« Who the f*** play bass in town? » [Qui joue de la putain de bass en ville?]
Lorsque les ouvriers de l’usine se mettent en grève, l’avenir de la famille de Ronnie (Mattea Brotherton) et de son frère, Will (Matt Close), semble bien sombre. Heureusement, Ronnie a trouvé un commerce florissant en vendant de l’herbe. Lorsque Will veut monter un groupe, Ronnie utilise les bénéfices de la beuh pour lui acheter une guitare électrique. Contre l’avis de tous, Will engage Artie Porter, un marginal, comme bassiste. Les mensonges de ce dernier provoquent un conflit au sein du groupe, notamment avec Vince, le chanteur. Mais l’alchimie musicale est indéniable, et Will pense que son groupe pourrait bien atteindre le sommet.
L’avenir est bien sombre pour Will et Ronnie, pourtant jeunes et pleins d’avenir. Seule la musique semble leur apporter du réconfort au sein d’un climat familial délétère : en tant que guitariste pour Will et comme manager pour Ronnie…
Un avenir sombre
La vie est rude pour Will et sa sœur, deux adolescents qui cherchent à sortir d’un quotidien étouffant au sein d’une petite ville ontarienne, au Canada. Tandis que Ronnie se rebelle contre un père autoritaire et violent, Will trouve refuge dans la musique.
Brillant guitariste pour son jeune âge, il est entouré de ses amis musiciens et décide de monter un groupe de rock. Or, il manque un bassiste pour compléter ce groupe. Il fera donc appel à Artie, qui entrera en conflit avec Vince, chanteur charismatique. Avec leur amie River à la batterie, le groupe est maintenant presque au complet.
Ronnie décide finalement de se joindre au groupe et s’improvise manager. C’est grâce à elle que Will a pu se procurer sa guitare, ce qui lui permettra de reprendre confiance en lui, en plus de trouver une échappatoire.
Ce long-métrage revêt un aspect dramatique, car autant Will que Ronnie semblent sans entrain pour les études, comme pour leur avenir professionnel. Par ailleurs, Ronnie est dépendante aux drogues et ne semble pas se projeter dans le futur. Elle subit les violences de son père, incapable de communiquer avec elle. Quant à Will, il s’ennuie en classe et semble avoir des difficultés à exprimer ce qu’il ressent.
La musique et ses remèdes
L’un comme l’autre vont réussir à sortir de cette vie étriquée, du moins pendant un certain temps. En effet, Will s’épanouit lors des répétitions avec son groupe de musique et le rôle de manager amène Ronnie à se responsabiliser davantage.
Par ailleurs, l’aide d’Eddy, oncle d’Artie, personnage assez loufoque et désaxé, va leur permettre de donner un nouveau souffle au groupe naissant. Surtout, il va les mettre en relation avec un producteur de musique, ce qui leur permet enfin de penser à un avenir motivant et optimiste.
Enfin, alors qu’Artie va subir un drame qui pourrait le pousser à stopper net sa participation au groupe, il poursuit le projet avec ses camarades, non sans tensions cependant.
Malheureusement, Ronnie est entraînée par sa dépendance aux drogues et cela occasionne parfois des retards, alors que le groupe commence à se produire sur scène.
Ce film est un curieux mélange de comédie, de drame et de film social. Il touche juste le plus souvent, peut sembler familier à chacun ayant habité dans une petite ville au sein d’une famille conflictuelle… alors que l’avenir semble entaché par la complexité d’être adolescent dans une ambiance délétère. Je le recommande donc, avant tout pour l’ambiance, le souvenir des espoirs adolescents… et surtout afin de nous rappeler le rôle parfois salvateur de la musique.
