« You just come and go, and come and go, and come and go… »
[Tu ne fais que venir et partir, et venir et partir, et venir et partir…]

Mila (Jordan Monaghan) a le cœur brisé par son amant qui refuse de quitter sa femme pour elle. Laissera-t-elle son monstre intérieur prendre le dessus pour venger sa déception?

La sirena, de Rosita Lama Muvdi, est un conte de fées psychosexuel sur la tristesse d’une femme qui espère obtenir l’amour de celui qu’elle aime.

Histoire sombre

C’est toujours agréable lorsque « Cendrillon » ne gagne pas à la fin. Mais je ne voudrais surtout pas trop donner d’information sur la fin, puisqu’on vous offre le film à la fin du texte.

Dès le premier plan, La sirena intrigue. Une jeune femme nue regarde la mer, devant elle. Elle ne bouge pas, au loin. Est-ce la sirène du titre? La question est lancée. Puis on pénètre la maison de Mila. Elle est avec un amant. Elle est en amour, mais lui non. 

Pour illustrer la noirceur dans le cœur de l’héroïne, la réalisatrice mise sur une image sombre, mais claire. Il cadre généralement son actrice serré. L’émotion est palpable et le spectateur restera, d’un bout à l’autre, à se questionner sur les actions que pose et posera Mila. 

Au-delà du côté cinéma d’horreur qu’offre le film, il y a toute cette question de la douleur qu’on vit lorsque la personne qu’on aime nous utilise pour son propre plaisir. Le film est bien fait. La réalisatrice maitrise le langage cinématographique à merveille et n’a pas peur d’utiliser des plans un peu plus osés. L’angle renversé pendant la scène de sexe à la fin du film est particulièrement ingénieux pour montrer la sensation de plaisir que ressent le personnage. 

ALTER Films

La sirena est un film du distributeur ALTER films. Si vous êtes amateurs de courts métrages d’horreur et que vous ne connaissez pas, vous manquez quelque chose. C’est un peu l’endroit où je vais lorsque j’ai envie de me changer les idées sans avoir nécessairement 2 heures à moi. 

Comme c’est le cas avec La sirena, ils n’ont pas peur de choquer afin de pousser le spectateur à la limite du cinéma de genre. Dans le court métrage de Rosita Lama Muvdi, la sexualité et la violence sont exploitées à la perfection. Sans devenir un ramassis de sang et de sexe sans réel intérêt, le film offre tout ce qu’on peut espérer d’un film d’horreur. 

Un peu plus…

Donc si vous êtes à la recherche d’un petit plaisir coupable, La sirena pourrait être exactement ce qu’il vous faut. Il ne faut pas s’attendre à un film terrifiant, mais plutôt à un film qui mélange bien science-fiction et horreur. 

En tout cas, ça marche bien pour moi!

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