« Wow, that was terrific! »
[Wow, c’était génial!]
Un parc d’attractions conçu pour les familles, les couples, les amis et tous ceux qui souhaitent le visiter. Vous ne savez pas où partir en vacances? Ou vous ne savez pas comment passer votre lune de miel? Venez à Icemeltland Park, vous ne le regretterez pas!
Un résumé intrigant et un film choquant. Icemeltland Park, de Liliana Colombo montre avec force la bêtise humaine. Vous trouvez ça drôle les glaciers qui fondent et les tsunamis qui tuent des milliers de personnes? Eux, oui.
On entend souvent dire que les grands glaciers fondent. Et alors? La fonte de ces mastodontes cause deux principaux problèmes : une hausse du niveau de la mer qui crée des inondations, et des tsunamis dans les régions chaudes.
C’est donc une des 2 choses que montre le court documentaire de la réalisatrice italienne. Afin de démontrer à quel point la fonte est importante, le documentaire est composé de plusieurs images interactives permettant de montrer la situation à deux époques différentes. On voit, par exemple, l’évolution d’une mine en Amérique du sud, sur 3 ans.
Mais ces images sont aussi le seul vrai point négatif du film. Pour le spectateur moyen (dont je fais certainement partie) ces images ne sont vraiment pas claires. Par moment, je ne comprenais aucunement ce que je devais voir. Par conséquent, je ne peux pas être sensibilisé. Et c’est le but de ce film, non?
Des cris joyeux et des rires. Voici ce qui accompagne les vidéos d’amateurs qui forment l’autre volet de Icemeltland Park. Et le message est violent : bienvenue au Icemeltland Park, où les touristes « admirent » l’effondrement de la banquise du Groenland. Puis, l’écran se morcelle, laissant apparaître de façon subliminale les scènes apocalyptiques de la mer envahissant les terres aux quatre coins du globe.
Mais comme la bêtise humaine n’a pas de limite, en même temps d’entendre les cris de joie et d’émerveillement des gens qui regardent la fonte, on voit et entend ceux qui s’émerveillent en regardant les tsunamis et, surtout, les gens qui sont frappés par ceux-ci. Une personne semble même très heureuse en se demandant si un pauvre homme est mort après avoir été happé par une vague. « Is he dead? » [Est-il mort?]. Et alors que la tempête laisse une ouverture pour sauver l’homme, le spectateur reste là, à filmer.
Ces séquences de destructions sont accompagnées de virulents commentaires sarcastiques de la réalisatrice – en sous-titres – du genre « n’arrête surtout pas de filmer pour l’aider ».
À travers le montage, la cinéaste poursuit son inventif travail de satire, singeant le voyeurisme, le narcissisme et l’inconséquence d’une société du spectaculaire.
Composé principalement de vidéos amateurs collectées sur des plateformes tel Youtube, Icemeltland Park amène le spectateur en pleine dystopie, au parc d’attractions de la fin du monde.
Note : 8.5/10
Icemeltland Park est présenté aux RIDM, en ligne, du 12 novembre au 2 décembre 2020.
Bande-annonce
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