Encore 15 projets annulée part 3 - Une

Encore 15 autres projets de films avortés que l’on aurait adorés voir, Partie 3

Suite et fin de l’analyse de ces projets annulés…

Giraffes on a Horseback Salad de Salvador Dalí

Si Salvador Dalí est surtout reconnu pour ses œuvres d’art surréalistes reconnues dans le monde, l’artiste a aussi eu un beau rapport avec le cinéma. Pour son travail artistique d’abord, ayant créé le décor de la scène de rêve du film Spellbound d’Alfred Hitchcock en 1945. Il a aussi eu une grande implication derrière la caméra, ayant réalisé plusieurs courts-métrages le mettant en scène, mais a aussi collaboré avec Luis Buñuel pour les scénarios d’Un chien Andalou et de L’Âge d’or. Mais le peintre a aussi eu des opportunités manquées dans l’industrie du cinéma. Beaucoup de cinéphiles connaissent l’histoire de sa participation au Dune d’Alejandro Jodorowsky annulé, où il aurait été payé 100 000$ de l’heure. Certains ont entendu parler du court-métrage d’animation avorté Destino, une collaboration entre Dalí et Walt Disney. Mais peu connaissent le film Giraffes on a Horseback Salad, un film qui aurait mis en vedette les Marx Brothers.

Roman graphique Giraffes on a horseback salad
Le roman graphique Giraffes on a Horseback Salad de Josh Frank, Tim Heidecker et Manuela Pertega, Quirk Books.

À côté du vagabond Charlot, du duo Laurel et Hardy et des Three Stooges, les quatre Marx Brothers sont parmi les plus célèbres comiques du cinéma américain. Constitué des Groucho, Harpo, Chico et, jusqu’en 1933, de Zeppo, la troupe a su faire rire le public avec des films comme Animal Crackers, Monkey Business ou encore Duck Soup, où leurs comportements absurdes amènent chaos et humour dans des milieux assez huppés. Une anarchie qui ne déplait pas à Salvador Dalí, au point qu’il s’est lié d’amitié avec Harpo Marx. C’est ainsi que l’artiste proposa de faire un film avec eux.

Mais malgré la présence de ces vedettes, le film aurait surtout eu la patte de Salvador Dalí. Outre les trois frères, les autres personnages importants étaient un aristocrate espagnol nommé Jimmy, ainsi que la « Femme surréelle », dont le visage n’est jamais visible. On aurait eu droit à des scènes comme girafes avec des masques à gaz en train de bruler, Harpo qui fait la récolte de nain, Groucho qui répond à des téléphones avec ses multiples bras ainsi que la grande fête finale qui se passe dans un désert et où les invités participent à une compétition du vélo le plus rapide en faisant tenir une roche en équilibre sur leur tête tout en faisant pousser leur barbe. Des séquences très étranges, mais que l’on ne serait par surpris de retrouver dans les tableaux du peintre. Ce dernier aurait déployé son imaginaire à grande échelle, tentant d’amener le surréalisme dans l’industrie. 

Ce n’était cependant pas de l’avis de Louis B. Mayer, dirigeant du studio MGM, qui avait sous contrat les Marx Brothers. Ce dernier ne donna pas le feu vert à Giraffes on a Horseback Salad, trouvant le film trop surréaliste, ce qui n’aurait pas plu à un public s’étant déplacé pour voir les Marx Brothers. Salvador Dalí ne fera finalement pas carrière à Hollywood, alors que les Marx Brothers continueront. Pour l’anecdote, le groupe a eu un autre projet de film dans les années 60 sous la direction d’un grand cinéaste, plus précisément Billy Wilder (Sunset Boulevard, Some Like It Hot), A Day at the United Nations, où les Marx Brothers auraient semé la pagaille aux Nations Unies.

Possbilité de renaissance : 50%. Si vous voulez voir Giraffes on a Horseback Salad en film, ce ne sera pas possible. Néanmoins, le projet existe sous la forme d’un autre média. En effet, en se basant sur un script partiel qui a été retrouvé en 1996, une bande dessinée écrite par Josh Frank et Tim Heidecker et dessinée par Manuela Pertega a été publiée en 2019.

