La COVID-19 aura réussi à faire annuler la majorité des événements cinématographiques du moment. Du 17 au 29 mars devait avoir lieu la 38e édition du Festival International du Film sur l’Art (FIFA). Et il aura bien lieu. Mais plutôt que de se dérouler dans les salles sombres, l’édition 2020 a plutôt lieu sur les écrans lumineux du web.
Et vous pouvez accéder à la programmation numérique pour seulement 30$. Vous pouvez acheter vos billets directement ici.
Afin d’être fidèle à moi-même, j’ai décidé de vous parler de 4 des courts métrages en lice pour le prix du meilleur court métrage.
Comment résumer en cinq minutes la créativité, le génie artistique, la passion, les préoccupations et, finalement, la vie de l’artiste Andy Warhol ? Réponses formulées avec génie et de nombreuses images d’archives, sur un rythme entraînant.
Le roi de la pop culture présenté sur une musique de pop culture. Quoi de mieux…
En regardant ce court film, j’aurais envie de dire que Warhol a été l’inspiration des créateurs d’Instagram. C’est fou comment ce qui se fait de nos jours avec des applications comme Instagram ressemble à ce qu’on appelait le pop art. Quant à Bookanima, il s’agit d’un documentaire dans lequel on nous présente, à un rythme fou, des créations de Warhol, ainsi que des portraits de l’artiste. Ce film nous amène certainement à nous demandersi l’art de Warhol a bien vieilli. Contrairement à certains maîtres comme Da Vinci ou Cézanne, la réponse me semble être non…
Étendue sur son lit, une femme reçoit un texto de la part d’un homme qui lui plaît. Il lui demande une photo d’elle. Insatisfaite des clichés qu’elle prend d’elle-même, elle entame un jeu, où elle se prend pour l’illustre Cindy Sherman à travers quatre photographies de sa série Untitled Film Stills.
Still Untitled est un voyage non seulement à travers les photos de Sherman, mais aussi à travers l’histoire du cinéma. Ce magnifique court métrage est une série de clin d’oeil aux grands et grandes du septième art. Donc, si les classique du cinéma ou les grandes dames de l’écran vous intéressent, le film de Geneviève Sauvé vous plaira certainement. Quant à moi, je ne peux que vous le conseiller!
Malgré la volonté expresse de l’écrivain Franz Kafka de voir son œuvre détruite, aujourd’hui, non seulement son œuvre est connue dans le monde entier, mais son image et sa vie sont également exploitées commercialement. Le réalisateur Louis St-Pierre nous montre l’univers kafkaïen sous un angle inédit.
Avec That is funny, St-Pierre montre que, malgré le souhait de Kafka, son image fait faire la piastre dans son pays d’origine. Néanmoins, au-delà du côté amusant de ce fait, ce film ne nous apprend pas grand chose. Mais je dois avouer que la statue que l’on voit à la fin vaut bien les 6 minutes qu’on prend pour y arriver.
L’harmonica de verre a sombré dans l’oubli suite à des accusations d’étranges phénomènes liés à sa tonalité et à son toucher, tels que maladie, folie et mort. Gerhard Finkenbeiner, un souffleur de verre scientifique allemand basé en Nouvelle-Angleterre, a relancé la production du fabuleux instrument en 1984. Quinze ans plus tard, l’homme a mystérieusement disparu.
Instrument de musique aussi étrange que magnifique, l’harmonica de verre a maintenant son film. Et The singing glass est à la hauteur du défi. En mélangeant les images d’archives et les images originales, ce court métrage nous permet de découvrir l’instrument, sa fabrication et ses artistes. Les images de fabrication de l’instrument sont particulièrement belles. Voir la lumière passer à travers le verre qui se laisse modeler par l’artisan donne envie de partir pour les États-Unis afin de rencontrer l’homme qui les fabrique.
Les interstices qui présentent les intervenants sont intrigants et nous donnent vraiment envie de voir la suite. C’est pourtant si simple : un fond noir, le nom de l’intervenant à venir, et une citation étrange. Puis, on se laisse envoûter par les sons de l’harmonica…
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Donc si vous cherchez une bonne façon de combattre l’ennui pendant cette période de confinement, le FIFA est une excellente option. Ne manquez pas nos critiques de quelques longs métrages dans les prochains jours.
Bon festival!
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