C’est avec un peu de retard que je vous propose un dernier article sur les RIDM 2023. Le 26 c’était non seulement la dernière journée du festival, mais c’était aussi la projection du programme Des familles, des histoires, une sélection de 7 courts métrages pour les jeunes publics.
J’étais un peu inquiet en me présentant à cette projection avec les garçons, puisqu’il s’agissait d’une première expérience pour moi comme pour eux d’une série de courts métrages documentaires. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre pour cette première expérience en festivals qu’ils allaient vivre. Effectivement, mes petits critiques en herbe ont déjà regardé des programmes de courts métrages de festivals, mais à la maison.
Alors en partant pour la Cinémathèque québécoise, dimanche dernier, j’étais nerveux, et eux, excités. Après tout, comment allaient-ils réagir devant du cinéma documentaire?
Mais lorsque la projection a commencée, j’ai rapidement compris 2 choses : 1- le concept de documentaire n’est pas le même lorsqu’on s’adresse à de jeunes enfants, et 2- les RIDM n’en sont pas à leur première expérience en la matière.
Ce programme de 7 films avait un peu de tout pour plaire à un peu tout le monde. Mais laissons tout d’abord mes petits critiques vous en parler. Vous pardonnerez la longueur de la vidéo, ce n’était pas évident de résumer 7 films en quelques mots seulement. Surtout pour eux.
Comme vous avez pu l’entendre, il y avait une belle variété dans ces films. Entre deux sœurs touche un sujet plus sensible : le handicap chez l’enfant. Mais ce film est bien réalisé et l’histoire est juste assez floue pour que l’adulte se questionne et que l’enfant se contente d’apprécier la relation entre les deux fillettes. Il s’agit d’un film qui permet de comprendre un peu mieux comment le handicap d’un enfant peut se vivre chez les enfants de la famille. Que l’on pense à la fillette qui ne peut utiliser ses jambes qui semblent simplement vivre avec cette réalité sans se voir comme handicapée, que pour la grande sœur qui se sent inutile le jour que la petite sœur a sa chaise roulante électrique et n’a plus besoin d’elle pour se déplacer.
Archie, Je suis un caillou et Harvey aborde le deuil dans des styles et des perspectives différentes. Le premier est une animation en stop-motion, alors que les deux autres sont des animations plus classiques. Les deux premiers sont plus subtils et les enfants n’avaient pas totalement fait le lien avec la mort. Alors que pour Harvey (qu’ils avaient déjà vu et aimé) c’est beaucoup plus explicite. Et je tiens à le redire, quel film magnifique.
Parapluie est peut-être le plus touchant de ce programme, avec ce père qui élève sa petite fille seul en tentant de la protéger des embuches, jusqu’au jour où elle doit finalement apprendre à se débrouiller par elle-même. L’image de la pluie est utilisée à merveille pour que les jeunes publics puissent comprendre. Et l’idée de remplacer l’habituelle cigogne par des parapluies qui livrent les enfants aux nouveaux parents est bien pensée.
100 miles est de loin le plus drôle des films présentés. Et le plus court. Parents et enfants ont bien ri en voyant ces 3 petits monstres pousser le parent à la limite de la folie dans ce long voyage en voiture avec des morveux très, très bruyants.
L’effet de mes rides est un film en stop-motion qui, en mettant en scène un grand-papa et son petit-fils, explique comment on fabrique un film. Bien qu’il n’ait pas été le favori de mes garçons, c’est celui qui a apporté le plus de discussion après le visionnement.
C’est Le Carrousel international du film de Rimouski qui avait fait cette très bonne sélection.
Je vais finir avec un peu de chialage. Lorsque je vais voir des films, entouré d’enfants, je m’attends à entendre les petits réagir et s’exprimer. Mais lorsque ce sont les parents qui jasent fort, ça me fait chier. À 40 ans, une personne devrait comprendre la différence entre regarder un film dans son salon et regarder un film dans une salle de cinéma, avec d’autres personnes.
En tout cas…
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