The Adventures of Pinocchio de Francis Ford Coppola

Le Parrain, Apocalypse Now, The Conversation, Francis Ford Coppola a signé quelques-uns des films les plus marquants du cinéma. Mais il n’a pas eu autant de chance pendant le reste de sa carrière, notamment dans les années 80 où il a passé toute la décennie à rembourser l’échec de son film One From the Heart. De ce fait, le cinéaste a eu plusieurs projets abandonnés. Si son ambitieux Megalopolis a eu la chance d’être ressuscité et d’avoir le droit à une sortie en salle en 2024, ce n’est malheureusement pas le cas pour son adaptation du roman de Jack Kerouac Sur la route, un quatrième volet du Parrain ainsi que sa propre version de Pinocchio.

Enrico Manzzati
Illustration de l’édition de 1883, Enrico Manzzati

Francis Ford Coppola n’est cependant pas le seul à vouloir porter à l’écran le conte de Carlo Collodi. Il existe bien sûr la version de Disney, mais aussi des adaptations récentes, que ce soit en live action avec le film de Matteo Garrone de 2019, ou en animation avec la version de Guillermo Del Toro de 2022. Le conte s’est aussi diversifié sous d’autres formes, comme des adaptations non officielles avec le A.I. Intelligence artificielle de Steven Spielberg, dont la trame et les thèmes du film s’inspirent du conte, et même dans d’autres médiums comme le jeu vidéo Lies of P.

La version de Coppola aurait été très ambitieuse. Il se serait éloigné de la version de Disney, avec des rumeurs que le film se passerait pendant la France occupée. Le film aurait aussi été une comédie musicale avec 12 chansons écrites. Cette partie musicale est possiblement à l’origine des rumeurs que Michael Jackson était pressenti pour le rôle principal, avec Francis Ford Coppola lui-même en Gepetto. Une chose qui est certaine est que le film aurait eu la participation de la Jim Henson Company (qui est aussi coproducteur du film), du chef décorateur attiré de Coppola, Dean Tavoularis, du musicien et producteur de musique Don Was, de l’artiste Neo-Dada Jim Dine et même du styliste Karl Lagerfeld. L’idée était de faire un film qui repousserait toutes les techniques et technologies du cinéma, que ce soit les marionnettes, le live-action, l’image de synthèse, l’animation et même la 3D.

L’annulation du film fut non seulement un coup dur pour le réalisateur, mais elle l’entraîna aussi dans une laborieuse bataille juridique. Coppola avait à la base réalisé un accord avec Warner Bros pour la production de trois films, dont Pinocchio. Le studio mettra cependant le film de côté après un premier script qui ne leur a pas plu. Le réalisateur ira finalement à la Columbia Pictures qui lui donnera l’occasion de faire le film. Cependant, Warner Bros. a refusé de donner les droits du projet à la Columbia (même si c’est basé sur une œuvre dans le domaine public), expliquant que le studio détenait tout ce qui touchait à un projet de Pinocchio avec le nom de Francis Ford Coppola. Le réalisateur poursuit Warner pour interférence délictuelle, déclarant qu’aucun contrat n’a été signé sur le sujet. Ce conflit dura plusieurs années, jusqu’à ce que Coppola gagne le procès en 1998, Warner devant donner 80 millions $ en dommages et intérêts. Malheureusement, le réalisateur perdit en cour d’appel en 2001 et il n’a jamais eu la chance d’adapter Pinocchio.

Possibilité de renaissance : 25%. Francis Ford Coppola est de retour dans les salles cette année, en plus avec Megalopolis, le projet de film qui l’a obsédé pendant une grande partie de sa carrière. Il a en plus le droit à une production et un casting de grande envergure, de quoi créer l’événement. Rien ne l’empêche après de continuer dans cette lancée et de, peut-être, retourner travailler sur Pinocchio. Il faudrait cependant régler le problème avec Warner Bros, ce qui sera compliqué, et de voir si Megalopolis aura du succès.

