« …it’s a funny old world, Ma, where a little boy’s wishes come true. »
Examen de la vie et de la carrière de l’icône du cinéma indépendant Kevin Smith avec des interviews d’amis, de membres de la famille, de collègues cinéastes et d’icônes du monde du cinéma, de la comédie et de la bande dessinée.
Avec son documentaire Clerk., Malcolm Ingram raconte l’histoire d’un créateur hors pair, qui n’a pas toujours fait l’unanimité. C’est aussi un film extraordinaire pour les amateurs qui ont grandi en découvrant des films comme Clerks ou Chasing Amy.
J’ai connu Kevin Smith par Chasing Amy. À cette époque, je n’avais jamais rien vu qui ressemblait à cela. Quel scénario incroyable sur un homme qui s’ouvre soudainement l’esprit à des univers interpersonnels qui, jusqu’alors, lui étaient étrangers. Un film sur l’amour, l’amitié, l’homosexualité, et l’ouverture d’esprit. Ah oui… et sur les BD.
Kevin Smith, c’est le p’tit geek qui rêvait de réaliser des films et d’écrire des BD de superhéros. C’est le kid du New Jersey qui avait abandonné l’école et qui, un jour, annonce à ses proches qu’il s’inscrit dans une école de cinéma à Vancouver.
Clerk. (oui, avec le point), c’est un documentaire qui prouve que ça vaut la peine de continuer à rêver. C’est aussi un film pour les geeks et les amateurs de Smith. À sa façon, il est devenu une partie intégrante du cinéma culte et du cinéma indépendant américain. Ses films ne sont pas tous des chefs-d’œuvre. Certains sont même terribles… mais ils sont originaux. Le réalisateur n’a jamais eu peur d’aller là où les autres n’avaient jamais été. Quitte à se casser la gueule et à avoir un moment rough.
Le documentaire présente l’œuvre de Smith à travers l’homme lui-même, ses amis, ses collègues et ses amours. En effet, on apprend comment sa relation amoureuse désastreuse avec Joey Lauren Adams a mené à Chasing Amy (avec, dans le rôle-titre, l’ex en question), puis comment, par un beau jour de printemps (ou d’automne — on s’en fout), il a rencontré une certaine Jennifer Schwalbach pour une entrevue. Peu après, il la maria et, de leur union (ils sont toujours ensemble), naitra Harley Quinn Smith. En donnant un tel nom à sa fille, il s’assurait que plus jamais personne ne douterait de son petit (ou très gros) côté geek amoureux des BD.
Son documentaire, Ingram l’a réalisé de la seule façon qu’il pouvait faire un film qui traitait de Kevin Smith. On se retrouve donc avec un film simple, vrai et passionnant. C’est aussi un film qui réchauffe le cœur, qui rappelle l’importance de rêver. Le cinéphile y apprend des choses comme d’où il tire son inspiration, comment il s’est hissé dans le cinéma culte avec Clerks et comment il s’est relevé de ses échecs.
On y apprend aussi ce qu’il a fait après le cinéma. Car oui, il est un peu disparu des écrans pour animer des podcasts et des conférences.
Kevin Smith, c’est un homme fidèle. En tout cas, avec ses amis. Il a réalisé Clerks avec moins de 80 000$, avec ses chums de gars. Depuis, si vous regardez sa filmographie, vous réaliserez que ce sont toujours les mêmes noms qui apparaissent aux génériques : Jason Mewes, Scott Mosier, Ben Affleck, Jennifer Schwalbach, et un peu plus tard, Harley Quinn Smith.
On peut aimer ou non ses films. On peut aimer ou non l’homme. Cependant, quoiqu’on en pense, on n’a pas le choix d’accepter qu’il fait maintenant partie des légendes cultes du cinéma. Qui ne connait pas Jay et Silent Bob? D’ailleurs, les deux hommes on maintenant leur étoile sur le Hollywood Boulevard, côte à côte. C’est d’ailleurs un des moments forts du documentaire. Smith est un homme sensible et ça se voit à plusieurs reprises dans Clerk. alors que l’homme nous offre de beaux yeux bien mouillés à quelques reprises.
Après avoir vu le documentaire de Malcolm Ingram, on n’a d’autre choix que d’accepter que Silent Bob (Bob le silencieux) parle beaucoup dans la vraie vie. Un film à voir pour tous ceux qui ont déjà rêvé de faire du cinéma… et pour se rappeler que souvent, tout commence par un rêve.
Note : 8/10
Bande-annonce
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