Traumatisée après avoir vu sa mère disparaître devant ses yeux lorsqu’elle était petite, Aurora (Camille Rowe) traîne avec elle une perpétuelle détresse. L’alcool et la drogue seront pour elle des façons d’échapper à sa souffrance. Sa curiosité la mènera dans une petite librairie où elle rencontrera Nathalie (Emmanuelle Chriqui), une gentille libraire qui lui suggère un livre intitulé Cosmic Dawn. À sa grande stupéfaction, le livre semble parler de sa propre expérience.
Nathalie invitera Aurora dans son groupe qui a toute apparence d’une secte. Le genre qui croit que les extraterrestres vont revenir les chercher, comme un million d’autres. Elyse (Antonia Zegger) en est le gourou et elle connaît tout d’Aurora. Le groupe est nommé selon le livre d’Elyse : Cosmic Dawn.
Jefferson Moneo (Big Muddy (2014)) réalise, écrit et produit son deuxième long métrage de fiction. Il a aussi réalisé et produit de nombreux courts-métrages. Ses œuvres ont été diffusées dans divers événements prestigieux, dont le festival de Canne.
Toutes les pratiques de Cosmic Dawn font penser à une secte. Ils se rassemblent dans un coin reclus en forêt, uniquement accessible par bateau, pour faire une retraite où les cures de détoxication et la consommation de plantes hallucinogènes sont courantes. Sans compter qu’ils ont aussi leur propre langue! Ensemble, ils se préparent pour le retour des occupants d’un vaisseau interplanétaire. Tom (Joshua Burge), le mari de Nathalie, cherche à faire sortir cette dernière ainsi qu’Aurora du culte.
Quatre années sont passées depuis le passage d’Aurora dans le monde de Cosmic Dawn. C’est la lune de sang, le moment ou les extraterrestres sont censés revenir et Elyse cherche à ramener Aurora dans le groupe. Elle croit que cette dernière est le véhicule qui pourra les faire contacter les visiteurs. Aurora, ne le verra pas du même œil. Elle retrouvera Tom, le mari de Nathalie qui la convaincra de retourner à Cosmic Dawn afin d’arrêter Elyse et ses disciples.
Dans ce film, on se promène entre le présent et le passé. Disons qu’il faut demeurer attentif. Je ne suis pas certaine de comprendre le bien fondé de toutes ces ellipses. Moneo cherche à faire des liens entre les divers d’éléments de la vie d’Aurora et le culte, mais ça reste effleuré en surface et un peu maladroit. J’ai trouvé que le scénario était un peu tiré par les cheveux. Par exemple, je ne suis pas certaine de comprendre pourquoi Aurora retourne à Cosmic Dawn.
Alan Howarth (Star Trek, Halloween) crée une trame sonore parfaite qui occupe une place très importante dans ce film. Elle complète à merveille l’esthétique toute en paillette que Moneo a choisie pour illustrer les éléments plus surnaturels. Un choix astucieux de la part du réalisateur. Le jeu des acteurs est impeccable. Toutefois, si l’esthétique du film est réussie, le scénario me laisse perplexe. Ce n’est pas un mauvais film, mais ce n’est pas un grand film.
Bande-annonce
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