« What happened? »
[Qu’est-ce qui s’est passé?]
Tard dans la nuit, Thomas (Tobie Pelletier) reçoit la visite impromptue de Karen (Ariane Bélanger), une vieille amie au passé trouble qu’il n’a pas vue depuis des années. Mais les choses ne sont pas ce qu’elles paraissent…
Avec The Wanderer, Nebojsa Kovacevic crée un film d’ambiance, ce qui est tout un défi en court métrage. Et il y parvient avec brio.
Créer une ambiance prend du temps. Plusieurs créateurs s’y cassent la gueule dans un long métrage, et encore plus dans un court. Réussir à mettre en place une sensation d’insécurité, d’incertitude ou de peur chez le spectateur en moins de 15 minutes est un exploit que Kovacevic réussit dans The Wanderer.
Et dans un film d’horreur, l’ambiance peut souvent faire pardonner, comme c’est le cas ici, certaines lacunes au niveau des dialogues. L’image sombre, mais lumineuse, aux tons orangés par moments, est simplement magnifique.
La quasi-absence de musique contribue à la création d’anxiété. Le réalisateur utilise une musique qui s’approche plus du vrombissement, dans les plans où il y a un mouvement de caméra. L’effet est réussi.
La direction du réalisateur est particulièrement efficace. Les plans de caméras sont solides et chaque détail est maitrisé. Le plan final est exactement ce que j’espérais à mesure que le film avançait. Ce n’est pas soufflant en termes de « punch », mais on aime!
Les acteurs sont excellents. Le jeu de Pelletier, surtout à partir du moment où le suspense commence, est franchement juste.
Un court film qui mérite d’être vu. Et un réalisateur à suivre.
The Wanderer est présenté au festival Fantasia le 23 juillet 2022.
Bande-annonce
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