« Est-ce que ça pourrait être le début de l’histoire de fantôme de la station Oksu? »
Après que Na-young (Bo-ra Kim), une jeune journaliste, ait couvert un accident suspect, elle apprend par la police que sa source était censée être déjà morte au moment de leur entretien. Alors que de plus en plus de morts mystérieuses surviennent, elle et son ami Woo-won (Jae-Hyun Kim) approfondissent l’affaire et se retrouvent face à face avec une horrible vérité.
Avec The Ghost Station (옥수역귀신), Jeong Yong-ki propose un film d’horreur efficace qui pousse la réflexion au-delà de la simple histoire de fantôme.
Je l’ai déjà dit, et je le redis, il y a deux peuples qui font particulièrement de bons films d’horreur : le Japon et la Corée du Sud. Je devais donc saisir l’occasion de regarder The Ghost Station. Et je n’ai pas été déçu.
La prémisse n’est pas trop commune sans être particulièrement originale : sous la station de métro actuelle existe une vieille station désaffectée on ne sait trop pourquoi. Disons que c’est juste assez original pour qu’un réalisateur avec du talent puisse donner quelque chose de réussi. Et c’est ce que fait Jeong Yong-ki.
Ce film se présente dans la forme à laquelle on peut s’attendre d’un film d’horreur coréen. L’intrigue se passe dans une pénombre opaque et les personnages sont juste assez décalés pour rester réalistes. Et on n’a pas peur de créer des revirements. Sans oublier la fin inattendue.
C’est le mélange entre film d’enquête et film d’horreur qui rend The Ghost Station si plaisant à regarder. C’est un peu comme si le volet journalistique rend plus acceptables les décisions clichées que prennent les personnages secondaires. Le genre de décision du genr : tiens, un bruit étrange dans la cabine de toilette, allons voir.
Mais, donc, l’enquête est bien écrite et l’attention du spectateur se trouve juste assez happée pour que les moments où on veut nous faire sursauter sont très efficaces. Heureusement que je n’avais pas de popcorn dans les mains, car j’aurais surement eu un dégât à ramasser.
D’ailleurs, au centre de l’intrigue, on retrouve une réalité qui fut plutôt tragique, celles des orphelinats des années 80.
Je ne peux évidemment trop entrer dans les détails puisque je ne veux pas révéler de punchs. Parce que comme je le disais plus tôt, les films coréens sont connus pour leurs revirements de situation.
Je terminerai avec quelques mots sur la distribution. Certains acteurs ne sont vraiment pas très bons. Heureusement, les principaux interprètes sont excellents. Bo-ra Kim est parfaite dans le rôle principal. Elle représente bien la jeune femme pleine d’espoir professionnel qui se fait constamment rabrouer par les patrons.
Il s’agit donc d’un très bon film d’horreur que je vous suggère!
Bande-annonce
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