Le Festival international de films FANTASIA vient d’annoncer que c’est le film Eddington d’Ari Aster qui ouvrira les festivités de sa 29e édition le 16 juillet prochain tandis que La mort n’existe pas du québécois Félix Dufour-Laperrière sera présenté en ouverture des Fantastiques weekends du cinéma québécois, section dédiée au cinéma québécois du Festival.
Parmi les nombreux titres dévoilés, mentionnons également que le cinéaste canadien George Mihalka recevra un Prix de carrière et que le japonais Takashi Miike signera son retour au Festival avec pas moins de 3 films! Du 16 juillet au 3 août, Fantasia sera de retour à Montréal au Cinéma du Musée et à Concordia dans la salle J.A. de Sève et l’Auditorium des diplômés Théâtre Hall.
C’est le très attendu Eddington, quatrième long métrage du nouveau génie du cinéma de genre, Ari Aster, qui ouvrira la 29e édition du Festival après avoir été présenté en première mondiale en sélection officielle au dernier Festival de Cannes.
Le film met, entre autres, en vedette Joaquin Phoenix, Pedro Pascal, Austin Butler et Emma Stone. Gageons qu’après les succès de Hereditary, Midsommar et Beau is Afraid (tourné à Montréal), les festivaliers sauront accueillir avec ferveur ce nouvel opus qui dépeint l’affrontement, en mai 2020, entre le shérif et le maire d’une petite ville mettant le feu aux poudres et dressant les voisins les uns contre les autres à Eddington, au Nouveau-Mexique.
C’est le film d’animation québécois, La mort n’existe pas, de Félix Dufour-Laperrière qui sera présenté en ouverture des Fantastiques Weekends du cinéma québécois, après avoir été présenté en première mondiale à la Quinzaine des cinéastes de Cannes en mai dernier.
Le film, sur lequel le cinéaste québécois travaille depuis près de 10 ans, nous plonge après un attentat armé raté contre de riches propriétaires, lorsque Hélène abandonne ses compagnons et s’enfuit en forêt. Manon, une de ses amies et complices lors de l’attaque, revient la hanter. Hélène doit revisiter ses convictions, ses choix et leurs conséquences, dans une vallée où métamorphoses et grands bouleversements viennent bousculer l’ordre des choses.
L’ensemble de la programmation de la section dédiée aux courts et longs métrages québécois au Festival sera dévoilé le 19 juin.
Fantasia décernera cette année le prix du Pionnier Canadien 2025 (Canadian Trailblazer) au cinéaste George Mihalka, dont la carrière depuis plus de 40 ans au cinéma et à la télévision a traversé les cultures et les frontières. À l’échelle internationale, Mihalka est surtout connu pour son classique du slasher My bloody valentine (1981), Eternal evil (1985), Bullet to Beijing (1996) ou Watchtower (2001). Au Québec, Mihalka a réalisé certains des films cultes les plus appréciés parmi lesquels Scandale (1982), La Florida (1993) ou L’homme idéal (1996) mais aussi Les Boys IV (2005), en plus de réaliser certaines des plus audacieuses séries télévisées de l’époque (Scoop, Omerta, la loi du silence…).
À cette occasion, George Mihalka donnera une classe de maître présentée par la Guilde canadienne des réalisateurs.
Récipiendaire d’un Prix soulignant l’ensemble de sa carrière en 2016 à Fantasia, et présent dans la programmation du festival depuis ses tout débuts, le réalisateur japonais Takashi Miike fera sa marque à Fantasia encore cette année avec non pas un, mais trois titres, dont la série animée de J-horror, Nyaight of the living cat dont les épisodes seront présentés en première mondiale. Adaptée du populaire manga Night of the Living Cat, la série présente une prémisse terrifiante : un virus balayant la Terre, fait en sorte que quiconque touche un chaton en devient un lui-même!
Puis, le Festival présentera en première canadienne : Blazing fist, drame grinçant et émouvant sur deux adolescents en difficulté qui trouvent la rédemption sur le ring, mettant en vedette l’icône de la J-pop Gackt et la combattante de MMA Mikuru Asakura; ainsi que Sham, un thriller juridique tendu inspiré de faits réels, dans lequel Miike explore le combat surréaliste d’un enseignant contre de fausses accusations, grâce à l’interprétation saisissante de Go Ayano (Gantz).
