「すみません、奏太くん の 友達 です。」 [Excusez-moi, nous sommes les amis de Souta-kun.]
Haruka (Shiho), Nana (Saki Hirai) et Takanori (Haruki Itabashi) visitent la maison de Souta (Ryuta Endo), un membre du groupe qui a perdu contact avec eux. Mais le comportement de Souta est un peu étrange.
Avec Visitors : complete edition (悪魔がはらわたでいけにえで私), Kenichi Ugana livre le long métrage tant attendu depuis qu’il a présenté le court métrage au FNC l’année dernière. Un film en trois parties bien inégales.
Divisé en trois petits films qui se complètent
Un peu comme l’avait fait le réalisateur dans son précédent long métrage, Extraneous matter – Complete edition (異物–完全版), Ugana divise son film, en trois parties bien séparées, selon les courts métrages assemblés pour le créer. D’ailleurs, l’année dernière deux des 3 parties avaient été présentées au FNC. Malheureusement, ce sont aussi les deux meilleures séquences du film.
C’est l’ouverture qui est de loin le meilleur moment de ce long métrage dans lequel les déjections sont fréquentes. Le moment où les trois amis arrivent chez Souta est jubilatoire. La peur aux tripes, ils entrent un à un, retirant leurs chaussures et disant un timide お邪魔 しますavant de traverser la porte. Ça continue sous un feu roulant de rire et de dégoût bien enchevêtrés. Lorsque Nana met le pied dans une substance gluante verte, on ne pouvait espérer mieux comme réaction.
Nana (Saki Hirai) devenue démon
Toute cette première partie n’était rien de très nouveau puisqu’elle avait été présentée l’année dernière. Mais je dois avouer que la deuxième fois est aussi bonne que la première.
La deuxième partie aussi avait été présentée en 2022 sous le titre de Twist, lors de la projection Made in Ugana. C’est là qu’on rencontre le personnage qui deviendra le héros du récit (Keisuke Nomura). Lui aussi est excellent. Tout est dans le non verbal. Le rôle du gars qui ne comprend pas trop ce qui se passe, mais qui reste là à regarder, il l’a.
La troisième partie réunit tout ça afin de créer un tout. Bien que l’avant-dernière scène soit franchement jouissive et sanglante, cette finale manque de punch. Le film bascule trop dns le ridicule. Ça devient lassant. De plus, certaines incohérences se glissent dans le récit, et ça gâche la sauce.
Parfois, trop espérer fini en déception
Ce long métrage, je l’attendais avec bonheur. Après avoir vu le résultat de Extraneous matter, j’étais convaincu. Mais l’expérience m’a appris que parfois, quand on espère trop, on finit par être déçu.
Le pauvre homme qui se réveille attaché (Keisuke Nomura)
J’ai trouvé The Girls (dont je parlais hier) franchement meilleur. Je vous le conseille d’ailleurs. Quant à Visitors : complete edition, il n’est pas sans intérêt. Honnêtement, les amateurs de films juteux y prendront plaisir. Il y a seulement une quinzaine de minutes très longues vers la fin.
Je me questionne aussi sur le titre anglais. Je dois avouer que le titre original est de loin plus amusant. On pourrait le traduire à peut prêt ainsi : Je suis un sacrifice dans les tripes du diable.
Et étant donné qu’un des démons se promène avec les tripes qui pendouillent, le titre est assez judicieux.
Je resterai certainement prêt à recevoir le prochain film de ce réalisateur japonais qui n’a pas peur d’oser.
Visitors : complete edition est présenté au FNC les 11 et 13 octobre 2023.
