Le FCMS présente plusieurs séances de courts métrages pour enfants. Et comme il est dans mon habitude de couvrir ce genre d’activités, je ne voulais surtout manquer celle qui se déroule dans ma ville d’origine.
Avec mes critiques en herbe, je vous présente donc les 7 films de ce joli programme.
Qu’est-ce que la vie sans l’amitié? Les fils de notre foulard d’amoureux font revivre la tradition portugaise et nouent le lien entre deux meilleures amies. Plongez avec nous dans ce qui fait le lien entre deux petites filles.
Celui-ci n’est que la petite introduction donnant le rythme pour les 6 courts métrages à venir. Une belle entrée en la matière qui donne envie de se lancer dans cette petite aventure.
Alphonse, un petit écureuil, a toujours la tête dans les nuages. Il adore les contempler et parfois même les prendre en photo. Pourtant, contempler des nuages, ce n’est pas de tout repos. Alphonse doit même parfois faire preuve d’un certain courage.
Avec Tête en l’air, Rémi Durin offre une jolie histoire presque entièrement en narration. L’effet est très réussi alors qu’on a l’impression de se faire lire un livre d’histoire par un grand-papa.
Pour ajouter à la beauté, le réalisateur fait bouger ses personnages dans des décors qui donnent l’impression d’une toile. Comme si l’écureuil se baladait dans des œuvres d’art. Ça ajoute au fait que l’écureuil prend des photos instantanées. Il fige son souvenir comme les peintres pouvaient eux aussi figer leurs souvenirs sur une toile.
L’impression de mon critique en herbe : Ce que le film dit c’est que même si nos passions peuvent avoir l’air bizarre, elles sont toujours belles.
Un ingénieur à cran reçoit la visite inopportune d’un aspirant pilote enthousiaste, les conduisant à être tous deux projetés dans les airs à bord d’une navette spatiale hors de contrôle.
Ce court film rappelle un peu les dessins animés américains du style Road runner et coyote alors qu’un idiot détruit tout pendant que le futé cherche à faire fonctionner quelque chose. Ici, on utilise le chat pour montrer le côté calme et posé et le chien pour montrer l’excitation et le manque de contrôle, à l’image de ce que sont ces deux animaux.
Petite touche intéressante alors qu’à la fin on montre comment a été conçu le film.
L’impression de mon critique en herbe : Les chiens sont plus idiots alors que les chats sont plus intelligents. Même si le chien n’est pas complètement idiot.
Boris, le boulanger du village, offre chaque jour à ses voisins des pains croustillants, jusqu’au jour où… Atchoum! Il n’arrive plus à arrêter ses éternuements. Devenu allergique à la farine, comment va-t-il faire pour fournir le village?
Avec La boulangerie de Boris, Masa Avramovic propose un film sur l’entraide et le bonheur partagé.
En plus de montrer comment les allergies peuvent changer le cours d’une vie, ce court métrage raconte comment on peut transformer sa peine en bonheur si on est attentif à ce que la vie nous offre.
Les dessins de style crayons de bois donnent un côté naïf et simple à ce récit. On a tendance à se croire irremplaçable et seul à pouvoir faire certaines choses. Mais en réalité, si on accepte de partager notre savoir, on rend non seulement les autres meilleurs, mais on se rend meilleur soi-même. Ici, en partageant ses connaissances en fabrication de pain, Boris retrouve sa place dans la communauté tout en partageant maintenant son bonheur avec une nouvelle génération.
L’impression de mon critique en herbe : Le message du film c’est que quand on n’est pas capable de faire quelque chose, on peut demander de l’aide.
La mer, le soleil, les plages et les vacances en famille. Et si l’hôtel n’était pas aussi extraordinaire que promis, votre chambre avait une vue un peu laide, le dîner était étonnamment exotique et vos bagages faisaient voyage à part?
Avec Bonjour l’été, Martin Smatana et Veronika Zacharoá proposent une animation qui mélange dessins et collage dans un récit abracadabrant.
L’idée de mélanger les styles dans un film n’est pas nouvelle. Mais dans ce cas-ci, on pousse un peu trop loin le mélange. En remplaçant toujours un élément par autre chose, on finit par décrocher. Je donne un exemple de ce que je veux dire. Un remplacement intéressant est celui de changer les têtes de certains personnages par des pièces de monnaie. Ça montre le côté capitaliste et mercantile des vacances.
Mais en bombardant de ce genre de collage, on se lasse rapidement, surtout que la plupart de ceux-ci sont insignifiants. Je pense entre autres aux robes des femmes qui sont remplacées par des palmes ou encore les bateaux qui sont des chaussures ou le soleil qui devient un citron. Parfois, ne rien changer c’est gagnant.
Le résultat est qu’il s’agit du film le moins intéressant de la sélection.
L’impression de mon critique en herbe : Le message du film c’est que parfois, même quand ça va mal, ça peut finir bien.
Antoine découvre dans le vestiaire qu’il a oublié son maillot de bain. Le cours de natation commence, il faut qu’il trouve une solution.
Avec Frite sans maillot, Matteo Salanave Piazza propose un film sur la notion de gêne.
Antoine est à un âge où les enfants ont autant le plaisir de se promener tout nus par moment, et où ils sont ultras timides à d’autres. Frite sans maillot illustre ça à merveille alors que le jeune garçon semble surtout gêné de la réaction que risquent d’avoir les adultes devant son absence de maillot.
Il réussit à créer un film amusant qui touche la cible. Les enfants comme les adultes peuvent facilement s’identifier à ce personnage, car, soyons honnête, qui n’a pas eu honte au moins une fois dans sa vie?
L’impression de mon critique en herbe : Ce que dit le film c’est que si on oublie quelque chose, on peut demander pour que quelqu’un nous le prête, plutôt que de le cacher et faire des choses interdites à la place.
Une fouine, dont le métier absurde consiste à vendre des cravates, sillonne la campagne. Considérée comme nuisible, en perpétuelle errance, elle décide de tenter sa chance dans la forêt. Son destin va alors changer grâce à l’aide d’un hérisson.
Avec Une guitare à la mer, Sophie Roze propose une œuvre sur la valeur de l’amitié et sur l’idée de s’installer quelque part pour construire sa vie.
La réalisatrice utilise des marionnettes et du collage pour animer son court métrage, lui donnant une apparence de livre pour enfants. C’est une touche qui permet de rejoindre un jeune public, tout en gardant les plus grands intéressés. Le résultat est une œuvre simple, alliant discussions et musique pour offrir un petit moment de plaisir.
L’impression de mon critique en herbe : Ce qui ressort du film c’est que lorsqu’on n’a pas d’amis ni de maison, on va finir par en avoir et que même si on s’éloigne d’eux, ils resteront toujours dans notre cœur.
Le programme Best Annecy Kids 2024 | Animation est présenté gratuitement au FCMS les 12 et 13 avril 2025.
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