Les cinéphiles seront choyés cette année avec un nombre de premières mondiales et canadiennes impressionnant.
Mentionnons parmi les films les plus attendus : la première mondiale de Old guys in bed, une comédie romantique tendre et non conventionnelle, première réalisation à 73 ans de l’acteur chevronné Jean-Pierre « JP » Bergeron (Sur le seuil, Les Doigts croches). Le film suit un historien du cinéma de 60 ans qui navigue entre les rencontres en ligne et l’amour inattendu. Mettant en vedette Paul James Saunders et s’appuyant sur les décennies d’expérience de Bergeron dans le cinéma québécois, Old Guys in Bed est un film empreint d’humour, fait avec cœur et offre une nouvelle perspective. Autre première mondiale provenant du Québec : Ville Jacques Carton des réalisateurs Jean-Marc E. Roy et André Forcier qui signent ici un mélange fantaisiste de fiction et d’histoire, mettant en vedette des images d’archives, des photos de famille et une distribution cinq étoiles avec entre autres, Pierre Curzi, Michèle Deslauriers, Gaston Lepage, Sandrine Bisson, France Castel ou encore Charlotte Aubin. Face au béton vorace et à un promoteur véreux, un poète se dresse, dernier rempart contre l’oubli, tel un Gaulois défiant César.
3 autres premières mondiales raviront assurément les fans du Festival: Find your friends, premier long métrage de la réalisatrice Izabel Pakzad, qui jette ici un regard sinistre sur la culture du party et la menace constante de violence à laquelle sont confrontées les jeunes femmes, porté par une distribution de haute voltige avec Helena Howard (Madeline’s Madeline), Bella Thorne (Divinity), Zión Moreno (Gossip Girl), Chloe Cherry (Euphoria), et Sophia Ali (Uncharted); Kazakh scary tales du prolifique réalisateur kazakh Adilkhan Yerzhanov (The Owners, La tendre indifférence du monde), projet originellement produit comme série d’anthologie pour un diffuseur national, mais jugé trop effrayant par les groupes de discussion. Fantasia présentera les trois premiers épisodes sous la forme d’un long métrage narratif complet en première mondiale; le film d’animation Tamala 2030 : A punk cat in dark du mystérieux duo japonais d’auteurs compositeurs et réalisateurs K. et kuno, connus ensemble sous le nom de t.o.L (« trees of Life »), qui signe ici une suite à Tamala 2010 : A punk cat in Space, lauréat d’un prix Fantasia en 2002. Quand les univers de la science-fiction et du kawaii se rencontrent.
Présentés en première canadienne, on retrouve : Lurker, d’Alex Russell, présenté à la Berlinale et à Sundance, mettant en vedette Théodore Pellerin (Solo) et Archie Madekwe (Saltburn) est un premier long métrage, à la fois troublant et divertissant, tendu et captivant. Le film offre une brillante déconstruction de la célébrité et du besoin de célébrité à l’heure d’Instagram. Lorsqu’un vendeur dans la vingtaine rencontre une star montante de la pop, et alors que la frontière entre l’ami et le fan s’estompe, l’accès et la proximité deviennent une question de vie ou de mort; Together de Michael Shanks, présenté aux cinéphiles montréalais après avoir séduit le public aux Festivals de Sundance de de SXSW plus tôt cette année. Le film met en vedette Dave Franco et Alison Brie dans le rôle d’un couple dont la relation tendue est poussée au bord du gouffre lorsqu’une force terrifiante d’un autre monde envahit leur nouvelle vie rurale; ainsi que Reflet dans un diamant mort, ode électrisante aux films d’espionnage des années 60, réalisé par les Français Hélène Cattet et Bruno Forzani (Amer, Laissez bronzer les cadavres), repéré à la Berlinale et au Festival Tribeca plus tôt cette année.
Rappelons par ailleurs que Fantasia a déjà annoncé de nombreux titres dans les dernières semaines, incluant les premières mondiales des films I live here now de Julie Pacino, Terrestrial de Steve Pink, The well d’Hubert Davis, The woman de Hwang Wook ou encore Mother of flies du trio formé par John et Zelda Adams et de Toby Poser.
On dévoilera la liste complète des films présentés, la semaine prochaine.
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