Return from Saint Helena de Charlie Chaplin

Charlie Chaplin peut être ce qui se rapproche le plus d’une icône du cinéma. Avec son personnage du vagabond et de films comme La ruée ver l’or, Le cirque, Les lumières de la ville, Les temps modernes ou The Kid, il a fait rire les spectateurs, en même temps que de poser un regard sur les gens du peuple en se posant comme étendard des pauvres. Ce dernier était aussi très impliqué dans la production de ses films, étant acteur, réalisateur, scénariste, producteur, monteur et même compositeur. Son intense perfectionnisme aura cependant confisqué au monde A Woman of the Sea, un film de Josef von Sternberg qui mettait en vedette Chaplin, mais qui a détruit le film après en être insatisfait. Ce ne sera pas le seul film abandonné de la vedette. Il y avait The Freak, dans lequel sa fille Victoria Chaplin aurait incarné une femme ailée devenant une attraction dans une foire, ainsi que Return from Saint Helena, où il aurait incarné Napoléon.

Chaplin en Napoléon
Charlie Chaplin en costume de Napoléon, Charlie Chaplin Archives

L’empereur français est l’une des figures historiques les plus reconnues au monde, dont le parcours a été rempli d’exploits, d’échecs et d’un profond bouleversement de son pays. Il était donc prévisible que sa vie inspire de nombreux réalisateurs, et ce, dès le début du cinéma avec Incidents in the Life of Napoleon and Josephine en 1909, ce qui a été suivi par de nombreux films. On a certes eu la version de Ridley Scott en 2023 qui mettait en vedette Joaquin Phoenix, mais on a aussi eu le droit à Marlon Brando dans le Désirée de 1954, Rod Steiger dans le Waterloo de 1970, Ian Holm dans plusieurs projets, dont Time Bandits de Terry Gilliam, et même Alain Chabat dans Une nuit au musée 2. Sans oublier le titanesque Napoléon d’Abel Gance et le célèbre biopic avorté que Stanley Kubrick aurait dû réaliser.

Charlie Chaplin a commencé à porter un intérêt vers l’empereur dès son enfance, sa mère ayant une passion pour la femme de Napoléon, Joséphine. Il sera cependant intéressé pour en réaliser un film après avoir lu un livre à propos de l’exil de l’empereur sur l’île Sainte-Hélène. Le réalisateur aurait même été encouragé par Winston Churchill, lui-même un admirateur de Napoléon. Chaplin commence à écrire le scénario avec le journaliste anglais et ami du cinéaste Alistair Cooke, puis par l’écrivain et le politicien John Strachey. Le film aurait suivi le dictateur qui aurait pris la place d’un sosie pour fuir son exil, les deux personnages étant incarnés par Charlie Chaplin. De retour à Paris, Napoléon aurait délaissé ses intentions de guerre et serait devenu un commerçant pacifiste. Le réalisateur aurait commencé son film par les funérailles du faux Napoléon, une scène d’ouverture que le cinéaste avait très envie de faire.

Si le script a été complété en 1938, Charlie Chaplin décida finalement de laisser le film de côté. La raison, il trouva finalement l’inspiration chez un autre dictateur qui sévissait en Europe à ce moment-là en la personne d’Adolf Hitler, ce qui donnera The Great Dictator en 1940. Le film reprend d’ailleurs la trame du dictateur et de son sosie. De plus, le long-métrage a créé la controverse aux États-Unis, notamment en faisant valoir à Chaplin son accusation d’être sympathisant communiste, ce qui lui a valu de s’exiler en Suisse, ce qui a encore retardé la production de Return from Saint-Helena. Chaplin décidera finalement d’abandonner le projet en 1957, où il réalisa qu’il était trop vieux pour le rôle.

Possibilité de renaissance : 15%. La version du film de Chaplin ne verrait pas le jour sur grand écran, même si une copie du script existe au Charlie Chaplin Archive à Bologne. Néanmoins, il existe le film The Emperor’s New Clothes, sorti en 2001, qui adapte le roman The Death of Napoleon de Simon Leys et qui reprend le principe du sosie de Napoléon qui prend sa place sur Sainte-Hélène, tous les deux étant incarnés par Ian Holm.

