« Everybody disappeared. »
[Tout le monde a disparu.]

Plusieurs années après qu’ils aient réussi à se sauver d’un terrible incident qui leur a fait perdre leur mère et Ian, le plus jeune de la famille, Rini (Tara Basro) et ses jeunes frères, Toni (Endy Arfian) et Bondi (Nasar Annuz), et leur père (Bront Palarae) vivent dans des appartements miteux. Ils croient que vivre dans des appartements est sûr si quelque chose arrive parce qu’il y a beaucoup de monde.

Cependant, ils se rendent vite compte que vivre avec de nombreuses personnes peut également être dangereux s’ils ne connaissent pas leurs voisins. Par une nuit pleine de terreur, Rini et sa famille doivent tout donner pour se sauver. Mais cette fois, il pourrait être trop tard pour courir.

Avec Satan’s Slave 2 : Communion (Pengabdi Setan 2: Communion), Joko Anwar démontre que l’Indonésie n’a rien à envier aux autres pays asiatiques lorsque vient le temps de créer un bon film d’horreur. Il offre une œuvre terrifiante à partir d’un sujet malgré tout peu original. 

Un film d’horreur de près de 2 heures

Fait plutôt inhabituel, Satan’s Slave 2 : Communion dure pratiquement 2 heures. Ce ne sont pas les bonzes de Hollywood qui oseraient faire ça. Malgré un début un peu lent, cette longueur ne se sent pas du tout. Même pour quelqu’un qui n’aurait pas vu le premier volet. 

Les prémices ne sont pas très originales, il faut le dire. Des films d’horreur qui misent sur une sorte de malédiction qui promet de revenir tuer des centaines de personnes… Évidemment, cette malédiction vient d’un passé pas si lointain lors duquel un homme aurait donné son âme (ou celle de sa femme dans ce cas-ci) afin d’obtenir quelque chose. Encore là, rien de très original. 

Un peu comme l’avait fait Christopher Nolan avec Memento, c’est plutôt dans la façon de développer son histoire qu’Anwar se démarque. Après une introduction banale (sauf pour la façon de montrer les multiples cadavres installés en position de prière dans un vieil observatoire), on fait un saut dans le temps pour redécouvrir la petite famille qui sera au centre de l’histoire. 

À partir de ce moment, le spectateur restera dans un état de stress constant. Pas une seule scène ne donnera de répits. 

Terrifiant

Il est important de préciser que ce film n’est pas fait pour les personnes qui sont incapables de supporter un film qui fait peur. J’en vois souvent, et malgré tout, à la fin du film, j’avais encore le cou et les épaules crispés. 

Satan’s Slave 2 : Communion se déroule presque exclusivement dans la pénombre. Le vieil immeuble qui offre une présence inquiétante est un personnage en soi. Il est glauque, tombe en ruine, et l’ascenseur menace de s’effondrer à tout moment. C’est d’ailleurs sur cette dernière que mise le réalisateur pour la mise en place de l’ambiance stressante de son film. Tombera-t-elle? Sera-t-elle la cause des premiers morts? 

Je disais que le film se déroule dans une constante noirceur… Mais c’est la qualité des images qui rend ce lieu si glauque. Anwar maîtrise à la perfection l’utilisation des angles de caméra. Chaque localisation de la lentille semble calculée au millimètre près. Avec cette précision, doublée de la pénombre et de l’utilisation (classique) des sources de lumière défectueuses, il crée des scènes terrifiantes. 

Un bon film d’horreur n’a pas besoin de réinventer le genre. Il doit surtout être efficace et faire peur pour vrai. Ce qui est vraiment très rare. Anwar y parvient. 

Un peu plus…

Quoi de mieux qu’un film d’horreur efficace qui sort le jour de l’Halloween? Satan’s Slave 2 : Communion (Pengabdi Setan 2: Communion) arrive aujourd’hui sur Shudder. 

Si vous êtes un amateur de cinéma d’horreur, vous ne voudrez pas le manquer!

Bande-annonce