15 films à ne pas manquer Hot docs 2023 - Une

Hot Docs 2023 : 15 films à ne pas manquer

Un guide des films à voir au festival Hot Docs qui se tient à Toronto entre le 27 avril et le 7 mai peut s’avérer utile. En effet, avec plus de 200 titres présentés dans 13 programmes sur 11 jours, cela peut paraître périlleux de faire des choix.

Voici une sélection de 15 films d’ici et d’ailleurs, aux thématiques et émotions fortes, qui semblent très prometteurs car portés par des enjeux sociétaux, géopolitiques et environnementaux, et par des histoires d’individus ordinaires faisant face à leur milieu naturel, à la folie des hommes ou encore à des gouvernements au pouvoir.

Les tickets sont déjà en vente, alors bonne pioche ! Suivez le lien ici.

20 Days in Mariupol de Mystlav Chernov (Ukraine) – Première canadienne

Programme : Made in Ukraine

20 Days in Mariupol

A la suite de l’invasion russe en février 2022, une équipe de journalistes ukrainiens s’est immédiatement rendue à Marioupol, la ville de l’Est de l’Ukraine, à seulement 60 kilomètres de la frontière russe. Ils sont arrivés dans des rues calmes juste avant que les premières bombes ne tombent. Personne n’aurait cru à l’horreur à venir, et sans leur travail courageux, personne ne le pourrait. En tant que seuls reporters internationaux du siège, ils ont documenté les actions de la Russie. Les images sont extrêmes.

« C’est douloureux à regarder. Mais ça doit être douloureux à regarder. »

Mystlav Chernov, réalisateur

Ce sera la première canadienne au Hot Docs, après sa sélection au Sundance où il a remporté le Prix du public.

En salle les 29 avril et le 4 mai

Disponible en ligne entre le 5 et le 9 mai

Against the Tide de Sarvnik Kaur (Inde, France) – Première canadienne

Programme : World Showcase

AGAINST THE TIDE

Rakesh et Ganesh, venant de la communauté autochtone Koli en Inde,sont les meilleurs amis, mais ils ne sont pas d’accord sur la manière d’exercer leur métier dans la région de Mumbai, menacée par le changement climatique et la raréfaction du poisson due à une surpêche chronique. Le premier pratique la pêche traditionnelle, peinant à joindre les deux bouts, tandis que le second opte pour une nouvelle méthode, rentable mais illégale et dévastatrice. Une histoire sur la solidité des liens de fraternité lorsque les intérêts divergent.

Première canadienne après sa sélection à Sundance où il a remporté le World Cinema Documentary Special Jury Award : Vérité.

En salle uniquement les 3 et 6 mai.

Someone Lives Here de Zack Russell (Canada) – Première mondiale

Programme : Canadian Spectrum

Someone lives here

Tout au long de la pandémie de la COVID, Toronto a connu une augmentation catastrophique de la population sans domicile fixe. Fatigué de voir sa ville incapable de s’occuper de ses habitants sans logement, KhaleelSeivwright a quitté son emploi de charpentier à temps plein et s’est consacré à la construction d’abris isolés. Utilisant de manière innovante la température corporelle pour le chauffage, les efforts de Khaleel ont attiré l’attention des médias internationaux, amenant Toronto à proposer un éventuel partenariat, pour revenir sur sa décision une semaine plus tard. Le film capture de manière poignante le déminage coûteux par Toronto des campements dans les parcspublics, tout en posant les bonnes questions : Qu’est-ce qui rend la ville incapable et peu disposée à faire face à cette crise humanitaire ?

En salle les 29 avril et 4 mai

Disponible en ligne entre le 5 et le 9 mai

The Hearing de Lisa Gerig (Suisse) – Première nord-américaine

Programme : The Changing Face of Europe

The Hearing

Alors que des millions de personnes cherchent refuge dans le monde, les audiences d’asile qui déterminent si une personne a le droit de rester dans un nouveau pays ne sont pas ouvertes au public. Afin de mettre en lumière ces séances « cachées », quatre demandeurs d’asile déboutés et plusieurs employés du Secrétariat d’État suisse en charge des migrations reconstituent des scènes d’audiences d’asile réelles. Tout bascule lorsque les demandeurs d’asile commencent à interroger les agents du gouvernement suisse sur le même ton déshumanisant.

