
Cette année, j’ai décidé d’innover un peu et de vous parler uniquement de courts-métrages qui m’ont particulièrement inspiré, des films d’animation ou tournés en prises de vue réelles.
Que retenir de 2025? L’IA toujours plus présente jusqu’à l’appauvrissement de nos ressources terrestres, l’hubris ou les pensées disproportionnées de certain.e.s politicien.ne.s, des guerres sans fin, des discussions interminables à propos de sujets parfois stériles.
Heureusement, l’art continue à nous apporter son lot de satisfactions, avec des cinéastes qui n’hésitent pas à questionner certains agissements, à repousser les limites qui nous sont imposées, ou, tout simplement, à poser un regard poétique sur le monde qui nous entoure et dont la beauté nous échappe parfois.
En vous souhaitant de belles fêtes de fin d’année, j’espère entourés de vos proches, voici ma sélection.
Une sœur dévouée prend la fuite avec son frère métamorphosé en étrange créature de pain. Une foule affamée les pourchasse. Les rues s’emmêlent, la raison s’émiette. L’amour peut-il l’emporter sur la faim?

Le réalisateur, Alex Boya, intègre le thème de la métamorphose au sein de sa dystopie. Soylent Green n’est pas loin : le besoin de nourriture est omniprésent, les ressources commencent à s’épuiser. Comment parvenir à survivre dans un monde où nous pouvons être dévoré.e.s à tout instant?
Pour célébrer son 18e anniversaire, Édouard passe un week-end au chalet avec ses amis. Entre rires et complicité, leur fraternité semble inébranlable… jusqu’à ce que les limites d’Édouard soient transgressées. L’arrivée inattendue de son grand frère Max en fin de soirée confronte alors le groupe à ses propres contradictions.

Une sortie au chalet entre amis à l’occasion d’une fête tourne à la confrontation, physique puis morale. Des sentiments inavoués jusqu’alors se révèlent, et le comportement du grand frère, du héros, finit par diviser le groupe. Le malaise s’installe et les différents points de vue s’entrechoquent : qui détient la vérité?
Sous un ciel estival ardent, Chloé, Jenny (12 ans) et Guénille (19 ans) partagent une dernière glace au bar laitier du coin. C’est une chronique animée poétique sur l’amitié d’enfance, ses défis face à l’adolescence et aux premières ruptures d’amitié.

Ce court-métrage amène à réfléchir à la fin d’une période, au sein de laquelle l’insouciance était de mise; l’enfance. Comment passer à la suite, évoluer et avancer paisiblement vers l’âge adulte, sans perdre de vue les bienfaits d’une amitié de longue date? Les atours poétiques de ce film d’animation ne masquent pas un aspect plus sombre : celui du « jamais plus ».
À Montréal, à l’aube du XXe siècle, un garçon pauvre tombe amoureux d’une jeune fille dont les larmes se transforment en perles. Il les vend à un prêteur sur gages impitoyable et avide. Tenté par la cupidité, le garçon doit choisir entre l’amour et la fortune.

La frontière entre misère et fortune est parfois mince. Ne constatons-nous pas tous les jours que nous pouvons basculer à tout moment de l’une à l’autre? C’est ce que met en avant cette fable en animation, avec l’usage de marionnettes fabriquées à la main. L’avidité engendrée par le besoin peut corrompre les êtres les plus purs, et ce, même lorsque l’amour entre en scène.
Se raser ou ne pas se raser? Telle est la question à laquelle Andrea, 13 ans, doit maintenant faire face. Mais après un premier essai plutôt malhabile avec son amie Christina, la réponse lui apparaît clairement.

Adolescente, puis femme, ce court-métrage retrace les différentes étapes de vie de l’héroïne, partagée entre les attentes externes et ses propres désirs. Elle rejoint diverses communautés, tout au long de son existence, qui l’amènent à développer sa réflexion sur les pressions sociétales. Elle finira par trouver la clé de son bien-être : devenir, appartenir, et finalement, se sentir libre de son apparence.
© 2023 Le petit septième