Escape Through Africa - une

Escape Through Africa — Pas crédible

« Protect my daughter. »
[Protège ma fille.]

Escape Through Africa - affiche

En 1914, une infirmière britannique échappe à une attaque contre son avant-poste en Afrique. Chassée par un groupe de guerre dirigé par les Allemands, et avec l’aide de guerriers locaux, elle se lance dans un voyage épique pour sauver un avant-poste voisin d’un massacre.

Avec Escape Through Africa, Ted Bets propose un film sans imagination. De plus, les dialogues, les acteurs et le réalisme sont tous aussi faibles les uns que les autres.

Un flagrant manque de crédibilité

Qu’est-ce qui fait qu’un film fonctionne et que le spectateur se sente happé par l’histoire? Le fait que ce soit crédible. Pas nécessairement réaliste, mais crédible. Par exemple, lorsqu’on situe un film en 1914, les personnages doivent agir d’une certaine façon. Et lorsqu’on les place au milieu d’une guerre dans laquelle les opposants se cachent et attaquent par embuscades, on s’attend à ce que les personnages marchent ou se déplacent d’une certaine manière. 

Escape Through Africa - Un manque de crédibilité
Le Capitaine Lockwood (Eric Roberts)

Dans Escape Through Africa, ces déplacements ne sont pas très crédibles. Le Capitaine Lockwood a beau se croire supérieur et être un peu snob, il ne peut pas se déplacer debout, le dos bien droit, et la tête haute comme s’il marchait dans un jardin. Le petit groupe qui tente de se sauver est en territoire ennemi et les autres tribus (ainsi que les Allemands) se terrent afin de les tuer. Avec un personnage qui bouge ainsi, la crédibilité obligerait le réalisateur à le faire mourir rapidement. 

Il y a aussi le jeu des acteurs qui détruit la crédibilité de l’histoire. Le seul qui est bon, c’est Robert Okumu dans le rôle de Chaka. Les autres oscillent entre pas très bons et franchement terribles. 

Ajoutons à cela le fait d’avoir parfois l’impression de regarder Les feux de l’amour en version Première Guerre Mondiale, et la totale y est. Pour être honnête, je ne comprends pas comment je ne me suis pas plus emmerdé en regardant ce navet. J’étais peut-être captivé par toutes les erreurs de vraisemblances et les ratés du film. Qui sait?

On passe à côté de l’objectif

Vous avez sûrement vu plusieurs films dans lesquels on met en scène des personnages à une époque où le racisme envers les Noirs d’Afrique ou les aborigènes était la norme, mais dans lesquels on insérait un personnage qui était toujours là pour les défendre et pour dire aux autres personnages que ces groupes étaient des humains, eux aussi. Ce personnage qui est là pour nous rappeler que le racisme était grave à l’époque (comme si ce n’était plus le cas aujourd’hui), et qui est là à titre de moralisateur. Ici, ce personnage serait la nièce de Lockwood, la trop gentille et naïve Ann. 

Escape Through Africa - On passe à côté
Ann (Linn Bjornland)

On a donc, effectivement, l’impression que ce film veut dénoncer le racisme de l’époque. Mais il est tellement mal fait, qu’on a plutôt l’impression étrange qu’il le justifie et le défend. C’est tellement maladroit que cela en est presque drôle. Mais ne vous en faites pas, l’empathie triomphe à la fin. Et ce n’est pas parce que Chaka meurt à cause de la gentillesse et de la sympathie d’Ann que c’est une mauvaise chose. Soyez rassurés, l’homme blanc se sacrifie pour sauver la femme blanche, qui est LA survivante. Et ainsi, même si tous les noirs sont morts massacrés, la mission est un succès car la femme blanche survit. Ah oui… Elle a sauvé la fillette noire. N’est-ce pas beau tout ça?

Un peu plus…

Escape Through Africa - Un peu plus
Les girafes…

Il y a tout de même une chose positive dans Escape Through Africa : les magnifiques paysages africains. Si le film devait servir de carte postale, je lui donnerais un bon 8.5 sur 10. Mais comme on parle de cinéma et qu’ici il n’y a ni jeu de qualité, ni bonne direction d’acteurs, et encore moins de bon scénario, on s’en sort avec bien peu. Heureusement, il y avait des girafes. 😉

Bande-annonce

Fiche technique

Titre original
Escape Through Africa
Durée
88 minutes
Année
2022
Pays
États-Unis
Réalisateur
Ted Betz
Scénario
Ted Betz
Note
3.5 /10

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Fiche technique

Titre original
Escape Through Africa
Durée
88 minutes
Année
2022
Pays
États-Unis
Réalisateur
Ted Betz
Scénario
Ted Betz
Note
3.5 /10

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