Dimanche, Les Sommets du cinéma d’animation ont remis leurs prix. Encore une fois la qualité était au rendez-vous.
Le jury de la Compétition officielle, chargé de remettre six prix, était composé de Jason Béliveau, fondateur et directeur de la programmation du Circuit Beaumont, à Québec et rédacteur en chef de la revue Séquences; Illeana Dana Darie, cinéaste et professeure d’animation 3D et d’animation traditionnelle à l’École NAD/UQAC; Julia Rosenberg, fondatrice de la compagnie de production January Films, à Toronto; Delphine Selles-Alvarez, chargée de la programmation cinéma du FIAF (French Institute Alliance Française), à New York et Joël Vaudreuil, cinéaste, musicien et artiste multidisciplinaire.
Voici la liste des gagnants.
Pour l’inédit de son inquiétante étrangeté, par cette impression qu’il laisse d’être à l’avant-garde d’un genre souvent prisonnier de ses codes. Pour ces raisons, le tout premier prix Raoul-Barré pour le Meilleur film étudiant canadien est remis à Bedroom People de Vivien Forsans.
Pour l’expressivité subtile du personnage principal, pour l’éclairage et pour le design d’environnement et des personnages secondaires intégrés en équilibre harmonieux avec l’histoire énigmatique, qui laisse au spectateur la place à l’interprétation, tout en étant abouti. Le Grand prix Guy-L. Coté pour le Meilleur film d’animation est remis à Hairy Hill de Daniel Gies (ne manquez pas notre article cet après-midi).
Le prix est décerné par l’École NAD-UQAC parmi les films professionnels de la compétition officielle.
Le jury a été très touché par un film qui s’amuse à jouer avec les formes et l’esthétique, parfois naïf, parfois abstrait. La réalisatrice parvient à unifier le tout et à nous donner un film beau, fluide, unique et touchant. De manière sincère, elle réussit à nous transmettre ses émotions, et c’est pourquoi le prix du Jury est remis à Two One Two de Shira Avni.
Pour avoir enlevé quelques rides (même beaucoup!) à une jeune femme de plus de 100 ans, pour l’animation délicate et poétique qui met en valeur la vivacité et l’humour de ce personnage hors pair dans ce road trip intergénérationnel, le Prix du meilleur personnage est décerné à Madeleine, de Raquel Sancinetti.
Pour sa capacité à évoquer sans restriction aucune l’atmosphère d‘une chanson et à approfondir son aura d’étrangeté et de mystère. Pour ses mille visages changeants qui ont à la fois inquiétés et envoûtés, le Prix du meilleur vidéoclip va à Plomb, de Maude Arès.
Pour sa manière époustouflante d’accorder plusieurs techniques d’animation dans un maëlstrom à la fois décalé et cohérent et pour son travail sonore résolument bruitiste, illustrant bien le caractère punk et imprévisible de ce festival d’animation d’exception le Prix du meilleur film éducatif ou de commande est remis à OIAF 2022 Signal Film, de Winston Hacing
Le public a choisi Madeleine, de Raquel Sancinetti
Pour la clarté du point de vue, pour sa facture visuelle singulière et pour la nécessité du sujet abordé.
Vincent Bilodeau pour Treize ados.
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