La 21e édition des Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) va bientôt commencer. C’est du 8 au 18 novembre 2018 que vous aurez la chance de voir une sélection de 157 films – dont 25 premières mondiales, 17 premières nord-américaines, 30 premières canadiennes et 51 premières québécoises – de 47 pays, sans oublier un certain nombre d’autres activités.
La mission des RIDM : démocratiser et promouvoir le cinéma d’auteur documentaire.
Le festival ouvre avec What Walaa Wants de la cinéaste canadienne Christy Garland. C’est là le portrait d’une jeune Palestinienne au fort tempérament, de même que des tensions quotidiennes et familiales à l’œuvre au sein de cette société du Moyen-Orient. Quant au film de clôture, il s’agit de John McEnroe : l’empire de la perfection, un film-essai de Julien Faraut, narré par Mathieu Amalric, qui réinvente le documentaire sportif en cherchant à révéler l’essence d’un sportif atypique et allergique aux caméras.
Différents films ont attiré notre attention pour diverses raisons. Au Petit Septième, on se promet de voir plusieurs films. C’est là la beauté de couvrir un festival en équipe. Il faut dire, que chez nous, les courts métrages et le cinéma documentaire occupent une place de choix.
En ce sens, François s’est lancé un défi personnel. Il couvrira Les âmes mortes de Wang Bing sur les survivants des camps de rééducation chinois. La particularité de ce film réside en partie sur sa durée. C’est véritablement un film-fleuve; il dure un peu plus de 8 heures. Vous avez bien lu, oui, oui, 8 heures.
On verra aussi Beautiful Things de Federico Biasin et Giorgio Ferrero. Présentée comme une symphonie audiovisuelle, portée par des images spectaculaires et une trame sonore et musicale envoûtante, on y fait le portrait de la provenance des objets du quotidien et des travailleurs qui les façonnent. Le film de Claire Simon et Nicolas Philibert, Premières solitudes, montre un autre aspect du quotidien, cette fois en filmant, dans un lycée en banlieue parisienne, de petits moments où les élèves profitent d’un creux dans leur emploi du temps scolaire pour discuter à deux, trois ou quatre, sur un banc ou un muret.
D’autres documentaires plus politiques ont attiré notre attention. La cinéaste et activiste Astra Taylor s’intéresse aux fondements mêmes du système démocratique dans What Is Democracy? Parallèlement à la projection, une table ronde réunira un groupe d’experts pour un examen approfondi de la crise actuelle de la démocratie. Ce peut être là un rendez-vous fort intéressant. Dans un tout autre ordre d’idées, dans Antígona, Pedro González Rubio s’intéresse quant à lui aux rapports entre théâtre et politique à travers la pièce Antigone.
Danae Elon – dont on avait bien aimé les films précédents : P.S. Jerusalem et The Patriarch’s Room – s’attarde, dans A Sister’s Song, à la relation complexe entre deux sœurs, dont l’une a décidé de vivre dans un monastère.
Ce n’est là qu’un petit échantillon de ce dont nous vous parlerons.
Les RIDM organisent de nombreuses activités conjointement à leur programmation de films. Ces « intersections » (ateliers, discussions, projections spéciales, etc.) parsèment les 11 journées du festival.
Et comme à mon habitude, j’attire votre attention sur les activités familiales. Deux séances famille sont proposées afin d’initier les plus jeunes au documentaire. Chaque séance sera suivie d’un atelier pédagogique et créatif.
Cette année encore, les RIDM s’associent à Media Queer pour une séance spéciale où seront présentées une sélection de vidéos d’archives datant de 1990, réalisées par des femmes et des gens issus de la communauté LGBTQ2S+.
Pour la programmation complète, c’est par ici.
Bons documentaires! Bon cinéma d’auteur documentaire!
© 2023 Le petit septième