« Don’t make a fool out of me ! Humiliate me once again in public and I will kill you! »
[Ne me ridiculise pas ! Humilie-moi encore une fois en public et je te tue!]
Un groupe de jeunes gens arrive dans un village isolé où ils rencontrent un esprit ancien – un succube – qui peut se déguiser en humain. Il se nourrit des peurs les plus profondes et fait ressortir le côté le plus sombre des gens.
SI j’avais entendu parler de The Ring cette année pour la première fois, j’aurais eu peur que The Demoness, par Serik Beyseu, soit la vidéo meurtrière à ne pas regarder tellement c’était mauvais. Manquait plus que le téléphone sonne à la fin de mon visionnement. D’abord, même le synopsis officiel induit en erreur. The Demoness, ce n’est pas l’histoire de jeunes gens qui… peu importe. En fait, je ne savais même pas c’était quoi l’histoire avant les deux tiers; c’est-à-dire à peu près une heure. On débute sur une fille dans les bois, interprétée par Angelina Pahomova (je me sens mal pour celles et ceux que leur nom est associé à ça), qui fuit on ne sait quoi, on ne sait dans quelle forêt, mais jusqu’ici rien d’anormal pour un film d’horreur. À travers les cimes des arbres transparaît un ciel gris et uniforme. Un corbeau tombe raide mort faisant sursauter notre personnage (elle sursaute pour rien tout le temps) dont le regard s’avance au-delà de l’épais lichen couvrant le sol afin de… mieux voir l’oiseau? C’est pas clair, je veux dire même pour l’éclairage… Est-ce que c’est censé être une nuit couverte et on voit pour les besoins de la cause — ce qui expliquerait ce qu’elle fait — ou elle s’avance pour regarder un oiseau mort de la taille d’une banane alors qu’un démon de deux mètres la pourchasse?
En tout cas, peu importe ce qui se passe ensuite, elle se fait prendre sans trop de surprises après avoir vu son reflet dans un miroir dans les bois (roulement d’yeux de ma part et de tambour). Ah tiens, je pensais que, dans les bois, il y avait tout pour être heureux? Comme j’ai fait mon cours de cinéma d’horreur 101, je ne suis nullement impressionné par les buissons en spirale rappelant une vulve poilue telle la Vagina Dentata (référence Bokshi) et les miroirs et tout. Bien évidemment, ces concepts existent pour qu’on y fasse référence, mais faut-il encore être de son temps. On ne réécrit pas une histoire déjà écrite sans lui apporter un petit quelque chose en plus. C’est comme pour la magie, on ne s’émerveille pas de voir le même tour douze fois de suite quand on sait comment ça fonctionne depuis longtemps. Bravo! Tu filmes à travers des branches! Un maudit plan fixe sans mouvement ou découpage différent c’est ce qui caractérise The Demoness. D’autant plus que la symbolique c’était du déjà vu sans excitation.
Bref, revenons à nos moutons (mon Dieu, que j’écouterais Bring Them Down). Je mentionnais donc que suite à ça on nous présente — pas un ni deux —, mais bien huit personnages d’un coup BAM! Iels débarquent en hélicoptère en plein hiver — ce qui sans doute implique que du temps à passé depuis (ou une affaire de même qu’on ne nous précise pas) — et iels sont accueillies par des gens dont les identités sont dissimulés sous des masques de persona (je ne sais plus où j’en faisais mention) avec une touche à la Bokshi (non, il n’y aura pas de « Oulala les gens masqué c’étaient… qui vaille la peine », ici). Une sorte de thérapie de couple avec une vibe à la The Menu, mais sans aucun — mais alors là, aucun — préambule. Ensuite, il y a un souper à huit et là on expose la vie ou la relation des personnages…
J’ai l’air sévère, mais vous ne comprenez pas. J’ai passé au moins 45 minutes à me demander si c’était les voix originales sur la bande sonore ou du doublage fait par d’autres acteurs parce qu’il y avait une belle demi-seconde de décalage entre les lèvres et la voix. Je veux dire c’est pas juste une tite faute genre Ian Mckellan qui donne un coup d’épée avec sa montre au poignet un quart de seconde une fois et imperceptiblement. Ce que je mets en lumière ce sont des fautes techniques graves qui sont non seulement insultantes pour celles et ceux qui font du beau travail et n’ont même pas d’articles qui le mentionnent, mais ça ridiculise aussi la profession de cinéaste en essayant de faire passer du matériel de piètre qualité pour du cinéma aux yeux du public. De plus, l’autre moitié du temps (et c’est parfois combiné) on à l’impression que des gens nous murmurent dans les oreilles pendant qu’on essaie d’écouter cette horreur de film (et non le contraire).
