Ce que je veux partager avec vous, c’est une courte animation, ainsi que deux moyens et un court-métrage documentaire (de la section « Regards d’ici »). Tous sont très bien faits.
Bintou est une fille de 13 ans. Comme toute fille de son âge, elle va à l’école. Très intelligent et toujours dans le top 5 de sa classe…
L’histoire de 13 minutes commence par une narration de conte de fées : « Il était une fois… ». Ensuite, j’étais presque sûr que ce serait une triste histoire, que la fille serait forcée d’épouser un vieil homme laid, d’avoir une vie difficile et de mourir, ou quelque chose de similaire… Mais j’avais tort. Le film est un beau conte de fées, adapté à une situation actuelle : dans un conte de fées traditionnel, on voit souvent l’histoire d’un enfant abandonné par (belle-)mère. Serait-ce la même chose dans ce film…? Un travail très inspirant. Hautement recommandé.
Médias Gayet est un jeune entrepreneur au Bénin. La mort de son frère aîné a été un choc important pour sa famille. Alors que le film décrit avec sensibilité le portrait de cette famille africaine en deuil, il explore également divers aspects de la riche spiritualité africaine dans le berceau du Vaudou, au Bénin. En commençant par présenter l’importance du sacré dans l’animisme en introduisant des personnages importants de la culture béninoise tels que Bokhonon et Fa, et en terminant par assister à la coutume d’accompagner la mort pour la réincarnation, Pour ne plus mourir tente de trouver un espoir pour concilier vie et mort.
« Les morts ne sont pas morts ». C’est le leitmotiv de ce moyen-métrage documentaire, et c’est l’idée essentielle de la mort dans la philosophie béninoise. Le film est une œuvre ambitieuse qui réussit à montrer magnifiquement toute la richesse spirituelle que l’on retrouve partout; dans une ville, la campagne, la maison, l’école…, et en famille, guérisseurs, professeurs, artistes,…, et dans le christianisme, l’animisme, l’islam, etc., sans en faire un simple patchwork d’éléments divers. Et ce ne serait pas trop de dire que le générique de fin est l’une des parties les plus réussies du film. Extrêmement recommandé.
Badera est un groupe de percussionnistes en Guinée. L’histoire se déroule dans un bâtiment sur pilotis, où ils vivent et pratiquent les percussions. Dans ce documentaire, nous entrons dans leur univers, et nous assistons à leur quotidien et à leurs efforts pour réaliser un grand projet.
Dans un sens, c’est une histoire de musiciens qui veulent avancer dans leur carrière : rencontrer et collaborer avec un musicien célèbre, apprendre à se concentrer pendant la pratique et à porter des costumes. L’ambiance est, du début à la fin, surtout encourageante et pleine d’énergie. Mais est-ce seulement moi qui ressens quelque chose de mal aisant? Est-ce toujours une bonne chose de devenir professionnel, s’il est absolument nécessaire de gagner sa vie? Regardez et voyez ce que vous ressentirez!
Ce film relate 4 siècles d’histoire des Noirs en Amérique. Une histoire illustrée par la chorégraphie et la danse contemporaine.
C’est une véritable oeuvre d’art qui est ainsi créée, combinée aux projections de films et au décor théâtral. Au travers des 9 minutes et 30 secondes que dure le film, des scènes historiques importantes sont dépeintes: de la traite des esclaves dans les plantations de coton aux mouvements sociaux pour la liberté au sein de l’histoire «américaine». D’autres scènes, sans titre particulier, nous montre le parcours des Noirs au cours de l’histoire, même lorsqu’il n’y a pas de «moment historique» à proprement parler.
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