Le festival Regard bat son plein. Spira étant un incontournable de la distribution de courts métrages au Québec, nous avons décidé de vous présenter les 6 films qu’ils présentent au festival.
Un film sur l’inquiétude d’une mère face aux comportements de son fils qui réussit bien en classe, mais qui se fait traiter de « pas normal ».
Le trouble d’un parent face à l’orientation homosexuelle de son enfant.
Ce film est tendancieux et fait en quelques minutes, un lien pas très subtil entre le fait d’être gaucher et le monde des travestis, des homos et de tout ce qui en découle, comme son enseignante qui fait venir sa mère pour lui dire que son fils est bizarre.
Comme pour nous mettre dans la peau de Maxime, les dialogues entre adultes sont chuchotés, parfois seuls les sous-titres anglais nous aident à saisir ce qui est dit. Cela dit, c’est un beau film. Habillé de la magnifique chanson de Danielle Messiah, Je t’écris de la main gauche, celle qui n’a jamais parlé… L’auteur du film joue lui-même un travesti très coloré. On peut facilement parler d’un film autobiographique, le petit s’appelle aussi Maxime.
Une très belle image conclut le film quand on voit la mère qui vient de comprendre et esquisse un sourire, les larmes aux yeux.
Note : 8.5/10
François Harvey rencontre un drôle de pistolet. Robert Dole est schizophrène, homosexuel, a déjà été enfermé dans un hôpital psychiatrique et est très axé sur la bible.
Dieu joue le rôle principal dans ce document. Robert Dole semble un homme très intelligent et fait des liens entre sa schizophrénie et les visions nombreuses que des personnages bibliques ont décrits. Isaïe, Jésus lui-même, était schizophrène selon Dole. Dieu est schizophrène, il nous offre sans cesse des visions apocalyptiques du monde et de la suite des choses.
Ce film que l’on pourrait qualifier de théologique nous en met plein la vue en nous bombardant des milliers d’images abstraites et réussit à nous embarquer totalement dans le délire schizophrénique de Robert Dole.
« La nuit obscure de l’âme conduit à l’illumination! »
Il faut tendre vers l’unification. Il veut éviter les psychoses et ça mène directement à l’hôpital psychiatrique. Il conclut avec « J’ai peur! »
Bravo, un chef-d’œuvre!
Note : 10/10
Des jeunes femmes et hommes sortent du fleuve, apprennent à se tenir debout, à vivre sur terre.
Des duos se créent, des confrontations entre mâles, des danses nuptiales, un cri, des épreuves de force, de violence, tout ça nous est présenté avec grâce et beauté.
On dirait que l’on assiste aux débuts de l’humanité, lorsque le lézard est devenu terrestre et s’est transformé en oiseau…
De sublimes chorégraphies dans le décor extraordinaire du fleuve, nature sauvage et pure. Du beau qui fait du bien.
Note : 9/10
Le quotidien d’une famille qui se veut normale au Québec.
Pas grand chose à dire. Il ne se passe rien dans ce film. Illustration du déroulement d’une journée d’une jeune famille ouvrière. Mélanie, grassette comme on dit, anime ses jeunes et David, son conjoint, prépare son départ avec son gros camion.
Ne pars pas une chanson de Renée Claude, joue quand il se dirige vers le camion…
On a hâte qu’il parte…
Note : 5/10
Une belle incursion dans la vie de nos cousins louisianais, en 2019, lors d’une de leurs fréquentes inondations, suite au passage d’un ouragan.
Tous les gens rencontrés sont colorés, optimistes et intéressants. Des vieux qui sont habitués à subir les épreuves que le Bon Dieu leur envoie et qui continuent à le prier de ne pas trop exagérer.
« J’suis trop vieux pour me fâcher… »
On entend aussi Trump à la radio qui se prend pour Dieu. Pierre part en Louisiane, une chanson typique, j’ai adoré l’atmosphère du film.
Il y a une expression qui revient : y’en a qui ont pas un tas… Un tas de quoi, c’est pas dit… Moi je donne un tas de points à ce beau moment!
« Le monde de tout le loin veut venir icitte-là… »
À voir et surtout entendre pour l’accent cajun.
Note : 9.5/10
J’avais traité de ce film lors du FNC 2021. Je vous invite donc à lire ma critique de Ousmane en suivant le lien.
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