Et… c’était vraiment de beaux seins, tsé pas refaits, des seins… en tout cas. C’est juste que c’est un film d’horreur que je regarde là; je suis censé avoir peur ou peut-être que les gens dans la scène ont peur…? Non, okay? La scène — plutôt *aheum* exhaustive — terminée et l’histoire continue, je suis juste capable de penser à ses seins… Je veux dire qu’ il n’y a rien d’intéressant à date et le gros focus de réalisation était là avec des plans différents et des angles de ses mamelons se faisant pétrir par les mains d’un homme inconnu. Je vous entends me dire « pervers », « gros dégueu », « c’est juste des seins »; ben oui, mmmh mmmh… C’est pour ça que ça l’air autant platonique se faire toucher les seins que de se passer le beurre. Fait-on la différence entre érotisme et pornographie ou cette ligne-là aussi on l’a brouillé de nos jours (J’ai déjà dit ça, non)? Mais pour le reste de la réalisation (sans vouloir faire de jeu de mots avec des seins), c’est plutôt plat et ça aurait besoin d’un travail de remontage, si vous me suivez. Ensuite, on arrive… C’est pas vrai pas un faux club avec huit personnes plus des danseuses à poils… Des danseurs aussi vous inquiétez pas, mais dites-moi pas que c’est pas de la pornographie. Y’a aucune qualité cinématographique dans la production de cette affaire-là… C’est pas mêlant si on avait inversé la qualité des plans sur les seins, et ceux sur le reste… ça serait peut-être passable à regarder.
Si seulement c’était la seule scène pornographique, et si seulement c’était juste ça qui clochait. Toutefois, avec la quantité astronomique de fautes techniques qu’il contient, The Demoness ne se ressent même pas comme un produit fini. À un moment, j’ai cru rêver; littéralement un ralenti de 3 secondes pour rallonger un plan trop court au goût du réalisateur… une scène d’un miroir craqué en plan d’ensemble là… rien de trop complexe à reprendre. Mon impression générale jusque-là fut exprimée par un personnage en des mots que je n’aurais pu mieux choisir « Because you don’t cheat once, you get caught once ». Trop tard Monsieur Beyseu pour me faire croire que vous aviez en tête une œuvre consciente et réflexive.
Les masques de Bokshi, les blessures à la colonne de The Substance… Non seulement copié, mais cela n’a pas sa place ou même une raison d’être au niveau du scénario; du pur recyclage d’effets déjà vus. Ouija : Origin of Evil et de Evil Dead Rise (pour le deux secondes de présence à l’écran)… Truc de l’esprit dans une lunette messemble c’est le film avec la fille qui se fait posséder par un esprit de planche ouija. Les monstres, on dirait des rejets avec des apparences référents à Alice in Wonderland avec la forêt et tout le tralala, mais plus DARK! C’est pas déjà quelque chose « porno Alice », c’est pas même de notre Patrick Sénécal bien de chez nous? Ah oui, il y a aussi la petite fille qui fait des dessins au crayon noir frénétiquement du dernier film là… Je ne me souviens pas lequel exactement; sans but également. Pas assez d’être déplacé et mal réalisé, mais le scénario ne fait pas plus de sens. Quand le petit ami de la protagoniste révèle qu’il n’est pas vraiment son petit ami. C’est pas vrai… Donc, tout le début était encore PLUS inutile!#%?
Bien cool que t’aies accès à une bonne caméra et des actrices prêtes à tout, le gros! Désolé, c’est tellement insultant le truc que j’ai vu que j’en perds mes manières. On ne peut pas juste filmer des gens et espérer que ça fasse un film. Dire que c’est un film m’est autant difficile que de regarder un dessin d’enfant qui n’est pas le mien et lui dire que c’est un chef-d’œuvre, sauf que l’enfant aurait trente ans! Tous les pires clichés sont là et exécutés avec tant de détachements que le terme « exécuter » prend ici encore plus de sens.
