« I don’t wanna be a star. I want to be a legend. »
[Je ne veux pas être une star. Je veux être une légende.]
Blaze est inspiré de la vie de Blaze Foley (Ben Dickey), la légende inconnue du monde de la musique de « hors-la-loi » texane, qui a donné naissance à Merle Haggard et Willie Nelson. Le film associe trois périodes différentes, tressant des versions réimaginées du passé, du présent et du futur de Blaze. Les différents fils explorent son histoire d’amour avec Sybil Rosen (Alia Shawkat); sa dernière nuit sombre sur la terre; et l’impact de ses chansons et de sa mort sur ses fans, amis et ennemis. L’intrigue tressée se termine par une fin douce-amère qui reconnaît les hauts et les bas de Blaze, ainsi que les impressions qu’il a eues sur les personnes qui ont partagé son parcours.
Avec Blaze, Ethan Hawke nous offre un film narré à partir de pièces musicales. Un montage qui fait penser à des films comme Almost Famous ou Inside Llweyn Davis. Une œuvre touchante qui nous rappelle que la ligne est parfois mince entre réussite et échec.
Pour moi, la force de Blaze réside dans les choix qu’a faits le réalisateur en lien avec la façon de raconter l’histoire. C’est par les chansons que le film se construit. Le musicien chante une chanson et on aperçoit les images qui y sont reliées. On découvre sa rencontre avec sa femme, comment il s’est lancé en musique, et pourquoi sa vie s’est détruite.
Par moments, la musique se poursuit tout au long de la séquence. À d’autres moments, non. Les seules séquences qui ne sont pas mises en musique sont celles où ses deux musiciens racontent l’histoire de Blaze à la radio. Une façon de raconter l’histoire qui permet de présenter l’homme de façon particulièrement efficace.
Mais l’histoire de Blaze pourrait aussi porter le sous-titre de « comment s’auto-saborder ». Clairement, l’homme avait un grand talent. Mais il avait aussi un grand talent pour se détruire. Survivant de la polio, il boite et marche toujours un peu comme s’il était saoul. Chose qui, une fois dans le monde difficile de la musique, devient son quotidien. Et qui le mènera à sa perte.
D’ailleurs, un des moments qui m’a le plus touché (oui, c’est un film touchant) est lorsque sa muse, sa femme, son amour lui dit : « I think my days of being your muse are over… » [Je crois que mes jours en tant que muse sont terminés.]
Pour ceux qui s’imaginent que je suis en train de vendre des punchs, on sait tout ça dès le début du film. Ou presque.
Comment un homme avec tant de talents et de chance peut-il se retrouver dans une situation de ce genre? Comment peut-on se retrouver « barré » dans tous les bars quand on est si bon? En se bagarrant avec les clients. Ou encore en faisant chier tout le monde, en chialant plus qu’on chante…
Blaze est un film magnifique qui montre tout le talent du réalisateur (et grand acteur) Ethan Hawke. C’est aussi le récit de la chute d’une presque légende de la musique. Une étoile filante…
Note : 8/10
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