« The Harbinger has come. »
[Le Précurseur est arrivé.]
Daniel (Will Klipstine) et Theresa Snyder (Amanda MacDonald) déménagent avec Rosalie (Madeleine McGraw), leur jeune fille troublée, dans une ville pittoresque du Midwest. Peu de temps après leur arrivée, les voisins commencent à mourir. Les habitants de la ville soupçonnent Rosalie et évitent la famille Snyder. Craignant que quelque chose de mal ne les suive, les parents tourmentés demandent l’avis d’une voyante autochtone (Irene Bedard) qui leur dit que seule la mort peut sauver Rosalie. Lorsque plus de personnes meurent et qu’un détective commence à enquêter sur les morts mystérieuses, les Snyders doivent faire tout ce qu’il faut pour protéger leur famille.
Avec The Harbinger, Will Klipstine propose un film d’horreur qui manque d’originalité et qui ne fait pas peur. Mais il offre tout de même un long métrage qui se regarde bien.
Ce qui est dommage avec The Harbinger, c’est que ce qu’on remarque en premier, ce sont ses nombreuses faiblesses. Les principales étant au niveau du jeu, de la direction et d’un fort manque d’originalité.
En effet, dans un film d’horreur, l’originalité n’est pas un incontournable. Mais si un film en manque, il doit pouvoir compenser ailleurs. Par exemple, Bodies Bodies Bodies, dont je vous ai parlé pendant Fantasia, ne serait qu’un film ordinaire s’il n’avait pas su allier humour et sursauts à sa trame pas si originale. On peut aussi citer un film comme The exorcism of God qui, malgré une histoire peu originale, réussit avec son traitement des images à terrifier le spectateur. Mais ici, rien ne compense vraiment ce manque.
Ensuite, il y a le jeu et la direction… La composition des images ou les plans ne surprennent pas et ne déclenchent rien de spécial chez le spectateur. On voit que le réalisateur maitrise le langage du cinéma, mais il manque d’audace. Quant aux acteurs (dont fait partie le réalisateur), ils sont assez moyens. Heureusement, la fillette réussit à être inquiétante à souhait. Elle n’est pas particulièrement bonne, mais son impassibilité est perturbante.
Bien qu’il soit franchement ordinaire, The Harbinger se laisse regarder. Pour être honnête, je ne me suis pas vraiment ennuyé. J’étais loin d’être collé à mon fauteuil, mais tout de même, j’étais détendu devant mon écran. C’est un peu étrange, en fait, qu’un film plutôt ordinaire réussisse à me garder attentif pendant presque 2 heures.
Il faut dire que l’histoire est assez simple et que les personnages secondaires sont amusants (même s’ils sont clichés). Il y a aussi deux scènes franchement cool. La première, c’est lorsque la vieille voisine se retrouve pendue à une haute branche derrière la maison. Ce n’est pas tous les jours qu’on voit une petite vieille se faire suspendre à un arbre. Il y a aussi ce moment où la fillette tue une grenouille en l’écrasant dans ses mains.
Mon grand questionnement à propos de ce film est de savoir à qui il s’adresse réellement. Clairement, ce n’est pas un film de festival ou un film qui séduira les connaisseurs du septième art. Mais je ne crois pas qu’il plaira vraiment aux fans d’horreur non plus. Il ne fait pas peur! J’ai donc l’impression qu’on se retrouve avec un film qui n’a pas bien ciblé son audience.
Donc, je dois conclure en disant que The Harbinger est un film qui, bien que raté, pourrait faire un bon film à voir un dimanche après-midi pluvieux. Mais c’est pas mal ça…
Bande-annonce
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