Cette année, pour son cycle estival, la Cinémathèque québécoise a choisi de s’attaquer à la science-fiction.
Du 2 juillet au 25 août, le public pourra faire le plein de classiques du genre sur grand écran : de Stanley Kubrick à Ridley Scott, en passant par Kathryn Bigelow, Denis Villeneuve, Andreï Tarkovski, et Alain Resnais. C’est l’excellent et controversé 12 Monkeys de Terry Gilliam qui ouvrira le bal, près de 30 ans après sa sortie en salle, précédé du court métrage La jetée de Chris Marker.
Le programme rappellera aux cinéphiles à quel point le cinéma a, depuis ses débuts, façonné l’imaginaire du futur. La science-fiction nous projette dans un espace-temps que le cinéma rend palpable. Créer des mondes, inventer des technologies, à grand renfort d’effets spéciaux et de scénographies complexes rend le cinéma plus spectaculaire, immersif et fantasmagorique. Mais la science-fiction au cinéma peut aussi être le miroir déformant de notre réalité toujours changeante.
En inventant des mondes parallèles, de nouveaux comportements et de nouvelles relations avec autrui (ou avec des extraterrestres) apparaissent également. Une conscience environnementale renforcée émerge de manière équivalente au sein des voyages interstellaires.
Au programme
Parmi les incontournables, notons le Voyage dans la lune de Georges Méliès, considéré comme la toute première œuvre de science-fiction; le film expressionniste de l’allemand Fritz Lang, Metropolis (accompagné au piano par Roman Zavada); La vie future de William Cameron Menzies; La planète des singes de Franklin J. Schaffner et Solaris d’Andreï Tarkovski. Tous des films qui ont marqué l’histoire du 7e art.
Le Voyage dans la Lune
Mentionnons aussi les classiques européens tels que Barbarella de Roger Vadim, Fahremheit 451 de François Truffaut, Alphaville de Jean-Luc Godard, La citée des enfants perdus de Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro, High life de Claire Denis, Je t’aime, je t’aime d’Alain Resnais ainsi que La soupe aux choux de Jean Girault.
Une place de choix est faite aux longs métrages américains, que ce soit le révolutionnaire 2001 : l’odyssée de l’espace de Stanley Kubrick, ou encore le culte The Matrix de Lana et Lilly Wachowski; Strange days de Kathryn Bigelow, Alien de Ridley Scott; Mars attack! de Tim Burton; sans oublier les classiques des années 80; Robocop de Paul Verhoeven et Back to the future de Robert Zemeckis, avec l’incroyable Michael J. Fox.
Il y aura aussi des films plus récents comme Interstellar de Christopher Nolan, Avatar de James Cameron, Children of men d’Alfonso Cuarón, Wall-E d’Andrew Stanton, Nope de Jordan Peele, Polaris de Kristen Carthew, et EX Machina d’Alex Garland qui feront partie de la programmation. Deux films de Denis Villeneuve ont même été sélectionnés avec la présentation de Arrival et Blade runner 2049.
Le cycle fait également place à une belle sélection de films québécois. Ce sera une rare occasion de (re)voir en salle Dans le ventre du dragon d’Yves Simoneau, VIKING de Stéphane Lafleur, Mars et Avril de Martin Villeneuve, Turbo Kid des RKSS, Dans une galaxie près de chez vous de Claude Desrosiers et PHI 1.618 de Theodore Ushev.