Vampirella par la Hammer

Vampirella
Premier numéro de Vampirella, Warren Publishing

Tous les amateurs de cinéma d’horreur connaissent le nom de la Hammer Films. Le studio britannique avait notamment dominé le genre dans les années 50 avec des films comme Le Cauchemar de Dracula, The Curse of Frankenstein ou bien The Mummy, des réinterprétations de monstres Universal tout en bouleversant les tabous de l’époque. Cependant, le studio connaît une crise dans les années 70, notamment suite à plusieurs échecs financiers, dont The Legend of the 7 Golden Vampires, un partenariat avec le studio hongkongais Shaw Brothers qui mélangeait Dracula avec les films de kung-fu. Il y avait d’autres tentatives pour attirer un nouveau public, comme Nessie, un film sur le Monstre du Loch Ness en collaboration avec la Toho, le studio derrière les Godzilla, ainsi qu’une adaptation du comics Vampirella.

Apparue pour la première fois en septembre 1969, Vampirella est un personnage de comics créé par le scénariste Forrest J Ackerman et la dessinatrice Trina Robbins pour l’éditeur Warren Publishing. Elle est une Vampiri, une race de vampires venant de la planète Drakulan. Quand sa planète se retrouve avec un épuisement de sang et est mourante, Vampirella se retrouve sur Terre, où elle décide de chasser les pires humains de la planète et de boire leur sang. Le personnage a connu un grand succès chez les lecteurs de comics, la Vampiri fêtant ses 55 ans cette année.

Vampirella projet de film
Annonce du projet de film Vampirella, Warren Publishing

Le comics est tombé dans l’œil de Michael Carreras, le dirigeant de la Hammer Films. Il voit à travers le ton plus sombre du comics et le sex-appeal du personnage la possibilité d’attirer un nouveau public. La Hammer et Warren Publishing avait d’ailleurs créé une gigantesque promotion pour le film, mettant une date de sortie pour 1976. Les réalisateurs du studio John Hough (Twins of Evil) et Gordon Hessler (The Golden Voyage of Sinbad) étaient pressentis pour réaliser le film sous un script de Jimmy Sangster, qui avait notamment écrit pour les films Dracula, Frankenstein et la Momie. Niveau casting — on aurait retrouvé Peter Cushing dans le rôle de Pendragon, le partenaire de Vampirella, ainsi que Sir John Gielgud (Julius Caesar) dans le rôle du directeur de l’organisation dans laquelle l’héroïne travaille. Certaines rumeurs parlaient d’Orson Welles en tant qu’antagoniste, ainsi que la possible présence de Ringo Starr, Donald Pleasance, Tim Curry ou bien Toshirō Mifune, bien que ce n’aient pas été confirmés. Dans le rôle de Vampirella, il fut d’abord question de Caroline Munro, qui deviendra une James Bond Girl dans L’espion qui m’aimait en 1977, car elle était gênée des scènes de nudité. Ce sera finalement Barbara Leigh, alors mannequin pour Playboy et ancienne petite amie de Steve McQueen, qui obtiendra le rôle. Elle fera d’ailleurs la promotion du film dans les magazines de Warren Publishing.

Michael Carreras et la Hammer avaient de grandes ambitions pour le projet. Néanmoins, le studio n’a pas eu le financement nécessaire pour faire le film, ce qui se comprend avec la situation du studio à cette époque. De plus, des différends eurent lieu entre le studio et James Warren, l’homme à la tête de Warren Publishing, qui ne voulait pas donner les droits pour le merchandising. Le film fut donc annulé, la Hammer tomba en faillite avant de faire un retour discret à la fin des années 2000, notamment la sortie du film The Woman in Black en 2012, mettant en vedette Daniel Radcliffe. Quant à Vampirella, elle a finalement eu le droit à un film Direct-to-Video en 1996.

Possibilité de renaissance : 60%. La Hammer reste très discrète, mais continue dans la production de film. On leur doit notamment The Lodge sorti en 2019. Quant à Vampirella, le comics est toujours en cours et garde une certaine popularité, à un point où son éditeur Dynamite Comics (qui l’a racheté) a annoncé en 2021 qu’un projet de film serait en préparation. Il y a donc une chance que la Hammer soit contactée pour produire le film, mais si elle reste minime.

