Glass Cabin – Dans les bois

« I’m here to show you around. »
[Je viens t’expliquer les choses.]

Glass cabin - afficheScarlett (Revell Carpenter), une joueuse de tennis, souffre de paranoïa dans une cabine de verre isolée dans les bois, après s’être convaincue que l’homme à tout faire (David Mar Stefensson) veut la tuer. 

Avec Glass Cabin, Can Türedi offre un film sans intérêt qui prouve que, même si on est capable de créer de beaux plans, ça ne veut pas dire qu’on sait faire un bon film. Il faut aussi savoir bien s’entourer.

Manque de cohérence

Glass Cabin - Manque de cohérencei
Scarlett (Revell Carpenter) et l’homme à tout faire (David Mar Stefensson)

Il y a deux choses qui doivent être présentes si on veut avoir une chance qu’un film soit réussi : la cohérence dans l’histoire et un scénario qui se tient. Et malheureusement, Glass Cabin ne possède aucun des deux.

D’entrée de jeu, j’ai un peu de difficulté à comprendre pourquoi une athlète de haut niveau irait se cacher dans les bois, loin de tout centre d’entraînement, dans le but de… s’entraîner. C’est juste moi ou c’est illogique? D’ailleurs, comment se fait-il que cette joueuse de tennis, de haut niveau je le répète, n’a même pas de sac adapté pour transporter sa raquette? Elle la glisse dans son sac à dos. Vraiment? Moi qui joue 2 fois par année, j’ai un étui pour protéger ma raquette. Voici deux incohérences qui ne touchent que le mode de vie du personnage principal.

La paranoïa est vraiment réelle, aussi… 😉 La pauvre femme loue un genre de chalet en verre. Elle n’est arrivée que depuis quelques minutes/heures et déjà elle semble trouver l’endroit étrange. Elle ne comprend pas que son téléphone ne capte pas. ALLOOOOOO! T’es au milieu du bois cocotte! Et arrive un moment de stress intense. LE moment où la paranoïa s’installe… La personne en charge du chalet vient lui porter un bout de papier avec rien de moins que… AHHHHHHH… le code du wi-fi et les règlements de la place. Bien que ce soit totalement illogique que ce bout de papier précieux ne soit pas déjà sur place, y-a-t-il vraiment de quoi paniquer?  

Évidemment, la neige se mettra à tomber, le peut-être méchant garçon qui s’occupe du chalet se pointera au chalet à 2 reprises, la pauvre femme se sentira menacée… Et tout ça supporté par des dialogues dignes d’un film de série… Non, j’ai vu pas mal mieux dans des films de série Z. Les dialogues sont simplement nuls.

Mais ça sert à quoi ça?

Glass_Cabin - ça sert à quoi
Le chalet en question

Mais tout n’est pas mauvais dans Glass Cabin. Il y a de très beaux plans. Je pense entre autres à ce plan qui sert à créer une tension palpable alors qu’on voit une tête de cerf au mur. Un très beau plan… qui ne sert strictement à rien. C’est malheureux, car il y a plusieurs plans comme ça dans ce court métrage. Des plans qui servent plus à montrer que le réalisateur sait comment composer une image qu’à faire avancer l’histoire. Au moins, il y aura une folle poursuite dans la neige. Dans le genre de The Shining, mais sans aucune tension ni intérêt… Une folle poursuite qui doit durer un gros 5 secondes…

Mais encore…

GLASS_CABIN - Mais encore
Le punch (oups…)

Pour que le spectateur ressente une tension, un stress, ou une peur, il faut réussir à créer une situation plausible. Pas besoin que cette situation soit réaliste. Il faut seulement qu’elle soit plausible. Si on ne peut pas imaginer s’y retrouver, on ne peut pas avoir peur, ou ressentir de la tension. Ici, le manque de logique et de cohérence fait en sorte qu’on ne peut simplement pas y croire.

Plutôt que de regarder Glass Cabin, je vous suggère de… Bah, de faire à peu près n’importe quoi. Ça devrait être mieux…

Note : 3.5/10

Visionnez la bande-annonce :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

© 2023 Le petit septième