« Je suis sûre que tu auras besoin de moi. »
Dans son dernier film, Tony Jaa incarne Bai An, un père de famille dont la femme et la fille se sont fait tuer. Il va alors chercher à se venger, en visant un important homme d’affaires chinois. Cependant, son plan va changer quand sa cible se fait enlever par un groupe criminel et qu’il doit protéger la fille de celui-ci.
Si la Chine a des stars comme Bruce Lee, Jackie Chan et Jet Li, la Thaïlande possède aussi son propre acteur phare spécialisé dans les arts martiaux : Tony Jaa. Ce combattant de Muay Thaï a commencé sa carrière au cinéma après avoir été découvert par le réalisateur et chorégraphe Panna Rittikrai, alors à la tête du groupe de cascadeurs Muay Thai Stunt. L’acteur se retrouva sur le devant de la scène en 2003 avec le film Ong-bak, une occasion de démontrer ses talents martiaux, mais aussi son agilité dans des scènes de courses-poursuites impressionnantes. Le film fut un succès non seulement en Thaïlande, mais aussi à l’internationale, grâce à Luc Besson et sa compagnie EuropaCorp qui distribuèrent le film en Occident.
Après ce succès, Tony Jaa a continué de jouer dans des productions thaïlandaises, notamment The Protector, de la même équipe que son premier grand succès, mais aussi dans les deux suites de Ong-bak qu’il a lui-même réalisées. De plus, il s’est retrouvé dans des productions étrangères, que ce soit à Hollywood dans de grosses productions comme Furious 7, XXX: Return of Xander Cage, Monster Hunter et Expend4bles, ou bien en Chine, comme SPL II: A Time for Consequences, Paradox, Master Z: Ip Man Legacy et notre sujet du jour, Striking Rescue.
On ne va pas se mentir, le scénario ne brille pas par sa richesse, sa profondeur et son originalité. Il s’agit d’une histoire cliché de vengeance, de complots et de protection que l’on voit dans 90 % des films d’action, le tout avec des personnages unidimensionnels qui se résument par leur fonction narrative (gentils et méchants). Le personnage de Tony Jaa n’y échappe pas, sa principale direction d’acteur réside certainement dans le fait de jouer l’homme fâché. On peut quand même noter une petite originalité dans l’histoire : le protagoniste doit protéger la fille de la personne qu’il cherche à abattre, ce qui amène un peu d’enjeu dans le récit. Par contre, le fait que Tony Jaa parle entièrement en anglais alors que les autres acteurs parlent chinois reste un mystère.
Mais bon, même si le scénario n’est pas incroyable, on regarde ce genre de film pour voir des gens se battre. Et là, le film ne déçoit pas. Le film regorge de scènes d’action où Tony Jaa affronte une horde d’ennemis munis de machettes. Elles mettent en avant le talent martial à la fois brutal et acrobatique de Tony Jaa, notamment les ralentis sur ses coups de coudes et de genoux qui ont l’air de faire très mal. Mais si l’acteur est mis en avant, en tant que vedette du film, ses partenaires s’en tirent aussi très bien. On remarque Eason Hung, qui joue son allié, mais surtout Xing Yu, acteur vétéran du cinéma d’arts martiaux que l’on a pu voir dans Kung Fu Hustle et Ip Man. Ce dernier a même retrouvé Tony Jaa dans le casting de Master Z: Ip Man Legacy. Il incarne ici l’antagoniste du film et offre un très bon combat final. Mais si la majorité des scènes d’action restent bonnes, le film manque un peu de moments spectaculaires qui les pimenteraient.
Striking Rescue est loin de réinventer la roue en termes de cinéma d’action, mais il reste un divertissement tout à fait correct. Le film promet de montrer Tony Jaa casser des gueules, et il le fait.
Bande-annonce
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