C’est l’heure des bilans. Une nouvelle année prend fin. Un top 5 s’impose.
Comme chaque année depuis 5 ans, j’ai eu la chance de regarder plusieurs films. Certains films très attendus m’ont parfois déçue, d’autres, pour lesquels je n’avais aucune attente, m’ont au contraire très agréablement surprise.
En voici 5 qu’il vous faut, à mon avis, découvrir :
(Canada, Colombie, Mexique) À la suite du décès de sa mère, Maria voyage des Philippines à Montréal pour vivre chez sa grand-mère. Se sentant isolée et perdue, à la fois chez elle et à l’école, elle finit par se lier d’amitié avec les membres d’un gang de paumés philippins. Alex, un Colombien de 19 ans est renvoyé à Buenaventura par les autorités des États-Unis. Il emporte avec lui le secret de la mort de son frère. Le retour du jeune homme suscite l’intérêt d’un gang local. Afin de survivre et de protéger son plus jeune frère, Alex prend la décision de se joindre à eux. David, 16 ans, d’origine Mazahua, quitte son village autochtone pour la ville de Mexico après la mort de son père. Il décroche un boulot sur un chantier de construction et commence à fréquenter un groupe de punks qui l’aidera à trouver son identité véritable.
Dans ce film, terre à terre, souvent même brutal, on suit trois personnages. Les aventures de ces trois adolescents n’ont rien d’enviable. On y aborde la dure réalité de la rue.
(Québec) Vies professionnelle, parentale, amoureuse, sociale et jusque dans les passe-temps, au fil d’une seule journée le monde du Dr Louis Richard est attaqué sur tous les fronts. Bien qu’anodins pour la plupart, les chocs s’additionnent, fissurent peu à peu son âme narcissique jusqu’à laisser l’horreur s’infiltrer dans le quotidien banal.
La performance de Christian Bégin est parfaite dans Le problème d’infiltration. Son regard change petit à petit. On sent son personnage vaciller, prêt à sombrer dans la folie. Du grand Robert Morin!
(France) De septembre 2012 à mai 2013, la France s’enflamme sur le projet de loi du Mariage pour tous. Pendant ces neuf mois de gestation législative, la sociologue Irène Théry raconte à son fils, réalisateur, les enjeux du débat. De ces récits nait un cinéma d’ours en peluche, de jouets, de bouts de cartons. Portrait intime et feuilleton national, ce film nous fait redécouvrir ce que nous pensions tous connaître : la famille.
Je regarde, depuis quelques années, de plus en plus de documentaires. Ce genre cinématographique peut prendre diverses formes, au même titre que la fiction. Dans La sociologue et l’ourson, on utilise des marionnettes pour traiter d’un sujet sérieux. Cela permet de poser un tout autre regard sur la situation, de la rendre attrayante pour un large public. De la politique intelligente, montrée de manière amusante.
(France, Belgique, Japon) À travers l’histoire d’un naufragé sur une île déserte tropicale peuplée de tortues, de crabes et d’oiseaux, La tortue rouge raconte les grandes étapes de la vie d’un être humain.
J’aime les films d’animation, et je dois dire que celui-là vaut le visionnement. Un film sans paroles, sans narration, rythmé par les sons de la nature. Le naufragé devra accepter son sort et apprivoiser son nouvel environnement. Bien que ce soit là un sujet traité à maintes reprises, on réussit à en faire une œuvre originale.
(Québec, Mexique) Éliane, Romes, Pablo. Au Québec, au Mexique et en Asie, trois rêveurs éveillés répondent à l’appel pressant des images et des mélodies qui les habitent, le jour comme la nuit. Marqués par une absence, un départ ou un urgent besoin d’aller vers l’autre, Éliane, Romes et son père Pablo choisissent d’agir avant qu’il ne soit trop tard. De trouver refuge dans un espace indicible et aux multiples visages – pas tout à fait dans le monde concret, mais juste à côté.
Dans ce film comme dans X-Quinientos, on suit trois personnages, mais c’est ici plus poétique. On vacille entre rêve et réalité. Les arts – musique, photographie et littérature – colorent les trois univers qui y sont présentés. Un très beau film.
Plusieurs autres films auraient pu figurer dans cette liste. J’ai dû faire des choix et, pour ceux qui me connaissent, ce n’est pas chose facile pour moi…
Et puisque je ne peux pas non plus inclure quinze mentions, voici deux autres incontournables : l’animation La jeune fille sans mains de Sébastien Laudenbach, pour son image qui n’est pas finie et qui laisse place à l’interprétation, et le documentaire écologiste Frères des arbres, l’appel d’un chef papou de Marc Dozier et Luc Marescot, pour le regard poétique, humoristique et philosophique qu’il porte sur notre monde.
Et vous, quel serait votre top 5 2017? Mieux, quel serait votre top 5 des cinq dernières années parmi tous les films dont nous avons parlé? Participez au top 5 des lecteurs et courez la chance de gagner un ensemble-cadeau Le petit septième. ☺
Bonne année à tous, et bon cinéma!
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