Carl (Sam Huntington) a une vie tout à fait correcte. Il s’est récemment marié à la jolie Sue (Meaghan Rath) et il a un emploi de designer de jeux vidéo dans une compagnie prestigieuse. Mais il n’est pas totalement satisfait. Il veut désespérément une promotion et, surtout, un mariage plus inspirant et excitant. Il organise donc un week-end, dans un B&B dans les Laurentides, avec sa femme. Voyage lors duquel il espère relaxer et s’envoyer en l’air. Mais ce que Carl ne dit pas, c’est qu’il a déjà été dans ce chalet à quelques reprises auparavant, avec son ex Robyn (Emmanuelle Chriqui), l’amour de sa vie. C’est en arrivant au chalet que Carl découvre que cette dernière est maintenant propriétaire du gîte, ce qui le chamboulera. Maintenant, Carl devra faire face à la plus grande tentation de sa vie…
Au moment où Three Night Stand a commencé, je n’étais pas certain que c’était le film. Ça commence de façon si brusque, que je croyais avoir une bande-annonce. La musique ne semblait pas bien placée, et l’histoire semblait déjà avancée. Puis, après quelques minutes, le tout se replace. Mais si on ajoute la caméra à l’épaule des premières minutes, qui disparaît totalement pour la suite, je ne comprends pas trop le début du film. On dirait que les 5 premières minutes n’appartiennent pas réellement au film. Mais une fois le difficile début passé, le tout prend place.
D’ailleurs, je dois dire que le film, malgré qu’il soit du genre « comédie romantique » touche à des sujets intéressants. Mais, surtout, il montre des réalités qu’on ne voit pas toujours dans ce type de films. Par exemple, la meilleure amie de Carl parle de son infection de vessie. Ok, ce n’est pas super sexy. Mais c’est une réalité plate dont les films romantiques ne parlent pas. Autre sujet qui est bien traité : l’incapacité sexuelle du personnage principal, s’il n’est pas stimulé par une histoire érotique. Dans son cas, ça relève du fétichisme, car il y a une seule histoire qui semble l’allumer. Histoire qui ne semble pas exciter beaucoup sa partenaire d’ailleurs. On touche aussi à l’idée des ex qu’on ne parvient parfois jamais à oublier. Le tout traité de façon brillante.
De plus, le réalisateur étant un Anglo-Québécois, amène, dans ce film tourné à Val-David dans les Laurentides, une vision différente de celle qu’on a l’habitude de présenter au Québec. Kiely dit d’ailleurs, en parlant de Québécois de langue anglaise : « anglophone Quebecers aren’t represented very often in cinema ». Ce qui est, avouons-le, plutôt vrai.
Au final, Three Night Stand est une comédie dramatique romantique qui plaira certainement à ceux qui en ont marre de voir des films cute pour la Saint-Valentin. Car, comme l’a dit Pat Kiely, ce film est un « anti-date movie ».
Note : 6.5/10
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excellent ! Ca fait du bien ! Enfin un blog qui ose !