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Longue vue sur le court 2022 — Sélection Canada/Québec

Après avoir raté la dernière édition, je suis de retour à Longue vue sur le court. Le festival de courts métrages en est donc à sa 8e édition, et elle se tiendra du 23 au 27 novembre 2022. 

J’ai décidé de commencer par une petite sélection parmi les films québécois et canadiens. C’est parti!

Productions d’ici

III (Salomé Villeneuve) – 2022 –  12 min

Par une chaude journée d’été sur la rive d’un lac, trois frères et sœurs sont confrontés à la mort pour la première fois à travers leur contact avec la nature.

III

Avec III, Salomé Villeneuve propose un film aux images magnifiques, sur la découverte du deuil par des enfants. Plutôt que de miser sur une grande tragédie, elle utilise la psychologie de l’enfant pour montrer comment la mort peut toucher des enfants de cet âge. 

Avec peu de dialogues, elle réussit à dire beaucoup, grâce à sa bonne direction d’acteurs et au talent de ses jeunes. On se demande un peu ce qu’ils font tout seuls dans cette maison au bord de l’eau, mais on passe rapidement par dessus ce détail. 

Plusieurs plans sont particulièrement beaux. Je pense particulièrement au tout dernier plan du film, dans les bois. La lumière crée une vision photographique presque mystique. Le vert des plantes ajoute une couche de fantastique à tout ça. 

Réellement un petit bijou de cinéma.

N’XAXAITKW (Asia Youngman) – Canada – 2022 – 17 min

Après avoir emménagé dans une nouvelle ville, une adolescente doit faire face à la pression de ses pairs lorsque sa voisine la convainc d’explorer une île voisine à la recherche d’un monstre légendaire du lac. Cependant, elle apprend rapidement que ses nouveaux amis pourraient cacher des secrets et des arrière-pensées qui leur sont propres.

Longue vue sur le court - N'xaxaitkw

Quel superbe film qui joue entre le drame et le film d’horreur sans jamais se retrouver coincé dans un genre précis. Émilie Bierre est, encore une fois, excellente et la jeune Kiawentiio est une découverte pour moi. Les deux jeunes femmes transportent le spectateur dans cette histoire simple et ordinaire. 

Je ne peux passer outre les effets visuels et l’image. Souvent, les courts métrages ne se permettent pas de créer des monstres marins ou autres. Asia Youngman a décidé d’aller jusqu’au bout dans son récit et d’offrir un moment plutôt jouissif au spectateur. 

Quelque part entre cinéma de genre et cinéma d’auteur, N’xaxaitkw vaut le détour.

La Guêpe (Marc Beaupré) – 2022 – 28 min

Simone gère seule un motel de passe miteux, de jour comme de nuit, jour après jour, espérant amasser suffisamment d’argent pour les études de sa fille de 17 ans. Mais voilà, un étranger arrive, et tout bascule. Il n’a rien de normal : il est propre, il a de l’argent et il veut une chambre pour plusieurs jours, pas seulement pour une heure comme les autres clients. Mais par-dessus tout, cet homme étrangement familier s’intéresse trop à la fille de Simone.

La guêpe

Avec La guêpe, Marc Beaupré offre un thriller efficace et surprenant. Je ne me laisse pas facilement surprendre par les intrigues trop souvent prévisibles. Beaupré réussit à semer des indices ici et là, sans en révéler trop et gâcher le plaisir. 

En utilisant judicieusement les flous et une profondeur de champ réduite au maximum, il garde le mystère jusqu’à la toute fin. Marie-France Marcotte est excellente dans le rôle de Simone, cette mère au passé difficile, qui ne veut que protéger sa fille. Ce mystère permet au réalisateur de mettre plusieurs couches au mystère qui entoure le visiteur et la raison pour laquelle il est là. 

Ce court métrage de presque 30 minutes réussit à garder le spectateur sur le qui-vive d’un bout à l’autre. Allez le voir!

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