« Of the union of the different kinds. »
[De l’union des différents genres.]
Ce film, réalisé par Meg Leonard et Nick Moorcroft, est la suite de celui réalisé par Chris Foggin en 2019. Fisherman’s Friends : One and All met en scène le célèbre groupe de shanty de Cornwall. Inspiré d’une histoire vraie, c’est le récit des membres qui luttent contre les pressions, les pièges inattendus et les tentations découlant de leur renommée. Il s’agit du cheminement de l’adorable boys band, alors que les membres naviguent dans les eaux agitées de la renommée, souffrent du syndrome du deuxième album et se produisent sur la scène pyramidale de Glastonbury, où se tient le festival de musique le plus grand du monde.
Le film se concentre sur une période difficile pour Jim (le personnage principal) et ses amis du groupe, après la mort du père de Jim qui était l’un des membres fondateurs. Jim n’aime pas les nouveaux changements dans le groupe, car il a peur de perdre l’héritage de son père. Avec le thème du chant de marin comme symbole de l’identité culturelle de Cornouailles, le film dessine une belle image de la signification du chant dans notre vie.
L’histoire commence avec Gareth de A and R Island Records suggérant un ténor supplémentaire dans le groupe pour un nouvel album, et se développe principalement à Port Issac, un village de Cornouailles, au-dessus d’un splendide paysage terrestre et marin. Juste un petit commentaire ici : si vous ne réfléchissez pas attentivement à l’endroit où se trouve le décor, vous pourriez le confondre avec quelque part dans le Canada atlantique, car les deux régions partagent la même image de pêcheurs vivant près des falaises sur le rivage et attrapant des homards. De plus, les chants shanty sont un élément important qui constitue à la fois les cultures de Cornouailles et du Canada atlantique.
Une audition est organisée pour recruter un nouveau ténor. Parmi ceux qui assistent à l’audition, le chant d’un homme du nom de Morgan plaît aux hommes, surtout à Jim : Son chant de « Santiana » rappelle à Jim son père, un grand pêcheur et chanteur également. Le nouveau départ du groupe avec Morgan semble bien se passer au début, en obtenant une bonne attention de la presse, en organisant un concert en plein air dans un magnifique stade, etc., jusqu’à ce qu’ils découvrent que Morgan est en fait un fermier, pas un pêcheur. Jim, qui pense que c’est un « crime » d’autoriser un fermier à faire partie du groupe, quitte le groupe au milieu d’un concert. Pourquoi un agriculteur ne devrait-il pas être autorisé à rejoindre la bande des pêcheurs? Qu’est-ce qui pourrait faire la différence entre le chant des pêcheurs et celui des agriculteurs? Ce sont des questions intéressantes que nous pose le film.
Ensuite, un grave accident se produit, ce qui devient un tournant pour que Morgan soit vraiment accepté dans le groupe. Il a aidé à sauver la famille de Jim d’un immeuble effondré. C’est une scène touchante du film lorsque les garçons chantent ensemble à un cap, souhaitant le meilleur à la mère de Jim à l’hôpital. À travers cette scène, le film montre à quel point le chant est significatif pour l’homme. Il nous permet d’exprimer nos émotions et de partager du temps avec les autres. En particulier, il n’y a pas de frontière entre pêcheurs et agriculteurs : tous deux vivent avec la nature, et tous deux vivent avec des chants de travail.
Alors que l’histoire personnelle de Jim se développe, le projet de chanter au Galstonbury Music Festival se poursuit. Mais le projet est sur le point d’échouer. Le président de la maison de disques exprime que le contrat ne peut être poursuivi en raison de scandales occasionnels causés par certains membres qui adoptent une attitude démodée ou malvenue envers le public. Les garçons se rendent à Londres pour rencontrer le président, pour le persuader de changer d’avis. Ils se précipitent dans un restaurant chic où le président prend son repas. Voici une autre scène réconfortante du film lorsque les garçons chantent devant des gens apparemment de grande classe dans le restaurant. En écoutant leur chant, les gens riches qui n’ont probablement aucun lien avec les chansons de shanty dans leur vie partagent quelque chose de fondamental avec le groupe. De ce point de vue, c’est un film intéressant qui nous fait réaliser à quel point la vie d’aujourd’hui manque de vrais « partages », pas de partage sur les réseaux sociaux. Et le chant des chansons de shanty est un motif parfait pour cela, car c’est un genre de chansons qui est toujours chanté en chœur, pas seul.
En ce qui concerne le thème du chant que j’ai évoqué jusqu’ici, c’est un assez beau film. Cependant, cyniquement parlant, seule la partie chantée du film mérite d’être vue. L’intrigue est ennuyeuse dans l’ensemble; trop d’anecdotes, un déroulement de l’histoire pas naturel, etc. Tout cela rend la lecture difficile pour ceux qui n’ont pas vu le premier film comme moi. C’est un film agréable avec des paysages terrestres et des marins incroyables, avec des images typiques de pêcheurs en caban. Si vous aimez les chansons folkloriques et la mer, ce film pourrait être fait pour vous. Mais d’un point de vue artistique, je crains que regarder Fisherman’s Friends : One and All ne soit une perte de temps et d’argent…
Bande-annonce
Texte traduit de l’anglais par François Grondin.
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