TLMEP 500e - Une

Tout le monde en parle — 20 ans, 500 épisodes et elle n’a pas dit son dernier mot! | ICI TÉLÉ et ICI TOUTV

Retour sur le visionnement presse à Radio-Canada pour le 500e épisode de Tout le monde en parle.

Pas de reprise en direct

Mes comparses des médias ainsi que moi-même eûmes la chance d’être invités à couvrir le 500e d’une des émissions les plus populaires au Québec. Ce n’était pas la première fois que je pénétrais dans l’enceinte des nouveaux locaux de Radio-Canada, j’y allais sans me douter que cette fois serait bien différente. La matinée se déroulait avec l’habituel accueil chaleureux offert aux représentants de divers médias; je souligne ici le travail exemplaire du personnel de Radio-Canada, en particulier celles et ceux de qui s’occupent de la réception et de la mise en place d’un événement comme celui-ci. 

TLMEP 20 ans - Les coulisses de - pas de reprise
Les coulisses de Tout le monde en parle

Nous fîmes accueilli dans une salle différente dont j’avais l’habitude, plus petite certes, mais tout y était (entre autres, le café servi par les services de traiteur Robert Alexis, un essentiel le matin). Lorsque j’entrai, j’y aperçut deux tables bien positionnées à l’avant avec le mot « Médias » dessus; décidément, je ne m’y habituerai jamais à ce titre (est-ce cela, le sentiment de l’imposteur?). Une fois que le visionnement fut terminé, nous fûmes guidés dans les locaux de Radio-Canada où toute une équipe s’affairait à chaque émission de Tout le monde en parle

Le clou de la journée reste tout de même d’avoir été reçu sur le plateau de l’émission par l’animateur Lepage en personne, nous fûmes appelés à le rejoindre alors qu’il énumérait les noms des journalistes présents comme si on était tous  invité à l’émission. Un moment qui pour moi rivalise tous les Six Flags; un manège immersif conçu pour une poignée d’individus insouciants afin que l’on puisse vivre cette sensation. Bien qu’elle soit simulacre d’une réalité à laquelle peu participent, je n’étais pas loin de mon but; une tribune où l’on peut influencer le cours de l’histoire et de la culture. L’écriture comme toutes les formes d’arts est un langage qui permet de communiquer au-delà des mots ou des images pour devenir des sentiments; des sentiments d’espoir que j’ai à mon tour l’envie d’insuffler à tout le monde.

Mortal Kestion

Tout le monde en parle en est déjà à 20 ans de bons et loyaux services partout à travers le Québec. Bien plus qu’une simple émission de variétés, elle sert aussi à informer les gens d’ici sur l’actualité nationale et mondiale. Il faut aussi souligner que la quotidienne promeut la culture à travers le pays; faisant découvrir des artistes et des œuvres émergentes de tous les milieux, Guy A. Lepage rencontre sans faute tous les dimanches une cohorte de gens disparates homogénéisés dans un parfait onctueux qui ne laisse jamais indifférent.

Le syndrome de l’imposteur quelquefois, comme je l’ai maladroitement souligné à l’animateur de Tout le monde en parle durant la journée; « c’est souvent ce syndrome de l’imposteur qui nous indique que l’on est à la bonne place ». Il eut un sourcillement, peut-être l’avais-je rendu mal à l’aise avec mon commentaire; pire, me trouvait-il… Idiot?! J’enchaînai avec une question sur son iconique synthétiseur derrière son podium des plus improvisés; la question qui tue. Saviez-vous que ce moment est toujours improvisé et qu’il demande l’écoute et la coordination de plus d’une personne. Monsieur Lepage donne l’impression de contrôler tout à partir de ce piédestal, mais la réalité est tout autre. Lui-même en est conscient; quel cliché que de remercier l’équipe technique et les recherchistes et tout le tralala, c’est sans cesse la même rengaine et avec raison. Ces mots presque cérémoniels ont pour but de faire réaliser un peu plus à chaque fois combien cela demande de l’effort commun pour en arriver à faire cette émission. N’oublions pas que derrière chaque personne à l’écran, il en faut une dizaine en studio pour pouvoir la soutenir.

