« I got Through to the next round[…] Mission Mars space program. It’s a one way journey, so I wanted to tell you all as soon as I knew for sure. » [Je suis passé au tour suivant […] Le Programme spatial Mission Mars. C’est un voyage à sens unique, donc je voulais vous le dire à tous dès que j’en serais sûr.]
Quand Alex (Kyle Allen) renonce à la terre et décide de tout quitter pour une mission à sens unique vers Mars, une romance inattendue l’oblige à choisir entre un voyage incertain vers les étoiles ou un voyage du cœur encore plus incertain.
Avec Space Oddity, Kyra Sedgwick propose un film peu original, mais beau et touchant. Soyez averti d’avance, on parle d’une comédie romantique à la fin vraiment évidente. Mais c’est aussi un film qui fait du bien au cœur.
Pas très original
On va le dire tout de suite. Space Oddity n’est ni un grand film, ni un film surprenant. On y navigue dans une intrigue qui ne laissera personne pantois et qui ne révolutionnera pas le genre. Il s’agit d’une simple comédie romantique. Mais…
Alex (Kyle Allen) et Daisy (Alexandra Shipp) dans un moment romantique
Pourquoi ai-je donc choisi de voir ce film, vous me direz? Je suis un passionné de missions spatiales vers Mars. Je m’étais grandement intéressé à Mars One, puis à SpaceX et aux divers projets visant à aller sur Mars. Lorsque j’ai vu que l’intrigue tournait autour de ce jeune homme qui s’inscrivait pour être un de ces premiers humains à s’installer sur la planète rouge, je me suis dit que ça valait peut-être le coup.
Et pour être honnête, j’ai apprécié ce film malgré ses défauts. Les personnages sont attachants et la façon d’intégrer la mission sur Mars est parfaite. En général, les films qui traitent de missions spatiales, surtout sur Mars, sont des films de science-fiction qui se passent en grande partie dans l’espace. Et souvent, c’est fait de manière peu crédible.
Ici, Sedgwick mise plutôt sur le rêve que ce genre de missions amène et sur l’échappatoire que ça peut représenter pour certains.
Un film qui fait chaud au cœur
Si on fait abstraction de la fin décevante — un trop gros happy end —, Space Oddity m’a donné tout ce que je pouvais espérer de ce genre de film. On peut facilement s’identifier au personnage d’Alex, et on tombe facilement en amour avec le personnage de Daisy (Alexandra Shipp).
Alex fait une présentation aux enfants de l’école primaire
Je suppose que si ce n’était de mon intérêt pour les missions vers Mars ce film aurait été vraiment moins intéressant. Mais il y a de si belles choses. Par exemple, il y a une merveilleuse scène dans laquelle Alex va dans une classe expliquer à des enfants de 7-8 ans le fonctionnement du système solaire. Il s’agit d’une séquence qui amène le spectateur à trouver l’enfant en lui. Quant à moi, je n’avais aucune difficulté à imaginer mes enfants triper à faire ce genre d’activité.
C’est aussi un film qui amène le rêve. Mais pas juste le rêve envers des trucs qui n’ont aucun intérêt. L’exploration martienne est d’actualité. Alex et Dimitri, son ami russe, travaillent à mettre au point des technologies plutôt écologiques qui pourraient permettre de cultiver des plantes sur Mars, mais aussi aider l’humanité à survivre sur cette planète que nous habitons déjà. Il y a aussi des messages pas super subtils à propos de la Terre, que nous bousillons et sur laquelle nous devrions peut-être nous pencher à sauver plutôt que d’essayer de peupler Mars.
Et pour les romantiques finis, il y a l’histoire d’amour entre Alex, socialement inapte et représentant d’une partie grandissante de la population, et Daisy, une femme pleine de vie qui refuse de se laisser détruire par les difficultés qu’elle a vécues.
Un peu plus…
On se retrouve donc, ici, avec un film qui n’est pas si bon que ça, mais qui fait du bien au cœur dans cette époque de moins en moins belle dans laquelle nous vivons. Et si je suis totalement honnête, Kyle Allen et Alexandra Shipp réussissent à être vraiment convaincants.
Space Oddity (dans lequel on peut entendre une reprise de la chanson de David Bowie, évidemment) est une œuvre qui permet de rêver, tout en restant réaliste. Je crois que c’est surtout ça qui m’a permis d’apprécier le film.
