TIL DEATH DO US PART - une

Til Death Do Us Part – L’amour est un couteau

 « There is no “Us”. »
[Il n’y a pas de « nous ».]

Til Death Do Us Part - Poster

Lorsqu’une femme (Natalie Burn) décide de laisser son futur mari (Ser’Darius Blain) seul sur l’autel, les garçons d’honneur se font un devoir de ramener la fugitive morte ou vive. Elle devra se débarrasser de ses anciens partenaires de travail, si elle souhaite avoir la chance de fuir pour de bon la vie qu’elle laisse derrière; celle d’un assassin professionnel.

Une union pas comme les autres

Les scénaristes Shane Dax Taylor (The Bestman) et Chad Law (The Getback) ont concocté une histoire rocambolesque où les acteurs incarnent des assassins déjantés qui ne semblent pas à première vue avoir de liens entre eux si ce n’est qu’ils se retrouvent tous dans l’intention de célébrer le mariage.

Réalisé par Timothy Woodward Jr. (The Call), le film Til Death Do Us Part est unique en son genre. En ouvrant sur une ambiance légère (voire même caricaturale), la narration du Bestman (Cam Gigandet) sur l’amour et la passion laisse présager un genre comique. La mariée (que l’on nomme seulement « Bride » au générique ainsi que tous les autres personnages d’ailleurs), comme le veut la tradition des comédies romantiques, s’éclipse laissant Groom à s’apitoyer sur son sort. Fuyant les lieux, Bride va se réfugier dans la maison de son défunt père, en espérant que le pire se passe loin d’elle. C’est là que l’atmosphère change radicalement.

Sur un ton calme et menaçant, le marié lui dit qu’elle ne peut pas fuir et envoie ces « garçons d’honneur » pour la trouver. Les personnages qui viennent « récupérer » la protagoniste pour le marié sont tout simplement merveilleux à regarder interagir. Un sadique au grand sourire (Orlando Jones), un enragé colérique (Pancho Moler), un lourdaud passif (Neb Chupin) et j’en passe. Arrivés sur les lieux, ils se dévoilent tous immédiatement comme des tueurs et c’est là que commence réellement l’intrigue.

Le monstre au féminin

L’horreur au cinéma c’est l’opportunité de parler des maux de la société, c’est-à-dire que ces œuvres mettent généralement en scène des tabous. Le sexe, le meurtre, la fin de la vie, mais aussi d’une relation. Dans ce cas-ci, le mariage (ou plutôt l’absence de mariage) prend le dessus symbolique au premier plan, pourtant quelque chose de plus profond semble se cacher au second plan.

Til death do us part - Natalie Burn
Bride (Natalie Burn)

L’introduction des assassins n’est qu’un prétexte pour justifier la mise en scène d’un monstre encore plus redoutable. Le film tourne ensuite en un slasher où, contrairement aux classiques des Friday de 13th et autres du genre, ce sont des hommes qui sont en proie à une créature sans pitié. Au fur et à mesure que l’histoire suit son cours, Bride révèle de plus en plus sa réelle nature meurtrière qui se cache sous ses airs de victime apeurée.

À travers tous ces genres, les codes suggèrent malgré tout ceux du film d’horreur, mais alors où est-elle cette horreur si ce n’est dans ce que l’union représente de nos jours? Le récit, quoiqu’un peu long à un certain moment, reste captivant et incite à vouloir en voir plus.

Marche nuptiale

Til Death Do Us Part vaut le détour simplement pour le jeu des acteurs secondaires et de la musique omniprésente tout au long du film. Un petit bémol cependant de la part de Bride et Groom qui manquent de présence et de justesse. Une mention spéciale aux « groomsmen » qui supportent avec force l’entièreté de l’œuvre lui permettant de briller à sa juste valeur.

Certaines scènes sont des flashbacks impliquant les deux mariés qui maintiennent un suspense poignant. Ces moments incertains font se demander : « Qui est pris aux pièges de qui ».  Une comédie, un film d’action, un thriller, un slasher? Toutes les avenues sont bonnes et pourtant aucune ne l’est vraiment.

Pour ma part, je recommande ce film à tout cinéphile néophyte qui souhaite être diverti autant qu’à un érudit qui souhaite l’analyser pour en extirper quelques riches sujets de conversations.

Bande-annonce  

Fiche technique

Titre original
Til Death do Us Part
Durée
109 minutes
Année
2023
Pays
États-Unis
Réalisateur
Timothy Woodward Jr.
Scénario
Shane Dax Taylor et Chad Law
Note
7 /10

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Fiche technique

Titre original
Til Death do Us Part
Durée
109 minutes
Année
2023
Pays
États-Unis
Réalisateur
Timothy Woodward Jr.
Scénario
Shane Dax Taylor et Chad Law
Note
7 /10

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