Alors qu’il était auparavant un jeune homme actif et en santé, Stephen Hawking (Eddie Redmayne) reçoit à 21 ans un diagnostic qui bouleversera sa vie. Aux côtés de Jane (Felicity Jones), qui le soutient dans son terrible combat contre la maladie, Stephen débute une aventure scientifique d’envergure, l’étude de cette chose précieuse qu’il lui manque le plus, le temps. Ensemble, ils franchiront des obstacles jusque-là insurmontables, permettant l’innovation de la médecine et de la science et atteignant des sommets auxquels ils n’avaient jamais osé rêver.
Le film de James Marsh est basé sur le mémoire de Jane Hawking Travelling to Infinity : My Life with Stephen. C’est l’acteur britannique Eddy Redmayne qui incarne Stephen Hawking, rôle pour lequel il s’est mérité l’Oscar du meilleur acteur en 2015. Une performance extraordinaire. Il aurait été facile de tomber dans le cliché en incarnant ce genre de personnage. Mais Redmayne reste dans l’authenticité.
Lorsque Hawking apprend qu’il est atteint de la maladie de Lou Gehrig, une maladie dégénérative du système moteur, il est évidemment démoli. Sa tentative de se replier sur lui-même sera un échec grâce à Jane, qui décidera de s’embarquer avec lui dans un combat contre la maladie qui devrait emporter le jeune homme dans les deux ans. Bien que le film montre plutôt le combat de Stephen, il m’apparaît important de mentionner celui de la jeune femme. Ce n’est pas tout le monde qui aurait décidé de s’engager avec un homme atteint d’une maladie qui allait le rendre incapable de faire quelque mouvement que ce soit et dont l’espérance de vie n’était que de deux ans. Mais, elle plonge tout de même dans ce dur combat par amour.
Mais heureusement pour le couple – et pour nous – Hawking n’était pas un homme ordinaire. Cette maladie, et le manque de temps qu’elle a provoqué, l’a poussé à se pencher sur l’idée du temps. Puis, finalement, à publier A Brief History of Time, qui s’est vendu à plus de 10 millions de copies dans le monde.
Il a par la suite écrit d’autres livres sur divers sujets du domaine de la physique. Il est aujourd’hui reconnu comme un des grands penseurs des 20e et 21e siècles.
Mais ce qui a donné envie au réalisateur de se lancer dans ce projet, c’est le rôle qu’a joué Jane dans ces avancées : « But, for me, the most powerful element of this story was the sense that he would never have achieved what he did without a partner like Jane », confie Marsh. Sans elle, toutes ses théories et ses livres n’auraient pas vu le jour.
D’une certaine façon, The Theory of Everything est un film d’amour. Il développe sur la relation entre Jane et Stephen, et l’importance de cette relation dans tout ce qu’il y a autour. Mais, d’un autre côté, nous sommes loin du film romantique, car, le point central du film, c’est la pensée que développe Hawking et le combat qu’il aura mené toute sa vie, contre la maladie.
C’est d’ailleurs ce que disait Anthony McCarten, le scénariste à propos de son histoire : « The Theory of Everything is as much about the physics of love as it is about the love of physics. »
Note : 8.5/10
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