Le 28 décembre 1895, la première projection cinématographique publique est organisée par les frères Lumière, grâce à la mise au point d’un nouveau dispositif: le cinématographe. L’année suivante, les frères Lumière partent en tournée pour promouvoir leur invention. Ils concèdent quelques licences d’exploitation de l’appareil tout au long de ce voyage mais, jusqu’en 1903, le cinéma demeure une simple attraction. Le film Lumière! L’aventure commence relate ce moment important de l’histoire du cinéma.
C’est en 1902 que le cinéma connaît son premier vrai film à succès, lorsque Georges Méliès réalise Le Voyage dans la lune. Le premier long métrage de l’histoire du cinéma, The Story of the Kelly Gang, réalisé par Charles Tait, suit de près en 1906.
En 1908, au moment où le cinéma est enfin reconnu comme un art, le premier genre cinématographique s’élabore grâce à des acteurs comme André Deed et Max Linder : le burlesque. Le langage du cinéma se développe ensuite entre 1908 et 1913 chez D.W. Griffith, avant de se déployer, dès 1917 suivant la Révolution d’octobre, grâce à la nouvelle grammaire cinématographique mise au point par les cinéastes soviétiques, menés par Dziga Vertov et Sergei Eisenstein.
Au même moment, deux autres mouvements d’avant-garde voient le jour: l’impressionnisme, en France et l’expressionnisme, en Allemagne. Le premier commence en 1916, mais prend davantage d’ampleur à partir de 1921, pour se poursuivre jusqu’à la fin des années 1920. Le deuxième s’établit pour sa part en 1919, avec le film Le Cabinet du docteur Caligari de Robert Weine. C’est aussi durant la décennie 1920 que le burlesque américain, connu sous le nom de « slapstick », s’implante parmi les genres cinématographiques avec la figure célèbre de Charlie Chaplin.
Le premier film parlant, The Jazz Singer, est réalisé en 1927. La transition vers le cinéma parlant ne s’est pas faite sans embûches; plusieurs grands du septième art ont vu leur étoile pâlir faute de s’adapter, mais le cinéma muet meurt définitivement dans les années 1930.
Avec l’arrivée du cinéma parlant se développe un nouveau genre en France: le réalisme poétique. Grâce à des réalisateurs comme Jean Renoir et Jean Gabin, cette époque est connue comme l’âge d’or du cinéma français. Parallèlement, le réseau de distribution américain prend de l’expansion, pour s’installer et demeurer dans le panorama cinématographique international.
Durant les années 1940, après la Seconde Guerre mondiale, l’Italie s’y taille aussi tranquillement une place, avec l’édification des studios Cinecittà par Mussolini, mais aussi grâce à la résistance de plusieurs réalisateurs face à la censure du Duce. Le néo-réalisme italien, issue de cette contestation, naît à proprement parler avec le film Ossessione de Luchino Visconti, en 1942. D’autres réalisateurs, comme Vittorio de Sica et Roberto Rossellini, permettent également au cinéma italien de briller à travers ce mouvement.
Puis, au début des années 1950, un groupe de réalisateurs français rompt également avec la tradition en créant le cinéma de la Nouvelle vague. Les 400 coups de François Truffaud (1959) et À bout de souffle de Jean-Luc Godard (1960), sont deux films exemplaires de ce mouvement.
Durant les années 1960 et 1970, un cinéma plus engagé prend le devant de la scène. C’est aussi à ce moment qu’on peut situer le début des différents cinémas nationaux.
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