« Le persone che frequenti hanno la brutta abitudine di finire male. »
[Les personnes qui te fréquentent ont la mauvaise habitude de mal finir.]
En 1978, le climat général à Milan est celui d’un empire qui ne veut pas se réconcilier avec la réalité. Bravo (Mario Sgueglia) vit sa vie parmi les clubs de luxe et les tripots illégaux en compagnie de son ami Daytona (Paolo Rossi). Bravo se définit comme un entrepreneur. Son affaire, ce sont les femmes – parce qu’il les vend. La vie d’un vendeur n’est pourtant pas facile. La rencontre avec Carla (Miriam Dalmazio) et une nuit en ville vont changer sa vie à jamais : Bravo va devoir régler son passé douloureux et mener son combat ultime.
Avec Appunti di un venditore di donne, Fabio Resinaro offre un thriller noir rempli de suspense. Un film basé sur le roman de Giorgio Faletti.
Dans son long métrage, Resinaro pioche dans les éléments classiques du film noir et les ajoute à un scénario plus proche du thriller d’action. Le résultat est plutôt réussi malgré quelques invraisemblances.
Quoi de plus classique que la jeune femme sexy qui demande au héros de l’aider. Ok, ok… Ici, c’est plutôt la belle qui propose ses services au beau gosse. Elle en a marre de faire du ménage dans un hôtel miteux, alors elle décide de se trouver un job comme prostitué. Et ça tombe bien, car le pimp local est justement au coin de la rue avec son meilleur ami. Et l’ami le met justement au défi de lui négocier une baise avec la belle femme en question. C’est trop gros pour être logique? Attention on est dans un film noir aux allures de thriller.
Pour agrémenter son histoire, le réalisateur utilise à merveille la belle Milano. Par moment, on a même l’impression que la ville devient importante dans l’histoire, tellement le réalisateur prend le temps de nous la montrer. Il faut dire que le look année 70 est très réussi.
Bien que l’histoire soit prenante, il y a un élément que je trouve vraiment dérangeant. On a l’impression que le réalisateur valorise le « métier » de pimp. On ne pourra pas dire qu’il va là où les autres ne vont pas. Effectivement, ce n’est pas tous les jours qu’un personnage de proxénète est le bon gars d’une histoire sordide.
Je ne sais pas si je vieillis, mais j’ai un certain malaise lorsque le bon gars est un gars qui vend des femmes. À ce sujet, le titre est assez éloquent. En plus, on a droit à une bonne raison pour que le personnage soit devenu ce qu’il est. Il a vécu un événement plutôt (en fait vraiment très, très) traumatisant.
Cela dit, si on oublie ce détail, l’histoire est bien montée, et les pièges qui sont laissés au spectateur fonctionnent. Disons qu’il s’agit d’un bon divertissement.
Bande-annonce
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