« Well, when life gets glitchy, maybe you just need to press reset. »
[Eh bien, si l’amour devient trop faillible, peut-être qu’il te faut simplement appuyer sur le bouton reset.]
Minnie (Sophie Cookson) et Quinn (Lucien Laviscount) naissent le même jour, à une minute d’intervalle. Leurs vies commencent peut-être ensemble, mais leurs mondes ne pourraient pas être plus différents. Des années plus tard, ils se retrouvent à nouveau ensemble. Il est peut-être temps de tenter sa chance en amour.
Nick Moore, réalisateur de This time next year, adaptation filmique du roman éponyme de Sophie Cousens, connaît la recette magique des comédies romantiques qui touchent le cœur des femmes (ou ceux de tous les genres). N’oublions pas qu’il a édité des succès au box-office devenus légendaires tels que Notting Hill, About a Boy ou Love Actually. Dans son propre long-métrage, il ficelle la rencontre de deux anciens bébés du Nouvel an à quelques instants de leur anniversaire réciproque. Ce ne sera pas seulement leur passé qui les relie, mais aussi – très bientôt – l’amour.
Minnie Cooper, pas la voiture « Mini », mais « Minnie », a grandi avec le sentiment que son anniversaire est maudit. Tous les ans, le jour du Nouvel an, c’est un jour de poisse gigantesque – et cette année n’en fait pas exception : en retard pour une fête où son chum Greg l’attend elle fait tomber son cellulaire dans le métro, sa robe est déchirée dans la rame (qui, peu après, a une panne) et lorsqu’elle arrive au local, minuit sonne sans qu’elle trouve Greg à temps et, seule parmi tous les couples qui s’embrassent, un fêtard ivre vomit sur elle. Quand elle croit que la soirée ne peut plus s’empirer, elle se trouve enfermée dans les toilettes – la poignée de la porte s’est détachée.
Qui la sauve? Bien sûr – le héros du film, son jumeau d’anniversaire Quinn Hamilton qui, lui, une trentaine d’années plus tôt, avait reçu le prénom porte-bonheur destiné initialement à Minnie, si Tara Hamilton ne l’avait pas volé à sa mère…
Si Minnie a vécu une enfance modeste hantée par la poisse et se débrouille tant bien que mal avec sa petite entreprise de restauration spécialisée en tartes, Quinn semble avoir tout réussi : issu d’une famille aisée, le beau jeune homme avec un six-pack époustouflant travaille comme conseiller en management. Il marie beauté et intelligence, politesse et délicatesse. Il est sans failles à l’exception d’un tout petit détail : ses relations amoureuses finissent toujours mal… Mais ça, Minnie ne le sait pas encore. À ce stade du film, elle reproche à Quinn de l’avoir privée d’une vie chanceuse, qui lui rétorque en riant : « You really think I stole your luck as well as your name? » [Crois-tu vraiment que j’ai volé ta chance ainsi que ton nom?]
Bien qu’ils soient tous les deux pris, c’est indéniablement le coup de foudre… et ce ne sera que le lendemain que Quinn réapparaîtra dans la vie de Minnie, encore une fois comme son sauveur : force est de constater que la poisse se répand cette année au 2e jour de janvier puisque quand elle retourne à la cuisine de son entreprise, après les fêtes, sa collègue lui avoue avoir fait brûler toutes les tartes, une commande pour le jour même! Et quand leur camion de livraison n’est plus disponible pour stationnement interdit et que Greg, au lieu de lui prêter son véhicule, se moque d’elle au téléphone, c’est – quelle surprise! – Quinn, appelé grâce au cellulaire confus depuis sa chute, qui se précipite à son secours, lui offre sa voiture chic et l’accompagne même à distribuer les tartes.
Bien sûr que toutes les femmes qu’il rencontre, que ce soient les collègues de Minnie ou les clientes, le vénèrent comme un Dieu. Or, même l’effort surhumain du porte-bonheur ne peut cacher que la petite compagnie risque de faire faillite… Mais attendez, Quinn est conseiller en gestion, n’est-ce pas? Comme c’est pratique! Le seul problème : Minnie est trop têtue pour accepter ce qu’il a à dire.
Ai-je dit que nos deux protagonistes sont pris? Eh bien, souvent les choses changent rapidement (du moins lorsque le scénario l’exige). Quinn se fait larguer par sa copine et Minnie choisit de recommencer à zéro, entre autres en se séparant de Greg, avec son impolitesse et son égocentrisme, le contraire exact de Quinn. Dans les deux cas, l’ex n’est pas une grande perte. Pratique, hein? La voie serait donc ouverte à l’amour de nos deux protagonistes…
Je suppose qu’il n’est pas nécessaire de vous révéler la suite des choses. C’est une comédie romantique superficielle et son intrigue est donc plus ou moins prévisible.
This time next year est un feel-good movie qui se sert d’acteurs aimés par le public (Lucien Laviscount, le bel amant d’Emily Cooper dans la série Emily à Paris; Sophie Cookson de Kingsman qui ressemble beaucoup à la jeune Keira Knightley) et de scènes qui ont déjà bien fonctionné dans d’autres films d’amour célèbres (notamment la scène au pyjama et la scène finale de Bridget Jones!).
Leur prestation est assez convaincante, même si certaines scènes me semblent trop artificielles. Un atout du film sont les décors et les costumes des deux protagonistes aux couleurs similaires, ce qui souligne l’idée du grand amour. Il reste que, pour moi, le film n’a pas réussi ce qu’un film d’amour devrait faire : nous captiver et nous faire entrer pleinement dans l’histoire.
Bande-annonce
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