« Your dad had a heart attack… in the bathtub… And he drowned. »
[Ton père a eu une crise cardiaque… dans la baignoire… Et il s’est noyé.]
Deux duos mère-fille doivent composer avec leur chagrin et leurs relations compliquées l’une avec l’autre lorsque la personne qui les relie meurt.
Avec The Rest of Us, Aisling Chin-Yee propose un film sur le deuil et le pardon. Il s’agit d’un film qui aurait gagné à être un peu plus long. Dommage, car les thématiques sont très intéressantes.
Au centre du film, il y a le thème de la séparation. Celle-ci prend plusieurs formes, mais reste présente pour chaque personnage. Pour Cami (Heather Graham), il s’agit d’accepter son divorce. Même si celui-ci date de plus de 10 ans, elle se bat toujours avec elle-même pour réussir à passer à autre chose. Graham démontre qu’elle est une comédienne talentueuse en rendant ce personnage très crédible malgré certaines faiblesses dans le scénario. Elle devra éventuellement accepter que, pour réussir sa séparation, elle devra se rapprocher de celle qui a pris sa place auprès de son mari.
Pour Aster (Sophie Nélisse), la fille de Cami, la séparation passe par un besoin de liberté et par le désir de s’émanciper. Mais elle doit lutter contre la voie de la facilité… Quand à Rachel (Jodi Balfour), elle se retrouve sans rien après le décès de son mari, alors qu’elle découvre qu’il lui avait caché toutes les dettes qu’il avait.
Ces trois femmes, plus la fillette de Rachel, se retrouveront réunies d’une étrange manière lorsque Cami proposera à Rachel de venir habiter avec elles. Parfois, il faut savoir pardonner pour être en paix avec soi-même et réussir à passer à travers un deuil.
Le point tournant de The rest of us arrive lorsque Rachel se retrouve sans domicile. Cami décide alors de l’héberger. Évidemment, cette décision amène son lot de chicanes entre les deux femmes et entre mère et fille. À ce moment, les choses évoluent un peu trop rapidement. Et c’est là la grande faiblesse du film. Aster en veut énormément à celle qui l’a séparée de son père. Mais, soudainement, elle devient presque la meilleure amie de Rachel. Oui, elles ont un gros point commun : elles en ont contre Cami… Mais l’histoire se tiendrait mieux si cette relation se développait devant nos yeux. Là, on a l’impression que ça sort un peu de nulle part.
Évidemment, on en viendra à découvrir la vraie raison de ce grand pardon de la part de Cami envers Rachel. Encore là, les choses vont un peu vite. C’est dommage, car les relations entre les 4 personnages sont intéressantes et mériteraient d’être traitées en profondeur. Ce qui n’est pas vraiment le cas.
Parmi les bons coups de la réalisatrice, il y a le choix de la jeune Abigail Pniowsky dans le rôle de Talulah, la fille de Rachel (et demi-sœur d’Aster). La jeune fille nous séduit par son naturel.
En ce qui concerne The Rest of Us, il s’agit d’un film intéressant, mais incomplet. Mais comme la COVID-19 a réussi à fermer tous les cinémas du pays (ou presque), vous ne pourrai pas le voir ce vendredi comme prévu… À suivre. (bonhomme triste)
Note : 6.5/10
Visionnez la bande-annonce :
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