Leningrad de Sergio Leone

Il n’a beau avoir réalisé que six films, Sergio Leone a une place marquée au fer rouge dans l’histoire du cinéma. Il est en effet derrière deux des plus célèbres trilogies du septième art. Si la première, celle de L’homme sans nom, a popularisé le genre du Western Spaghetti et a fait de Clint Eastwood et du compositeur Ennio Morricone des vedettes internationales, il ne faut pas négliger sa trilogie d’Il était une fois, dans lequel il traite de différents mythes américains. Que ce soit Il était une fois dans l’Ouest, un western qui parle de la modernisation de l’Ouest américain, ou Il était une fois la Révolution, qui a pour sujet la révolution mexicaine, ainsi que Il était une fois en Amérique, une exploration du gangstérisme et des immigrants américains. C’est pendant la production de ce dernier qu’il se penche sur un film relatant un autre grand événement historique. Mais cette fois, il allait s’éloigner de l’Amérique pour se rendre à l’autre bout du monde durant la Seconde Guerre mondiale, plus précisément lors du siège de Leningrad.

Siège de Leningrad
Canons antiaériens pendant le siège de Leningrad, Domaine public

Le siège de Leningrad est l’une des plus longues batailles de la Seconde Guerre mondiale. Il s’agissait d’un siège imposé par l’armée allemande sur la ville de Leningrad (actuelle Saint-Pétersbourg) le 8 septembre 1941. L’offensive durera 872 jours, se terminant le 27 janvier 1944 quand les Soviétiques repoussèrent les Allemands. Il en résulte cependant une gigantesque perte humaine, avec un compteur de 1 800 000 victimes, dont un million provenant des civils qui n’ont pas pu évacuer la ville à temps, la grande majorité ayant succombé à la faim et au froid, avec la plupart qui s’était tournée vers le cannibalisme pour survivre. Il s’agissait du plus long siège de l’histoire, jusqu’à celui de Sarajevo entre 1992 et 1995, qui aura duré 1425 jours. Le cinéma russe a souvent mis en scène cette bataille au cinéma, notamment avec Attack on Leningrad d’Aleksandr Buravsky sorti en 2009, avec Mira Sorvino et Gabriel Byrne dans le rôle de journalistes étrangers coincés dans la ville.

Sergio Leone a pris goût au projet suite à la lecture du livre The 900 Days: The Siege of Leningrad écrit par le journaliste américain Harrison Salisbury. Le film aurait d’ailleurs suivi un correspondant américain (dont le réalisateur aurait vu Robert De Niro dans le rôle) alors qu’il était coincé dans la ville. Il tombera amoureux d’une femme soviétique et les deux tenteront de survivre. Il prévoyait aussi un budget de 100 millions $ (ce qui était gigantesque à l’époque), mais avait déjà pu en obtenir la moitié en ayant réussi à convaincre l’URSS de co-produire le film, alors que les dirigeants n’étaient pas très chauds à voir une retranscription de leur peuple qui souffrait. Pour le moment, tout allait bien pour le réalisateur, qui avait même pu avoir la participation du compositeur Ennio Morricone et du directeur de la photographie Tonino Delli Colli, ses collaborateurs de longue date.

Mais ce ne sera pas le manque de finance qui annulera le film, mais bien la mort de Sergio Leone lui-même,à la suite d’ une crise cardiaque le 30 avril 1989. Il mourra aussi deux jours avant qu’il ne signe officiellement sa participation au film. Et sans l’instigateur du projet, la production de Leningrad a été arrêtée. Grand fan du Western et des films de Leone, le réalisateur Alex Cox (Repo Men, Sid & Nancy) s’était proposé pour prendre la place de réalisateur, mais ça n’a pas abouti.

Possibilité de renaissance : 30%. L’histoire de Leningrad a surtout été reprise par le cinéma russe, mais il n’est pas impossible qu’Hollywood produise un film qui relate les événements du siège. Néanmoins, il a été question que le réalisateur Giuseppe Tornatore (Cinema Paradiso) reprenne le travail de Leone au début des années 2010, avec des rumeurs de Nicole Kidman et Al Pacino pour jouer dans le film. Mais nous n’avons eu aucune nouvelle du projet depuis des années.

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