« I’m the only one that can see you. The only person that really knows… who you are. »
[Je suis le seul à pouvoir te voir. La seule personne qui sait vraiment… qui tu es.]
La vie de Margaret (Rebecca Hall) est en ordre. Elle est capable, disciplinée et réussie. Tout est sous contrôle. Cela, jusqu’au retour de David (Tim Roth), ramenant avec lui les horreurs du passé de Margaret.
Avec Resurrection, Andrew Semans offre un thriller psychologique avec quelques faiblesses, mais franchement efficace. Sans oublier la fin qui est une belle réussite.
Bien que le début soit un peu laborieux, on finit par réaliser que Resurrection est bien construit. Le défi est de passer les 10 premières minutes qui laissent croire à un film sans grande imagination. Mais à mesure que la trame narrative se développe, plus on réalise que Semans a fait ses devoirs.
On voit les inspirations du réalisateur qui, par moment, nous fait voyager dans l’histoire des films d’horreur psychologique. La musique n’est pas sans rappeler les compositions de Bernard Hermann dans certains films d’Hitchcock.
Le réalisateur prend le temps de bien placer ses personnages tout en incluant des indices ici et là sur ce qui arrivera. Parfois on les capte rapidement, parfois non. Par exemple, tout au long du film, le spectateur se questionne sur la santé mentale de Margaret.
Mais ce qui différentie Resurrection de la majorité des autres thrillers psychologiques, c’est qu’on ne donne pas toutes les réponses. Le spectateur devra se les donner à lui-même. C’est là une belle surprise de ce long métrage.
Mais quoi de plus jouissif que de regarder Tim Roth jouer les méchants? Tim Roth jouer les manipulateurs qui dit avoir dévoré son fils. Effectivement. 😉
Roth est simplement parfait dans ce rôle de manipulateur narcissique qui revient hanter son ex, 20 ans après que celle-ci se soit sauvée après que son amoureux ait probablement tué et dévoré leur fils. Mais ça, c’est ce que David raconte afin de jouer sur la solidité mentale de son ex.
Rebecca Hall, elle, est superbe dans le rôle de la femme au bord de l’implosion mentale. Elle passe de l’image de la femme super forte à la femme démunie qui se fait facilement manipuler en quelques séquences.
Les rôles secondaires, par contre, tombent un peu dans les stéréotypes. Par exemple, la fille de Margaret, Abbie, n’est pas très approfondie. On voit que l’effort a vraiment été mis sur les 2 personnages centraux.
Ça vous est déjà arrivé de faire quelque chose, par le passé, dont vous n’êtes vraiment pas fier? C’est la question que pose Margaret à sa stagiaire à mi-chemin dans le récit. Je ne vous dirai pas ce qu’est cet acte terrible, évidemment. Mais l’originalité du film vient certainement de là.
Si vous recherchez un film avec un bon duo d’acteurs, Resurrection est exactement ce qu’il vous faut. Si vous avez envie d’en découvrir plus sur Tim Roth, je vous suggère de voir Sundown, Funny Games, Pulp Fiction ou encore Reservoir Dogs.
Bande-annonce
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