Pleins Écrans - jour 3 - Une

[Plein(s) Écran(s)] 2023 — Jour 3

Il y a quoi au programme du jour 3 de Plein(s) Écran(s)? On regarde ça avec vous!

Compétition officielle

Piscine Pro (Alec Pronovost) — Québec – 8 minutes

Fraîchement diplômé de son baccalauréat en histoire et civilisations, Charles-Olivier peine à trouver un emploi dans son domaine et doit se rabattre à accepter un poste de commis dans un magasin de piscines. Le moral à terre, il navigue du mieux qu’il peut dans sa nouvelle profession.

Piscine Pro

2 ans après Jeep Boys, Alec Pronovost est de retour à Plein(s) Écran(s) avec un film imparfait, mais vraiment amusant. Si vous avez déjà travaillé dans le service à la clientèle, vous allez avoir l’impression de revivre ces pas toujours aussi merveilleuses années. 

Derrière la comédie, il y a un fait plutôt déprimant : oui c’est facile de se trouver un boulot, mais ce n’est pas facile de trouver un travail épanouissant. D’ailleurs, Piscine pro montre bien comment un intellectuel se retrouve parfois mal accepté dans une entreprise qui embauche principalement des étudiants en attente de finir leur programme d’études, et des gens qui passeront leur vie dans cette entreprise aux emplois non qualifiés. 

Quoi qu’il en soit, ce court métrage est bien ficelé et vaut le détour!

Fond bleu (Franie-Éléonore Bernier) — Québec – 11 minutes

Un téléphone sonne dans un motel. Une femme répond. C’est la mer qui parle.

Fond bleu

Avec son nouveau court métrage, Franie-Éléonore Bernier offre une expérience étrange, digne de David Lynch. La jeune femme montre une fois de plus qu’elle maitrise à merveille la direction d’acteurs. Et encore une fois, elle dirige sa caméra vers un thème et un style différent de ceux de ses œuvres précédentes, comme Mal de cœur, ou Bon goût

Cette fois-ci, le mystère et l’étrange sont au rendez-vous pour amener le spectateur au fond… d’une piscine… Mais que représente ce foutu poisson qui intrigue du début à la fin? Je vous invite à le découvrir par vous-même dans un film comme on en voit peu au Québec. 

Nid d’oiseau (Nadia Louis-Desmarchais) — Québec – 9 minutes

Léna, une petite fille noire de 7 ans reçoit un dessin ridiculisant ses cheveux crépus. Avec l’aide de sa grande sœur, elles passeront la soirée à tenter de rendre Léna belle comme ses collègues de classe.

Nid d'oiseau

Nid d’oiseau montre comment le manque d’images de références pour les « non-blancs » est problématique dans nos sociétés. Au-delà du racisme dont la fillette est victime, c’est surtout en montrant les jouets qu’elle possède et ce qu’elle voit à la télévision que la réalisatrice amène le spectateur à se questionner, à prendre conscience. 

Bien que les choses changent, le voyage n’est pas terminé. Je parle des jouets comme étant problématiques. Ici, on le voit bien par les poupées que possède Léna. Elles sont toutes blanches, avec de longs cheveux blonds. À croire que la seule façon d’être belle est d’avoir la peau pâle et les cheveux blonds et lisses. 

La réalisatrice a choisi de ne mettre pratiquement aucun dialogue dans son film et de laisser les images parler. Peut-être qu’il aurait été pertinent d’inclure quelques phrases afin de guider le spectateur, car il faut avouer que le message n’est pas totalement clair. 

Cela étant dit, ce court métrage reste très pertinent.

Impression(s)

ELLES (Mélanie Saint-Germain) — Canada – 9 minutes

La force émane d’ELLES. Elles sont sans pudeur. Elles se donnent indubitablement le droit de s’effondrer, avec brutalité ou délicatesse. ELLES, c’est une vérité. C’est être en amour avec qui l’on est. Être digne d’être entendue, de tracer une route où sa descendance pourra garder la tête haute. C’est la femme dans toute sa splendeur.

Elles

Avec Elles, Mélanie Saint-Germain propose une animation originale et forte sur ce que c’est que d’être une femme. Les dessins semblent être faits au crayon de bois, comme s’ils étaient dessinés devant nos yeux. Un choix créatif intéressant qui appuie bien le propos.

Avec ces dessins, la réalisatrice montre comment la société moule les femmes en leur disant qui et surtout comment être. Puis, même une fois bien moulées par la société, elles on trouve encore un moyen de critiquer. Franchement une animation à voir.

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