La 42e édition du Festival International du Film sur l’Art se tiendra du 14 au 24 mars en salles, et du 22 au 31 mars en ligne.
Pendant les 10 jours de festival, ce sont 164 films de 47 pays — dont 39 premières mondiales et 33 premières canadiennes — que les festivaliers pourront découvrir en salle à Montréal au Théâtre Outremont, au Cinéma du Musée, à l’Université Concordia, au Centre Canadien d’Architecture, au Musée McCord Stewart, au Centre PHI, et à l’Office national du film du Canada. À Québec, la 42e édition du FIFA se tiendra au Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) à partir du 16 jusqu’au 31 mars. Une programmation sera également disponible en ligne sur la plateforme du film sur l’art ARTS.FILM du 22 au 31 mars (disponible à travers le Québec).
Le FIFA 42 présentera aussi des événements culturels, gratuits pour tous, qui seront présentés dans des espaces de diffusion comme la Place Ville-Marie (en partenariat avec le Festival Art Souterrain) ou encore sur la façade aux abords du métro Saint-Laurent dans le cadre d’une coproduction avec le Partenariat du Quartier des spectacles.
Pour rappel, la 42e édition du Festival ouvrira avec Obvious, hackers de l’art de Thibaut Sève (France) en première nord-américaine. Projeté en salle, le jeudi 14 mars au Théâtre Outremont à Montréal, le film sera précédé par le court-métrage The Great Endeavor de Liam Young (États-Unis/Australie), en première canadienne et en compétition.
Parmi les longs-métrages en compétition, on compte notamment un film qui retrace le parcours inspirant de Manish, danseur de rue de Mumbai avec Call Me Dancer de Pip Gilmour et Leslie Shampaine. On visite les vastes étendues désertiques du Karoo en Afrique du Sud, habitées depuis des siècles par des peuples autochtones, grâce au film !AITSA de Dane Dodds (Grand prix pour la meilleure réalisation artistique au Festival du film de Pärnu 2023). On pourra découvrir l’histoire oubliée d’une artiste du 19e siècle qui a inventé à elle seule un tout nouveau genre de spectacle combinant danse, lumière, tissu et mouvement dans Loïe Fuller – Obsessed with Light de Sabine Krayenbühl et Zeva Oelbaum.
Au niveau national, cette édition propose à travers son film de clôture Sisyphe, de vivre la performance du metteur en scène, scénographe, concepteur visuel et photographe Victor Pilon qui a accompli l’inimaginable en déplaçant 300 tonnes de sable en 180 heures. Nous pourrons également voir le documentaire Lyne Lapointe — L’art et la matière de German Gutierrez consacré à cette artiste visuelle québécoise hors-norme.
Dans la catégorie courts-métrages en compétition, le public pourra voir : l’histoire émouvante de l’artiste transgenre Jamie Diaz incarcérée au Texas avec Love, Jamie de Karla Murthy (Grand Prix du jury pour le meilleur court-métrage documentaire à Outfest Los Angeles), un documentaire-poème-manifeste sur l’œuvre subversive et futuriste de l’artiste angolais Kiluanji Kia Henda, ou encore, en compétition nationale le dernier projet de la chorégraphe et danseuse Mistaya Hemingway et du réalisateur irano-canadien Kaveh Nabatian avec Forward Back.
Sept prix seront décernés par les jurys : le Grand prix, le Prix du jury, le Prix du meilleur essai, le Prix du meilleur portrait, le Prix du meilleur court-métrage, le Prix de la meilleure oeuvre canadienne et le Prix du meilleur court-métrage canadien. Un prix hommage sera également remis par Le FIFA.
Section hors compétition et sur invitation élaborée par la commissaire en arts visuels et médiatiques Nicole Gingras, découvrez (en salle uniquement) quatre programmes qui mettent l’accent sur des approches innovantes du cinéma et de la vidéo selon trois grands axes : l’expérience du lieu, les processus de création et les notions de mobilité et d’identité.
Également dans la section FIFA Expérimental, voyez le focus Manon Labrecque, un hommage à l’artiste décédée à la fin de l’été 2023 qui vous invite à parcourir 30 années de recherches et d’inventions en atelier. Une invitation à découvrir ou à revoir une œuvre unique dans l’histoire de la vidéo.
La danse a, année après année, une place de choix au FIFA. C’est à ce titre que La Nuit de la danse ravira de nouveau le milieu de la danse et les passionnés du corps en mouvement.
Les plus grands talents d’aujourd’hui seront au rendez-vous de cette 3e édition au Théâtre Outremont : Mistaya Hemingway, Kaveh Nabatian, Hofesh Shechter, Vickie Grondin, Marlene Millar, Laetitia Demessence, Cécile Rogue, Clara Rodríguez Arasanz, Loup-William Théberge et bien d’autres vous offriront leurs dernières créations sur (très) grand écran.
Les cartes blanches du FIFA déplacent le regard et offrent à des artistes et à des commissaires un espace d’expression et de partage qui ouvrent les portes à la découverte et au dialogue : Andreina Aveledo avec une carte blanche consacrée à la mode, l’Institut du monde arabe mettra à l’honneur des réalisatrices issues de plusieurs pays arabes (Arabie saoudite, Liban, Maroc, Palestine) et également de l’Iran. Une carte blanche sur le thème des explorations intimes sera également donnée au réalisateur Khoa Lê.
Convaincu que l’art est un catalyseur puissant permettant à chacun de s’engager dans la construction du monde de demain, Le FIFA met de l’avant cette année des films qui cultivent l’art comme une ouverture d’esprit, qui marient pratiques artistiques et convictions, des œuvres qui illustrent autant les reliefs des cultures à venir que les racines de nos origines communes.
Ainsi, Le Festival présentera autant un programme de films d’artistes commissarié par Pascale Pronnier et Louise Déry, respectivement du Studio Le Fresnoy et de la Galerie de l’UQAM, autour du regard que nous portons sur les forêts, que plusieurs films sur l’utilisation des technologies et leur impact sur notre avenir comme What the Punk qui suit le feu de paille des CryptoPunks à l’origine du crypto art. De plus, deux installations de l’artiste montréalais Vincent Charlebois, accessibles gratuitement à la Place Ville-Marie et aux abords du métro Saint-Laurent, nous invitent à réfléchir sur le rapport entre la technologie et notre expérience de la nature, que ce soit à travers la déforestation de l’Ouest canadien ou le paysage urbain de Montréal. Nature, mythologie, art tels sont également les thèmes du film La Ricerca de Giuseppe Petruzzellis sublimé par la musique de Nicolas Jaar, qui suit l’itinéraire d’un artiste qui a entrepris une vaste collection de pierres depuis plus de 60 ans (Prix spécial du jury des jeunes à Visions du Réel 2023).
Aussi, une section mettant de l’avant les films d’architecture sera offerte.
Côté musique, Le FIFA vous propose un duo de films autour de la production de Roméo et Juliette de Charles Gounod à l’Opéra national de Paris : un documentaire sur la mise en scène de Thomas Jolly, qui dirigera la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 puis une captation exceptionnelle dudit opéra. À découvrir, le prodigieux Klaus Mäkelä, chef d’orchestre finlandais, qui se confie à la caméra de Bruno Monsaingeon. Une expérience de concert visuel unique avec la soprano Suzie LeBlanc vous attend également avec le projet Mouvance qui propose une réflexion profonde sur l’exil et le déracinement en terre acadienne (La soprano Suzie LeBlanc est en lice pour l’album classique de l’année avec Mouvance aux 53e Prix Juno).
Bande-annonce du festival
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