Pleins Écrans 2025 - jour 9 - Une

[Plein(s) Écran(s)] 2025 | Jour 9

Nous y voilà. C’est le dernier jour de la compétition du festival Plein(s) Écran(s). Demain il y aura la diffusion des gagnants, mais chaque chose en son temps. 

Voici les 4 derniers films de l’édition 2025 du festival. 

En compétition

L’artifice (Isabelle Grignon-Francke) – Québec | 17 minutes

Cet été, Kim entrevoit quitter les fêtes foraines et sa famille de collègues pour se consacrer à sa passion, la recherche de pierres précieuses.

Artifice

Avec L’Artifice, Isabelle Grignon-Francke propose un film introspectif. Le genre de film dans lequel on ne doit pas s’attendre à une intrigue, mais plutôt à une scène de vie.

Le film offre surtout un questionnement sur les choix de vie. Kim aime faire la tournée du Québec avec le carnaval, mais il aimerait aussi suivre sa passion : la géologie. Mais changer de direction n’est jamais facile, et le film focalise sur ce questionnement en nous montrant ce qu’il fait (et qu’il aime) et en mettant en mots ce qu’il voudrait faire. 

Le film est bien fait. Sans être très excitant, il réussit à garder le spectateur intéressé de par son réalisme. Même si peu d’entre nous ont travaillé dans un carnaval, on peut tous s’identifier à ce personnage. Qui n’a pas déjà hésité devant ce genre de choix?

Les mains sales (Julien G. Marcotte & Jani Bellefleur-Kaltush) – Québec | 17 minutes

En Nouvelle-France avant la Conquête, Marie, une esclave autochtone, rencontre une fillette qui l’amènera à entreprendre des actions radicales.

Les mains sales

Avec Les mains sales, Julien G. Marcotte & Jani Bellefleur-Kaltush raconte un pan de l’histoire qui n’est pas souvent montré, encore aujourd’hui. 

Les films d’époques sont rares au Québec. Et encore plus rare lorsqu’il est question de courts métrages. C’est ce qu’offrent les réalisateurs ici, en racontant cette histoire qui mélange les 3 groupes qui ont façonné notre coin de planète. 

Mélangeant drame et Histoire, ce film montre les relations entre les Autochtones, les Français et les Anglais, dans ce qu’elles avaient de moins beau. Le récit se déroule au moment où la guerre fait rage entre les Français et les Anglais, alors que les gens des Premières nations se retrouvent coincés dans cette guerre qui ne leur appartient pas. 

C’est fou d’imaginer que lorsque j’étais petit, ce genre de récit n’existait tout simplement pas. On racontait la guerre entre les deux peuples européens, mais ceux qu’on appelait « Amérindiens » ne faisaient pas partie des histoires qu’on nous racontait. C’est bien que maintenant on puisse, parfois, voir ce genre de film. Et enfin, on en a un qui est bien fait, bien écrit et agréable à regarder. 

Someone’s trying to get in (Colin Nixon) – Québec | 25 minutes

Au cœur d’une crise migratoire, Bertrand, un demandeur d’asile haïtien, entre au Canada en dernier recours.

Someone trying to get in 2

Avec Someone’s trying to get in, Colin Nixon propose un film qui mélange drame et thriller afin de poser son regard sur les enjeux de la crise migratoire.

Dans son film, Nixon ne propose pas de réel « gentils », mais il offre un « méchant ». Le principe est plutôt intéressant puisqu’en général on a soit les deux, soit aucun des deux. Mais le personnage principal reste teinté de mystère, ce qui crée une ambiguïté et une hésitation chez le spectateur. Est-il bon ou mauvais? Quels sont ses motifs pour venir ici? 

Puis, il y a la petite famille qui habite près de la frontière, à quelques pas du camp de réfugiés. Sont-ils en danger? Sont-ils un danger? 

Le réalisateur entretient le mystère jusqu’à la toute fin et offre un thriller réussi. Il amène aussi des questions pertinentes en lien avec l’immigration illégale, plus particulièrement en lien avec les gens en provenance d’Haïti. On vit dans un monde en crise et bien que n’importe qui qui n’est pas trop égoïste aurait évidemment envie qu’on accueille tous les gens dans le besoin. Mais en même temps, la vie devient de plus en plus difficile ici aussi. Non, je ne compare pas notre situation à celle des gens qui vivent dans un pays en guerre. Mais lorsqu’on n’a pas la capacité de soigner, d’éduquer et de loger notre propre population, il est compréhensible que l’on soit moins accueillant. 

Ainsi, dans son film, Nixon ne jette pas la pierre sur les Québécois, mais laisse comprendre que si les gens viennent ici, c’est généralement parce qu’ils n’ont plus vraiment le choix. 

En tout cas, Someone’s trying to get in offre un point de vue pertinent sur la crise migratoire qui fait rage en ce moment.

Impression(s)

Au vent les songes bleus (Emma Beyaert-Meisels) – Québec | 1 minute

Rencontre-poursuite entre une femme sauvage et un lapin. C’est l’union avec l’altérité dans une forêt aux ombres bleues.

Songes bleus_2

Avec Au vent les songes bleus, Emma Beyaert-Meisels offre un mignon petit film qui donne l’impression d’avoir été dessiné au crayon de bois bleu. 

Les dessins sont jolis, plutôt précis, mais simples, alors qu’on regarde cette fille nue poursuivre un lapin. À moins qu’elle ne soit le lapin elle-même? Une petite minute qui vaut la peine de prendre le temps.

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