TLMEP - Sam a la 500e - Mortal Kestion
Samuël avec son appareil photo, qu’il n’a pas oublié

Finalement, je me sauvai de cette mélasse par une petite question-qui-tue de mon cru. Guy A. Lepage, rappelons-nous, a commencé sa carrière depuis plusieurs dizaines d’années déjà, auriez-vous cru à l’époque que l’interprète de Madame Brossard de Brossard deviendrait un jour le visage de la culture au Québec? Ma question était des plus simple : « Qu’est-ce que le Guy présent dirait à Guy du début des RBO? » Il me répondit avec une franchise déconcertante, mais admirable : « J’y suis allé pour le défaire de l’intérieur et finalement je m’y suis plu » citation du Concombre masqué si on se fit à mon interviewé; sans doute une réponse que Jeune Guy recevrait avec un ton d’ironie. Peut-être qu’il est sage de ne pas s’en remettre à ses visions de jeunesses comme balises pour nos accomplissements présents?

J’avais aussi amené mon appareil photo et je n’ai pas oublié les batteries; un succès de ce côté, il ne me manque plus qu’une photographe de talent; moi je photographie comme un touriste.

Parlez-en en bien, parlez-en en mal

Si je peux réitérer ma pensée sur le syndrome de l’imposteur, je voulais simplement apostropher Guy A. d’une étincelle qui m’eut été insufflée à ce moment; mais le bon mot parfois est plus laborieux et nécessite un débit plus lent que la situation le permet (sages paroles pour comprendre les temps de guerre). Selon moi, il est rare que les réels imposteurs se posent la question; après tout, soit ils en sont parfaitement conscients ou ils ne le sont probablement pas du tout. Le doute dans ce cas-ci est une preuve de son cheminement constant et de sa volonté à faire toujours mieux sans pour autant voler la place à qui que ce soit. En soi, je trouve cette pensée noble; qu’un homme rendu où il est puisse encore douter et démontrer autant d’empathie. On ne s’élit pas soi-même en Roi, ce sont les autres qui nous montent au sommet de la vague et qui nous font s’apercevoir que si l’on a le vent dans les voiles, c’est parce qu’on souffle derrière nous pour nous permettre d’avancer. 

En parlant de Roi, le fou y était aussi. Oui, oui, Dany Turcotte sur qui l’on a bien trop conspué (pas moi Monsieur Turcotte; promis, juré). Calomnies, ne fut-il pas la preuve que l’on peut en tant que populace entomater à tort et à travers un Arlequin à le rendre Pierrot. Cependant, il était là avec toute sa bonne humeur et la reconnaissance d’avoir partagé tant de bons moments avec l’équipe de Tout le monde en parle. Sans contredit, cet épisode rétrospective des vingt dernières années en est une forte en émotion

TLMEP 20 ans - Parlez-en bien

À la fin pourtant je me suis senti ingrat. Désolé Monsieur André Ducharme… je dois avouer avoir voulu vous interviewer aussi… mais je n’ai pas eu l’estomac. Il faut croire que la taille ne détermine pas la stature, car j’eus l’impression de croiser un géant trop grand pour moi. Ce n’est pas votre faute, c’est moi qui ai paniqué. Je suis sûr sans raison, car lorsque je vous ai vu interagir avec la presse et mes collègues je ne peux qu’avoir de bons mots. Après tout, c’est lui qui réussit à être la conscience éveillée de Guy A. Lepage. Quel bon vivant, quelle sagesse Monsieur Ducharme. Je vous dis avec beaucoup de certitude; « à la prochaine fois »!

Ne manquez pas le 500e dimanche le 10 Mars. J’espère que vous serez émerveillé à votre tour! J’ai soudain un petit craquement au cœur lorsque je constate que j’aurais voulu donner un article beaucoup plus inspirant à la hauteur de cette couverture médiatique qui fut pour moi des plus magiques. Je me rends compte qu’il n’est pas facile de rendre la valeur juste d’un tour de montagnes russes par la description; des fois il faut le vivre j’imagine. Je vous quitte en vous souhaitant à tous, cher lectorat, un moment similaire en émotions au cours de cette année.

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