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[Annecy] L’ONF présente 4 films au Festival d’Annecy 2023

Le Festival Annecy 2023 se tiendra du 11 au 17 juin 2023. Cette année encore, l’ONF y fera belle figure avec 4 films. 

1 seul de ces films est présenté en compétition, soit le magnifique HARVEY qui collectionne les sélections, mais 3 autres seront présentés dans des catégories de renoms. 

HARVEY (Janice Nadeau) | Courts métrages Jeune public en compétition

Pour Harvey, ce printemps sera le plus marquant de sa vie, car c’est la saison où son père disparaîtra.

Ce n’est pas la première fois que je vous parle de HARVEY, mais il y a une bonne raison. C’est tout simplement parce qu’il se retrouve souvent en nomination et que je le trouve magnifique. Alors, encore une fois…

Intemporel, impressionniste et lumineux, HARVEY, un court métrage adapté du roman graphique du même nom (écrit par Hervé Bouchard et illustré par Janice Nadeau), jette un regard poétique sur le deuil d’un enfant à l’imagination débordante et sur sa façon d’échapper à la disparition d’un parent.

En utilisant une technique d’animation mixte, l’illustratrice ajoute d’abord des lignes de crayon et du collage, avant de terminer avec du fusain pour donner une apparence plus sale. Cette méthode est particulièrement utile pour reproduire l’effet typique du printemps québécois, où la neige commence à fondre et prend souvent une teinte grise sale – une imperfection parfaite.

Une narration enfantine sort de la bouche d’Harvey pour raconter le film du point de vue d’un enfant. Sa voix apparaît également lorsque les autres personnages parlent, ce qui est une astuce ingénieuse pour adapter un livre en film et pour donner l’impression que c’est le personnage principal qui parle directement aux spectateurs.

Le texte empreint de fraîcheur et l’animation tout en douceur de la réalisatrice Janice Nadeau témoignent des incompréhensions et des frayeurs de l’enfance avec la lucidité dont font preuve les plus jeunes face aux moments charnières de la vie. Avec la candeur d’un enfant, Harvey nous raconte le printemps où son monde a basculé.

HARVEY est une œuvre permettant d’aborder la mort et le deuil avec de jeunes enfants. C’est aussi une belle façon de montrer comment un enfant peut s’échapper dans son imaginaire et ainsi comprendre le réel à sa manière. 

La jeune fille qui pleurait des perles (Chris Lavis et Maciek Szczerbowski) | Work in progress

Les Work in Progress sont l’occasion de vivre les étapes de création de longs et courts métrages, de séries et œuvres XR animés en cours de production. La jeune fille qui pleurait des perles sortira en 2024.

La jeune fille qui pleurait des perles 2

Un conte pour tous sur une fille submergée par le chagrin, un garçon amoureux d’elle, et la manière dont l’avidité mène le cœur le plus pur à commettre les actions les plus viles.

Une histoire universelle et intemporelle, à la fois étrange et familière, racontée à partir de marionnettes fabriquées méticuleusement et de décors miniatures. Le film emploie une technique hybride d’animation image par image, de prises de vues réelles et d’images de synthèse pour atteindre une profondeur d’émotion et d’expressivité inégalée dans l’animation de marionnettes.

Il s’agit d’un film qui s’adressera aux adolescents, jeunes adultes et adultes.

Theodore Ushev : liens invisibles (Borislav Kolev) | Annecy Classics

Le Festival international du cinéma d’animation d’Annecy vous invite à (re)découvrir les moments mythiques de l’animation avec Annecy Classics, une sélection de courts et longs métrages intemporels.

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Auteur de nombreux courts métrages d’animation réputés, Theodore Ushev dévoile ici son univers intérieur, somme d’un demi-siècle d’expériences personnelles vécues dans un monde en perpétuel changement.

Le documentaire de Borislav Kolev vient tout juste d’arriver sur nos écrans que déjà le plus grand festival d’animation le classe parmi ses classiques. Je vous invite à lire notre article complet sur Theodore Ushev : liens invisibles que Guillaume a écrit la semaine dernière. 

J’aime les filles (Diane Obomsawin) | Désirs cachés)

Charlotte, Mathilde, Marie et Diane racontent avec franchise et candeur leurs premières histoires d’amour. Du coup de foudre à sens unique à l’attirance mutuelle, leurs récits cocasses et intimistes nous transportent au temps de la première fois. Pour chacune d’entre elles, le moment de l’éveil sexuel a rejoint une prise de conscience identitaire : la découverte du désir homosexuel!

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Le film de Diane Obomsawin est peut-être un peu moins pertinent chez nous que lors de sa sortie, mais il reste (malheureusement) très pertinent lorsqu’on regarde l’enjeu d’un point de vue plus large. 

Le premier amour est une expérience enivrante, unique et inoubliable. C’est parfois, aussi, un moment de questionnement. Pour mettre en image son court métrage, la réalisatrice utilise deux techniques : le dessin à l’ordinateur et la rotoscopie.  Le résultat est un film enjoué, positif, au style bédé, offrant de beaux témoignages.

J’aime les filles regroupe quatre histoires vibrantes, tirées d’authentiques témoignages portés à l’origine par des personnages anthropomorphes attachants. En alliant ces voix féminines distinctes, Obomsawin communique une histoire forte et unique qui touche à l’universel. Grâce à des récits imagés et fantaisistes, cette collection de souvenirs de jeunesse nous ramène avec émotion et humour à l’intensité du premier amour.

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