Manquait plus que ça, un personnage est un traître, pire encore c’est la madame qui a acheté l’île en 1899 (tellement vieux là wow). Et la fin avec les zombies dans les bois qui se retournent contre la succube. Connaissez-vous Scooby-Doo on Zombie Island? C’est probablement le meilleur film/épisode de Scooby-Doo. C’est aussi un bien meilleur film à regarder que The Demoness. Tant qu’à terminer dans les bois avec des zombies, des masques et des succubes… manquait juste le : « C’était moi, et je m’en serais sorti comme d’habitude si ce n’était pas de vous jeunes fouineurs! Scoobi-doo-bi-doooo! »
Non, il reste juste quinze minutes. S’il te plaît, fais juste t’en aller… Ça sert à rien de faire un dernier coup contre une succube pour rattraper le tout, à moins que ça se termine sur l’explosion comme dans Predator, je ne veux rien savoir. Un mauvais gag puisqu’il essaie de le faire, je vous le jure. Pourquoi tout d’un coup elle se cache les seins? On les a vu tout le film, là en plein milieu de la forêt, seule avec un démon et un dude tétanisé, là, elle a un réflexe de pudeur? Je me suis senti pris en otage. C’est difficile de trouver le budget pour faire un film, il me semble, non? Comment n’importe qui publie une affaire du genre qui se retrouve sur IMDb?
On le sait, pas besoin de continuer le film, la fille qu’on pensait disparu revient de nulle part et intacte, les zombies disparaissent en CGI 32-17B Horror Bundle #048, la fille encore vivante c’est elle le démon blablabla… Brûlez-moi ce truc! Ben oui un vol d’hélicoptère sur la forêt brûlée comme dans… hey une minute là, c’est pas de la cendre ça, c’est de la neige?! Oui, je me souviens ça commence en hiver… Pourquoi y’a pas de neige nulle part dans la forêt depuis le début alors… Si c’est des Russes pis iels ont tourné les scènes dénudées dans le confort pour pas avoir froid, comment puis-je avoir foi en quoi que ce soit si même les Russes sont rendus frileux alors que la Terre se réchauffe? Une montée d’hélicoptère symbolisant que dès maintenant la seule direction qu’on peut aller c’est vers le haut; ou tout simplement les hélices qui tournent — symbole de mort imminente — annoncent un écrasement monumental. Ben non, ça peut pas être le gars… dans l’histoire il était… Vous savez quoi, c’est moi qui laisse tomber.
En fin de compte, des acteurs c’est des acteurs et ce n’est pas de leurs fautes si la production dans laquelle iels jouent est nulle, n’empêche qu’un peu d’émotion, ça n’a jamais tué personne. Comme je l’ai mentionné moi aussi j’en ai eu des cours de cinéma, tsé. Je le vois bien que la production s’est préparé des portes de sortie au cas où on les accuserait de n’avoir aucune profondeur, mais je vais même pas les souligner, juste parce que je ne peux prendre de chance que quelqu’un puisse croire que y’a du bon dans ce torchon… Okay, okay, une couple de décor et de costumes bien faits… mais c’est tout. Kill Shot ne peut pas rester mon premier des derniers indéfiniment, ça ruinerait ma critique que j’en ai fait. Alors maintenant, c’est celui-là. Vous voulez voir des seins et du « softporn », c’est pour vous; vous êtes cinéphiles, tenez-vous en loin. Vous en êtes averti, cher lectorat. Quand un des personnages dit à la fin « light it up » en lançant un cocktail Molotov (seule chose de russe ici), j’attendais un tube électronique de boîte de nuit par Major Lazer. C’était la seule façon de donner un peu de… ben de quelque chose de plus que ce frileux rien du tout en bedaine. Je vous laisse là-dessus.
Bande-annonce
© 2023 Le petit septième
c’est traduit de l’anglais? car franchement j’ai du beaucoup mal à lire la critique, c’est assez laborieux à lire :'(
Non, ce n’est pas une traduction.
Non c’est moi 🙂
un être en chair et os! merci de votre commentaire, malheureusement la qualité que j’offre aucun IA ne peut la reproduire. Prenez le temps, vous verrez tout coule de source quand on s’y attarde.