Le FIFEM est terminé, mais je me permets un petit retour sur la compétition internationale de courts métrages d’animation.
Un programme de 8 courts métrages d’animation, des films inédits qui nous transportent dans des univers fantastiques réalisés par des créateurs à l’imagination débordante. Tous les films étaient en français ou sans dialogues.
Une collection d’images imaginatives et ludiques de la vie des vaches. Une mosaïque de nouvelles du monde entier, dans lesquelles les vaches vivent des moments positifs et négatifs, illustrant la vie d’un animal dans un monde globalisé et sa relation avec l’homme.
Ce film est quelque peu abstrait pour un jeune public. Et pour un adulte, il est plutôt ennuyant. De regarder des vaches ne pratiquement rien faire pendant 13 minutes, c’est long. Le highlight pour mon grand c’est lorsqu’une vache fait pipi au début et à la fin.
Sinon, les vaches qui explosent en plusieurs formes géométriques n’ont pas eu beaucoup de succès, ni pour moi, ni pour les enfants. J’ai même eu droit à un « il est plate celui-là ».
Disons que ce n’est pas le meilleur film jeunesse.
À la hauteur des insectes, scrutons la prairie à la loupe pour observer ses habitants et leurs habitats.
Des dessins ressemblant à de la peinture avec de gros coups de pinceau donnent vie à cette balade dans un champ. Les images sont très belles, mais le manque de précision dans les dessins rend le film moins intéressant puisqu’on ne voit pas toujours bien ce que mangent ou font les insectes.
Par contre, comme le film est assez court, ça passe bien. Les enfants n’ont pas détesté. Mais ça reste un film plutôt ordinaire.
Danser dans un espace froid est dangereux, mais des relations chaleureuses vous aideront à vous tenir debout.
Quel joli ballet cosmique que ce film. Grâce à de merveilleux petits personnages, la réalisatrice crée une œuvre toute en douceur, malgré le personnage sombre qui attaque les deux amis.
Le beau message d’amitié est bien illustré et la solidarité entre les deux personnages fait chaud au cœur. Les créations de laine faites par le personnage principal font rêver et ouvrir de grands yeux. Un film visuellement très beau qui amène son lot de belles réactions.
Le quotidien de Céline est comme un long silence pesant. Son père, Jean-Pierre, est un peu bonhomme et maladroit. Sa mère, Anne-Marie, est excessivement sévère. Heureusement, son petit frère Paul est là, prêt à vivre les derniers instants d’une époque bientôt révolue.
Ce court métrage est vraiment de grande qualité. Dessiné en noir et blanc (et gris comme le dit mon grand) et animé très simplement, ce film touche autant les enfants que les adultes. La relation parents/enfants est triste, alors que celle entre les enfants est touchante.
Benoît Michelet touche à des sujets difficiles, tel les relations tendues entre des parents et des enfants, la violence familiale et le pensionnat. Située quelque part au 20e siècle, l’histoire se déroule lentement, tout en gardant le spectateur bien rivé à son siège.
Une œuvre forte, qui mérite d’être vue.
Deux longues phrases visuelles qui se répondent.
Le film commence en partant d’une partie du titre qui disparaît en se coupant par le milieu et produit un mouvement de droite à gauche où apparaît une chambre occupée par une enfant et sa bonne Noire. Suit une série ininterrompue d’images animées, sorte d’instants fugitifs ou de peintures qui se transforment continuellement jusqu’à la reproduction de l’Olympia (1863) d’Edouard Manet.
La seconde partie commence avec la suite du titre qui disparaît de la même manière qu’au début, mais enclenche un mouvement inverse, de gauche à droite, où arrivent des images en relation avec la première partie, des hors champ ou d’autres points de vue et se termine avec la reproduction de La Blanche et la Noire (1913) de Félix Vallotton.
Un film tout en beauté visuelle qui ralenti le rythme cardiaque et qui s’apprécie comme on apprécie un vin rosé sur le bord de la piscine un jour de soleil. Par contre, d’un point de vue « films pour enfants », ce n’est pas l’idéal. Comme il n’y a pas vraiment d’histoire, mais plutôt une danse de mouvement, il s’agit plus d’un film pour les grands. Mais qui vaut le coup.
L’enfance d’Ethel s’achève brusquement lorsque sa mère quitte le nid familial pour ne plus revenir, laissant à la jeune fille la charge de ses jeunes frères et sœurs dans leur demeure isolée. Alors qu’un hiver impitoyable s’abat sur eux, Ethel doit faire face à un choix difficile : se résigner à son sort, ou bien aller tenter sa chance de par le vaste monde.
Comme Solenne et Guillaume ont déjà traité de Retour à Hairy Hill, je vais vous référer à leurs textes plutôt que de réécrire sur ce film magnifique.
La vie de trois habitants d’appartements colorés est bouleversée lorsque l’un d’eux perd sa chaussure de claquettes. Le malheureux danseur de claquettes se lance dans une quête pour retrouver sa chaussure manquante, mais sa recherche chaotique ne passe pas inaperçue. Il laisse sa marque dans l’immeuble, tant dans le son que dans le design. Lentement mais sûrement, des liens commencent à se former entre les différents espaces et personnages.
Il s’agit d’un film tout indiqué pour les tout-petits. Il est coloré, avec une musique rapide et criarde. L’histoire très simple, pour ne pas dire simpliste, plaira aux 3-5 ans, mais pas tant aux plus grands qui le trouveront amusant pendant 2 ou 3 minutes, mais pas plus.
Personnellement, je l’ai trouvé trop long. 4 minutes auraient été bien dans ce style.
Alors qu’une source d’eau divine essentielle s’est tarie, un enfant accompagné d’une créature ressemblant à une loutre part à la recherche d’un remède à la pénurie d’eau qui menace le vivant.
Ce court métrage est d’une douce et triste beauté. Il s’agit d’une sorte d’ode à l’eau et à tout ce qu’elle représente. Alors que la forêt au complet se meurt, la seule humaine fera un grand effort pour sauver la nature.
Il s’agit d’une belle leçon pour toutes ces grandes personnes qui ne sont pas prêtes à faire le moindre effort pour améliorer les choses. Est-ce pour ainsi dire que ce sont les enfants d‘aujourd’hui qui sauveront la planète, et du coup, l’humanité? Espérons qu’il leur restera quelque chose à sauver…
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