Best wishes to all - Une

Best wishes to all – Le Bonheur des uns… | Shudder Original

「みんながみんな自分の夢だけ追いかけてたら世の中 成り立たない。」
[Le monde ne fonctionnerait pas si chacun poursuivait simplement ses propres rêves.]

Best wishes to all - Affiche

La visite d’une jeune femme (Kotone Furukawa) chez ses grands-parents l’amène à découvrir ce qui leur a apporté le bonheur, une révélation qui l’amènera à remettre en question ses choix, sa santé mentale et la réalité elle-même.

Avec Best wishes to all (みなに幸あれ), Yûta Shimotsu offre un film qui navigue entre horreur et suspense afin de traiter du bonheur, ou plutôt de comment le bonheur s’acquiert dans le monde que nous avons construit.  

Une allégorie du capitalisme

Au centre de Best wishes to all on retrouve le principe que le bonheur de quelqu’un se construit sur le malheur de quelqu’un d’autre. Mais n’est-ce pas là le principe même du capitalisme? Pour qu’une personne s’enrichisse, il y a toujours des personnes qui s’appauvrissent. Ainsi, d’une certaine manière, l’essence du bonheur repose sur le sacrifice d’autrui. 

Best wishes to all - Une allégorie du capitalisme

Qu’on pense simplement à notre monde capitaliste, ou au concept plus concret du film, il y a des gens qui veulent résister. Certaines personnes ne veulent pas meurtrir les autres afin d’augmenter leur richesse ou leur bonheur. Notre héroïne, et son ami d’enfance, refusent de capturer un humain à torturer afin de trouver le bonheur. Car oui, ici, pour être heureux, on doit s’assurer de rendre un autre humain malheureux. 

C’est donc cette allégorie qui compose Best wishes to all. Comme dans notre monde, certaines personnes tentent de résister du mieux qu’elles le peuvent. Mais peut-on résister à la pression du système social? L’argent est synonyme de bonheur dans notre société capitaliste, de la même manière que la torture l’est dans l’univers du film de Yûta Shimotsu. 

Pas réellement un film d’horreur

Ce qui est surtout dommage avec ce long métrage, c’est qu’il ne donne pas au spectateur ce qu’il promet. On nous le présente comme étant un film d’horreur, alors qu’il est probablement plus près du drame onirique. 

Best wishes to all - Pas horreur

À part les 10 premières minutes, alors que le personnage principal est encore une fillette et qu’elle entend des bruits étranges provenant d’une pièce où elle n’a pas accès, rien n’est le moindrement effrayant. Ce n’est pas un problème en soi. Mais comme le film se veut un film d’horreur, on s’attendrait à ce qu’il y ait des choses effrayantes. Et bien que l’idée de devoir martyriser des gens afin d’être heureux est quelque peu effrayante, le film ne parvient pas réellement à nous faire sentir que ce contexte de vie est effrayant. 

Ainsi, on se retrouve à flotter dans une trame narrative qui ne donne pas beaucoup de sensations malgré qu’elle demeure vraiment intéressante. Peut-être que le problème principal de ce film est effectivement la façon de nous le vendre. 

Un peu plus…

Bien que Best Wishes to All ne soit pas un film d’horreur comme le Japon a l’habitude de nous proposer, il n’est pas dénué d’intérêt. Il reste que son sujet est pertinent et que le traitement qu’il en fait est original. 

Best wishes to all - Un peu plus

Si on oublie ce que le film est censé être pour se concentrer sur ce qu’il offre, l’expérience en vaut la peine. Après tout, on ne voit pas souvent des films qui remettent en question le capitalisme de façon aussi dramatique, pour ne pas dire traumatique. 

On pourrait ainsi dire que ce film mérite que vous preniez une petite soirée pour le regarder.

Bande-annonce  

Fiche technique

Titre original
みなに幸あれ
Durée
89 minutes
Année
2023
Pays
Japon
Réalisateur
Yûta Shimotsu
Scénario
Yûta Shimotsu
Note
7 /10

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Fiche technique

Titre original
みなに幸あれ
Durée
89 minutes
Année
2023
Pays
Japon
Réalisateur
Yûta Shimotsu
Scénario
Yûta Shimotsu
Note
7 /10

© 2023 Le petit septième