En salle uniquement les 29 avril et 4 mai

Eat bitter de Pascale Appora-Gnekindy et Ningyi Sun (République centrafricaine) – Première canadienne

Programme : World Showcase

EAT BITTER

Deux hommes de part et d’autre de l’échiquier économique de la République centrafricaine s’unissent, sans le savoir,au milieu des décombres, dans le chantier de construction d’une banque pendant la guerre civile, quel qu’en soit le coût pour leur vie et l’environnement. C’est l’histoire de Thomas, Centrafricain qui extrait dans la rivière du sable pour servir aux fondations de la banque, et de Luan, migrant chinois et déraciné, chef de chantier qui s’occupe de livrer dans les temps la banque.

En salle les 3 et 6 mai

Disponible en ligne entre le 5 et le 9 mai

Samuel and the Light de Vinícius Girnys (Brésil, France) – Première nord-américaine 

Programme : World Showcase

Samuel and the Light

Samuel, 5 ans, habite à Ponta Negra, un petit village sur la côte de Paraty. Il vit dans un cadre idyllique, au rythme de la nature, et semble grandir en s’épanouissant. Mais petit à petit, c’est une réalité plus complexe que l’on voit émerger, pleine de contradictions, dans laquelle se confrontent modernité et tradition, luxe et déchets, nature et technologie, formant un portrait du Brésil contemporain. L’arrivée de l’électricité et du tourisme dans le village cristallise la déconstruction d’un paradis idéalisé.

En salle les 3 et 7 mai

Disponible en ligne entre le 5 et le 9 mai

The Echo de Tatiana Huezo (Mexique, Allemagne) – Première nord-américaine

Programme : World Showcase

The Echo

Sélectionné en début d’année au festival de Berlin où il a fait sa première mondiale, The Echoest une immersion dans un village isolé des hauts plateaux de Puebla au Mexique.Les enfants de ce village apprennent les complexités de l’amour, de la maladie, et finalement grandissent en prenant soin de leurs moutons et de leurs aînés.

La programmatrice du Hot Docs,Lucila Moctezuma, annonce une œuvre grandiose de la réalisatrice acclamée par la critique Tatiana Huezo : une œuvre imprégnée d’une cinématographie époustouflante et d’une partition musicale soigneusement composée. 

En salle uniquement les 2 et 5 mai

The Castle de Martín Benchimol (Argentine) – Première nord-américaine

Programme : World Showcase

The Castle

Dans ce conte de fées moderne, le cinéaste Martín Benchimol explore avec humour la lutte des classes lorsque Justina hérite d’un manoir dans la pampa argentine où elle était la femme de ménage, à une condition : qu’elle ne le vende jamais. Les visites de la famille de l’ancien propriétaire accentuent les vieux clichés du maître-serviteur, dont Justina a du mal à sortir, et qui énervent sa fille qui rêve de quitter la vie rurale pour devenir pilote de course automobile.

En salle uniquement les 28 avril et 1er mai

The Last Relic de Marianna Kaat (Estonie, Norvège) – Première mondiale

Programme : International Spectrum

The Last Relic

Ekaterinbourg, en Russie, est un microcosme d’absurdité : les bals des débutantes et les hommages au tsar Nicolas s’accrochent à un passé impérial, tandis qu’une poignée de dissidents tentent de raviver les mythes communistes et constitutionnels. Tournées sur quatre ans, des caméras minutieuses révèlent la Russie “moderne” de Poutine, juste avant l’invasion de l’Ukraine, dans un endroit où la liberté ne peut exister.

En salle les 29 avril et 2 mai

Disponible en ligne entre le 5 et le 9 mai

Aitamaako’tamisskapi Natosi: Before the Sun de BanchiHanuse(Canada) – Première canadienne

Programme : Canadian Spectrum

Aitamaako Tamisskapi Natosi Before the Sun

Logan Red Crow a grandi dans le ranch de son grand-père et a toujours été entourée de chevaux. L’adolescente de la Première Nation Siksika a participé à 15 ans à son premier relais indien et n’a jamais regardé en arrière. Alors qu’elle se prépare à entrer dans l’histoire en rejoignant la compétition masculine sur la plus grande scène du monde, au Stampede de Calgary, elle ne peut se soustraire aux dangers du premier sport extrême d’Amérique du Nord. Faire le tour de la piste à cru et à toute vitesse est une chose, mais c’est pendant le changement de cheval, lorsque les cavaliers doivent sauter d’un cheval à l’autre, que le plus grand risque apparaît. 

