Pleins Écrans 2024 - Jour 1 - Une

[Plein(s) Écran(s)] Jour 1

Nous y voici enfin! Le festival de courts métrages en ligne, gratuit, Plein(s) Écran(s) prend son envol. Pendant les quelque 12 jours du festival, je serai là pour vous parler des films qui seront projetés le lendemain. 

Ça commence donc aujourd’hui avec 4 films québécois : 3 en compétition et un de la section Impression(s). Le format sera le même chaque jour, à l’exception du weekend Carte blanche. Je vous présente les films en compétition et ensuite celui de la section Impression(s). 

C’est parti pour le premier jour, c’est-à-dire les films présentés le 17 janvier 2023. 

Compétition officielle

À mort le bikini! (Justine Gauthier) – Québec | 17 minutes

Lili (Mia Garnier), jeune fille dégourdie de 10 ans, s’est toujours baignée torse nu. Lorsque ses parents lui imposent le haut de bikini pour une sortie aux glissades d’eau, elle se révolte : pourquoi cacherait-elle son torse plat alors que ses amis, tous des garçons, n’ont pas à le faire?

À mort le bikini 2

Le sujet de l’égalité entre hommes et femmes est souvent abordé. Cependant, quand il s’agit de parler du droit de ne pas couvrir son torse, une barrière se dresse. Le film de Justine Gauthier est non seulement d’actualité, mais aussi pertinent que nécessaire. 

Puisque des fillettes ont déjà été expulsées de la piscine parce qu’elles ne portaient pas de haut de mayo, on peut considérer le film de Justine Gauthier comme une prise de position forte sur une question qui doit être traitée dans la société. La réalisatrice a pris un risque important en choisissant une jeune fille de 11 ans pour le rôle principal, risquant ainsi la visibilité de son film. Soyons honnêtes, dans notre société très conservatrice, montrer le torse nu d’une fille de 11 ans est un gros risque lorsqu’il s’agit de nudité. Le message derrière ça est peut-être que malgré qu’on dit que ce sont les seins qui posent problème (lorsqu’on les voit en public), ce serait là un grand mensonge. Si on cache également le torse des petites filles, on ne peut pas dire qu’il est obscène de montrer ses seins en public. Ne serait-ce pas plutôt une forme de répression envers les femmes? La question se pose.

J’aimerais également souligner que dans ce film, une belle discussion a lieu entre les enfants et les parents pour faire avancer le débat. Espérons maintenant que ce genre de film sera vu et qu’il fera progresser les choses. En tout cas, mes garçons trouvent ça stupide d’empêcher une fille de se vêtir comme elle en a envie, puisque les garçons, eux, peuvent faire ce qu’ils veulent.

Madeleine (Raquel Sancinetti) – Québec | 15 minutes

Deux amies nées à 67 ans d’écart partagent leurs histoires de vie dans le salon d’une maison de retraite. Ensemble, elles prendront la route vers la mer.

Madeleine

Avec Madeleine, Raquel Sancinetti propose un petit baume pour le cœur. Tout d’abord, en utilisant une technique mixte dans laquelle elle alterne entre séquences réelles et séquences en stop-motion, la réalisatrice promène le spectateur entre séquences réelles et univers fictif. 

Ensuite, en montrant la belle relation qu’il y a entre ces deux femmes que tout sépare, à commencer par le temps, elle montre que l’amitié, encore plus que l’amour, n’a pas d’âge. 

Il y a aussi de belles discussions entre les deux femmes sur la nature de la vie et sur le fait de vieillir. De plus, cette femme d’un âge vénérable (elle a plus de 100 ans) qui a encore toute sa tête s’exprime librement et sans tabou. Non seulement ce film d’une douce beauté apaise l’âme, il permet aussi de voir la vie sous un autre regard.  

Moi Soleil (Julien Falardeau) – Québec | 12 minutes

Le destin tragique d’un amateur de bronzage s’enclenche au moment où un tournesol se retourne vers lui.

Moi soleil

Avec Moi soleil, on ne sait pas trop si le réalisateur cherche à faire un film absurde, ou un film dramatique. On a l’impression que tous les ingrédients sont là pour qu’on se retrouve avec un super film misant sur l’absurde, mais qu’au moment où toutes les pièces étaient en place, on avait changé d’idée de peur de se planter. Ce qui en résulte est un film sans direction claire qui laisse le spectateur sur sa faim.

Pourquoi ne pas finir avec un personnage lumineux, comme quoi sa peau a effectivement absorbé le soleil? Surtout qu’on ne remontre, à plusieurs reprises, cette notice de la bouteille comme quoi l’huile permet d’absorber le soleil. L’intrigue est ridiculement ennuyante pour qu’on s’attende à un beau punch à la fin. Mais non… La fin est aussi ennuyeuse que le reste.

Impression(s)

Médium saignant (Marie-Esther Durocher) – Québec | 2 minutes

Marie-Esther vient d’arriver au Yukon. Après avoir éternué, son nez se met à saigner intensément. Paniquée, elle entreprend des choix douteux.

Médium saignant

Avec Médium saignant, Marie-Esther Durocher propose une courte animation dans laquelle elle relate, via une narration convaincue, son saignement inquiétant. Les images sont assez caricaturées et agrémentent le récit de belle manière. 

Racontée comme le ferait un conteur, cette petite histoire amusante s’écoute et se regarde bien. Il s’agit d’un choix tout à fait pertinent dans la section Impression(s).

***

Je poursuivrai demain, avec les4 films québécois au programme. Ne manquez pas ça!

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