Avec 17 spectacles et plus d’une centaine d’artistes, Phénomena 2024 sera une célébration de la beauté, de la poésie, de l’extravagance et de l’humour.
Comme le veut la tradition, le début des Festivités sera lancé avec la Parade Phénoménale, le 29 septembre. Le rassemblement est à 13h et le départ à 14h. Le public est invité à déployer son imaginaire et à se fabriquer un costume selon une des thématiques de la Parade, avec la collaboration de Patsy Van Roost. C’est l’occasion de nous rassembler pour défiler sur le boulevard Saint-Laurent et créer ensemble de la Beauté et de la Joie. Nous vous reviendrons demain avec plus d’informations sur la parade.
Phénomena se veut une tribune pour les voix artistiques fortes et originales, et c’est dans cet ordre d’idée qu’on pourra assister à des spectacles de performance et de danse, des projections de films ainsi que plusieurs cabarets déjantés qui sont la marque de commerce du festival.
Le Cabaret DADA fait partie de l’ADN du festival depuis sa création. On nous en a fait voir de toutes les couleurs avec ces Cabarets DADA et cette année on se surpasse avec DEUX Cabarets DADA. Pour les animer cette année, le festival fait appel à ses Super Stars DADA Stéphane Crête (pour le cabaret francophone, Dada Forever) et Alexis O’Hara (pour le cabaret anglophone, Revenge of The Natural World). On pourra y voir notamment le fameux Growlers Choir (imaginez un véritable choeur de chanteurs et chanteuses heavy métal), le circassien iconoclaste David Menes Rodriguez, les performeurs queer Peaches LePoz et Crystal Slippers, l’audacieuse Phoenix Inana, la diva Jacqueline Van De Geer et plusieurs autres.
Il a été demandé à la Fanfare Pourpour de d’offrir une véritable soirée de danse. On le sait, la Fanfare a l’habitude de donner une irrésistible envie de danser. Cette fois-ci l’événement se déroulera à La Sala Rossa qui sera transformée en véritable salle de danse.
La danse est à l’honneur cette année avec plusieurs spectacles. À la demande générale, sera offerte une autre soirée de Waacking orchestrée par Axelle « Ebony » Munezero. Le Waacking est une danse énergique née dans les années 70 dans la communauté queer de Los Angeles, afin d’exprimer librement son identité et s’émanciper. Aujourd’hui, la communauté de Waacking perpétue cet héritage tout en évoluant avec les défis propres à sa génération. L’AstroQueer Cabaret organisé par le jeune danseur et chorégraphe Mathieu Hérard nous entraînera avec humour dans l’horoscope et l’aventure cosmique alors que la nouvelle création des Sœurs Schmutt, She and the other(s), présentée à La Chapelle Scènes Contemporaines et mettant en scène la charismatique danseuse Chi Long, s’intéressera à l’identité québécoise face aux grands enjeux migratoires.
La poésie sera aussi à l’honneur cette année à Phénomena. On pourra assister à une soirée partagée mettant en scène la poète et performeuse autochtone Malorie Yawenda Picard et son band, suivie d’une performance du collectif – os –. Réuni autour de Jocelyn Pelletier; le collectif – os – propose une performance entre le théâtre, la musique bruitiste, la poésie performée, le rap et l’art vidéo en direct.
D. Kimm, la directrice de Phénomena, fera un retour sur la scène de La Sala Rossa pour un spectacle de poésie performée accompagnée d’un house band de feu sous la direction de son complice de toujours Bernard Falaise. Elle revisitera avec humour et émotion des textes anciens. Comme il s’agira probablement de son dernier spectacle, D. Kimm a eu envie de se faire plaisir et elle a invité deux auteures qu’elle admire, Emmanuelle Pierrot et Natasha Kanapé Fontaine, à venir performer leurs textes.
Le 3e Cabaret féministe pas gentil du tout sera animé par la très délinquante Chantal Lamarre, il réunira une dizaine d’artistes et de personnalités féministes qui n’ont pas la langue dans leur poche dont Catherine Ethier, Martine Delvaux, Alix Dufresne, Micheline Lanctôt et Brigitte Haentjens. Oreilles sensibles, personnes susceptibles, phallocrates acerbes, misogynes frustrés, ce n’est probablement pas la bonne soirée pour vous!
Claudia Chan Tak est de retour avec un Cabaret ABBA sans ABBA qui mettra en scène une dizaine d’artistes émergents d’horizon divers provenant de la danse et du théâtre. Phénomena présentera aussi au Studio 303 un battle de breakdance dirigé par Lazylegz qui réunira une équipe atypique composée notamment d’artistes formés aux Muses, une école de formation professionnelle en arts de la scène dédiée à des artistes en situation de handicap. Toujours au Studio 303, on pourra assister à la lecture de la pièce de théâtre en chantier de la comédienne et auteure autochtone Sharon Fontaine-Ishpatao.
Dans la charmante et intime Sotterenea (au sous-sol de La Sala Rossa), on pourra assister à Rassembler ce qui est dispersé, une conférence-performative de Stéphane Crête et à Hui, heur, nuit, une performance poétique et visuelle de Gabo Champagne et Guillaume Vallée.
Finalement, le festival poursuit son engagement auprès de la communauté sourde en présentant à la Cinémathèque québécoise Perspectives Sourdes: on tourne! deux soirs de projections de films entièrement réalisés par des réalisateurs et réalisatrices sourd.e.s. On pourra aussi voir gratuitement à la Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal le spectacle de clowns sourds LUMINA, orchestré par Marie-Pierre Petit, une rare clown sourde et fidèle collaboratrice de Phénomena.
J’ai découvert ce festival il y a 3 ou 4 ans, et j’y retourne chaque année depuis. Il y a deux ans, j’ai été ébahi par Le cabaret impudique. Voyons voir ce qui sera le hit de cette 13e édition.
Bande-annonce
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