En salle les 29 avril et 3 mai

Disponible en ligne entre le 5 et le 9 mai

Roberta de Elena Kairyte(Lituanie) – Première mondiale

Programme : The Changing Face of Europe

Roberta

Roberta est en mouvement, se créant et se recréant constamment, se déplaçant et changeant toujours – maisons, tenues, directions, emplois et coiffures. Elle est une paria, une patineuse, une punk et une nounou responsable, perdue sur la piste de danse, recroquevillée dans un squat de Vilnius, câlinant son chien et tatouant un ami le lendemain. Son attitude agitée et sans engagement est plus grande qu’elle et marque une transition de l’adolescence à l’âge adulte. Portrait intimiste d’une jeune femme en quête de sens dans un monde incertain, Roberta capture une génération en proie à un avenir à la fois grand ouvert et complètement vide. 

En salle uniquement les 2 et 7 mai

We Will Not Fade Away de Alisa Kovalenko (Ukraine, France, Pologne) – Première nord-américaine

Programme : Made in Ukraine

We Will Not Fade Away de Alisa Kovalenko

Après sa sélection à la Berlinade, We Will Not Fade Away fait sa première en Amérique du Nord. Le film suit l’adolescence de Andriy, Ruslan, Ilya, Lisa et Lera dans la région du Donbass en Ukraine en 2019, où l’on entend au loin les bombardements. Entre questionnements existentiels, volonté de s’échapper de la réalité et désir d’avenir, ils semblent attendre que quelque chose se passe dans leur vie. Un jour, ils se voient offrir une opportunité unique : gravir l’Himalaya. Dans ce documentaire doux amer, AlisaKovalenko dépeint une jeunesse pleine de rêves et d’interrogations, sans arrêt menacée par la présence toujours plus proche d’une guerre dont l’ampleur ne fait qu’augmenter.

En salle uniquement les 4 et 7 mai

A Wolfpack Called Ernesto de Everardo González (Mexique, France) – Première mondiale

Programme : International Spectrum

A Wolfpack Called Ernesto

Après Devil’s Freedom (2017), le cinéaste mexicain de renommée mondiale Everardo González nous fait à nouveau pénétrer dans l’univers glaçant de la violence organisée. Cette fois, notre point d’entrée est Ernesto, un amalgame de divers adolescents. Désireux de goûter au pouvoir et à la richesse, ces jeunes choisissent de se procurer une arme pour tuer d’autres personnes, rejoignant ainsi la chaîne du crime organisé dont les adolescents, à la fois victimes et auteurs, sont le maillon le plus fragile. Dans ce film troublant, González utilise un dispositif original pour attacher la caméra au dos des participants et les suivre dans leur vie quotidienne, guidés par leur voix anonyme. 

En salle uniquement les 30 avril et 4 mai

Because We Have Each Other de Sari Braithwaite (Australie) – Première nord-américaine

Programme : Human Kind

Because We Have Each Other

En Australie, une famille recomposée vivant en marge de la classe ouvrière, avec trop d’animaux de compagnie et des factures impayées, rêve de choses plus grandes que ce que la société attend d’elle. La vie est dure, mais ils feraient mieux de s’en occuper ensemble.

« On est toujours dans la merde, c’est juste la profondeur qui varie. »

La réalisatrice a suivi sur 5 ans cette famille de 7 membres, gouvernés par l’amour, la générosité et une devise familiale pour nous inspirer toutes et tous.

En salle uniquement les 30 avril et 4 mai

The Only Doctor de Matthew Hashiguchi (Etats-Unis) – Première mondiale

Programme : Human Kind

The Only Doctor de Matthew Hashiguchi

Karen Kinsell est le seul médecin du comté de Clay, en Géorgie aux États-Unis, l’une des régions rurales les plus pauvres de l’État. Depuis plus de 22 ans, sa clinique dessert les personnes les plus vulnérables de sa communauté, mais elle est aujourd’hui menacée de faillite. Bien qu’elle ne perçoive pas de salaire personnel pour aider à garder les portes ouvertes, Kinsell doit maintenant mettre en balance sa retraite et la fourniture de soins de santé à ses patients. The Only Doctor raconte une histoire moderne de David contre Goliath dans le domaine de la santé, qui pourrait bien vous redonner foi en l’humanité. 

En salle les 27 avril et 3 mai

Disponible en ligne entre le 5 et le 9 mai

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