Le marché immobilier québécois, ce grand théâtre où se croisent promoteurs, acheteurs et institutions, voit depuis quelques années apparaître un nouveau personnage sur scène : l’immobilier durable. Avec ses slogans verdoyants, ses bâtiments certifiés LEED et ses promesses de réduire l’empreinte écologique, il entre en scène sous les projecteurs, salué par les uns, boudé par les autres.
Mais derrière cette mise en scène écologique, une question persiste, presque comme une rumeur qui court dans les coulisses : s’agit-il d’une mode passagère, une de plus, ou d’une véritable révolution qui redessine les règles du jeu immobilier au Québec?
Soyons honnêtes : les vitrines sont belles. Très belles. Les brochures rivalisent d’images de toits végétalisés, de murs solaires, de matériaux recyclés et d’immeubles soi-disant plus propres qu’une salle d’opération. Les promoteurs parlent de « quartiers durables », de « bâtiments responsables » et d’« écocitoyenneté » comme on parle de la dernière saveur de latte à la citrouille. C’est vendeur. C’est à la mode.
Mais qui n’a jamais acheté une paire de jeans « écolo » pour apprendre, six mois plus tard, que la production avait pollué plus que des décennies de lessives? L’immobilier durable risque-t-il de tomber dans le même piège du greenwashing, ce joli vernis vert qui cache des pratiques bien moins vertueuses qu’annoncées?
Pourtant, il y a de quoi espérer. Le Québec, avec ses hivers qui font frissonner jusqu’aux ours polaires, sait mieux que quiconque l’importance de l’efficacité énergétique. Ici, mieux isoler, mieux chauffer, mieux consommer, ce n’est pas une option, c’est une question de survie budgétaire.
Des projets ambitieux voient le jour, comme les quartiers carboneutres de l’écoquartier de la Pointe-aux-Lièvres à Québec ou les constructions en bois massif à Montréal. Ces initiatives, loin d’être de simples coups marketing, s’inscrivent dans une vision à long terme où l’impact environnemental devient aussi important que le prix au pied carré.
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Soyons réalistes. Tout le monde ne va pas emménager demain dans un condo zéro émission avec stationnement pour vélo et compost collectif. Le durable, ça coûte cher. Ça demande de repenser les matériaux, les techniques, les habitudes. Et tout le monde n’a pas le budget ni l’envie de se lancer dans cette aventure.
Mais comme le disait un vieux charpentier québécois : « Faut commencer quelque part, sinon on finit nulle part. » Et c’est exactement ce que fait le Québec en ce moment : il commence. Doucement, peut-être maladroitement parfois, mais il avance.
Il est tentant de voir l’immobilier durable comme une mode, une bulle verte prête à éclater au prochain retournement économique. Mais il suffit de tendre l’oreille, d’écouter le vent qui souffle sur les chantiers, pour comprendre que le mouvement est bien plus profond.
C’est une vague qui monte, discrète mais puissante. Et ceux qui refusent de l’écouter risquent fort d’être balayés par elle dans les années à venir.
Alors, mode passagère ou tendance incontournable? Le Québec est déjà en train d’écrire la réponse… brique par brique.
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