« This earth was thought to have healing properties, from the women who were burnt as witches. »
[On pensait que la terre avait des propriétés curatives, venues de femmes qui furent brulées en tant que sorcières.]
Une vedette de cinéma vieillissante (Alice Krige) se retire dans la campagne écossaise avec son infirmière pour se remettre d’une opération. Là-bas, de mystérieuses forces de vengeance émergent du pays où les sorcières ont été brûlées.
Avec She will, Charlotte Colbert propose un film d’horreur psychologique misant sur une réalisation efficace. Elle démontre qu’une bonne réalisation peut sauver un film au scénario faible.
On ne peut pas dire que She will commence en force. Les 30 premières minutes sont plutôt pénibles. La raison pour amener les deux personnages principaux au milieu d’une forêt, dans une retraite, est quelque peu tirée par les cheveux. S’y ajoute le fameux « nous sommes dans une zone noire où les cellulaires ne captent aucun signal ». Un peu d’imagination, bordel!
Les personnages ne semblent pas très profonds non plus. L’idée de la femme aigrie, bête et désagréable qui se découvre soudainement un cœur et de l’affection pour la gentille fille qui lui prodigue des soins est tout aussi usée.
La suite du film est tout aussi prévisible que remplie de clichés qu’on a beaucoup trop vus dans les films de sorcières.
Cela étant dit, il y a de belles images dans ce film. Lorsque la réalisatrice met en scène les séquences de sorcières ou de présences obscures, le spectateur peut enfin profiter de quelque chose d’agréable.
Dans plusieurs séquences, Veronica (Alice Krige) se retrouve dehors, devant un feu. Ces scènes où elle interagit avec les sorcières du passé sont visuellement belles et captivantes. Je dirais qu’elles sont presque « photographiques ». Le personnage en contrejour partiel à cause du feu, et la lumière orangée produite par ledit feu rendent ces moments presque magiques. L’effet est parfait. Il y a aussi les séquences dans la forêt, lorsque les sorcières se font apercevoir qui valent le détour. Je pense surtout à celle qui porte un masque en bandelettes qui cachent une partie de son visage.
Puis, il y a les effets spéciaux. Je ne suis pas un grand fan d’effets numériques. Mais lorsque la nature s’anime et que le sol commence à former une sorte de vase carbonique qui se déplace lentement pour agir contre les gens, c’est superbe. Ajoutons à cela la « neige » de copeaux carbonisés, vers la fin du film.
Ces quelques séquences permettent de sauver ce film et de le rendre appréciable. Le scénario est effectivement faible, mais la bonne réalisation permet de sauver ce long métrage.
She will est une exclusivité Shudder. Si vous avez envie de le découvrir, ainsi que le reste de la plateforme, c’est ici que ça se passe.
Je ne peux pas dire que c’est le film que je vous conseille en ce mois d’octobre. Par contre, ceux qui aiment les effets numériques pourraient avoir du plaisir à le visionner.
Bande-annonce
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